11-07-2025
Gironde : un ouvrier viticole mis en examen pour avoir tué son ex-compagne d'un coup de fusil
Nouveau
féminicide
. Un homme a été mis en examen pour meurtre par conjoint et placé en détention provisoire, après avoir tiré un coup de fusil mortel sur son ex-compagne, dont le corps sans vie a été retrouvé en bord de route dans le Médoc (
Gironde
) dans la nuit de mardi à mercredi, a annoncé le parquet.
Suite à un appel de riverains vers 1h15 du matin, les gendarmes ont découvert le corps de la victime au bord d'une départementale traversant la commune de Moulis-en-Médoc, à proximité immédiate de son véhicule « dont le moteur tournait encore », a indiqué le procureur de la République de Bordeaux Renaud Gaudeul lors d'une conférence de presse vendredi.
Le corps de la défunte, âgée de 42 ans, présentait un orifice important dans la clavicule gauche, ainsi qu'une autre sortie dans le dos, a précisé le magistrat.
Les premiers éléments de l'enquête ont rapidement permis d'identifier un individu de 36 ans avec lequel cette mère de famille de trois enfants « avait entretenu récemment une liaison » sur une période « extrêmement courte ».
« Menaçant », l'homme « avait commis des violences à son égard » au cours de leur relation. Une « altercation était aussi intervenue, au moins téléphoniquement, le jour même », a souligné Gaudeul.
Parallèlement, une ex-compagne du suspect avait aussi alerté les services de police de Bordeaux, déclarant qu'il l'avait contactée « pour lui indiquer qu'il venait de tuer » la victime, selon le parquet.
Cet
ouvrier viticole
habitant Pauillac a été interpellé à 2h35 du matin dans la nuit de mardi, alors qu'il roulait en direction de Bordeaux, sous l'emprise de l'alcool et de cocaïne. La fouille de son véhicule a permis de retrouver « une arme d'épaule de calibre 12 », une « carabine à plomb » ainsi que des « cartouches ».
Déjà connu des services de police et de justice pour des délits routiers et des faits de violence sur une autre compagne, le mis en cause a reconnu être l'auteur du tir, « accidentel » selon lui, alors qu'il avait sorti sa carabine « pour se suicider ».
Les violences à l'encontre de la victime, originaire de Gironde et revenue dans le département en janvier dernier après avoir travaillé dans le sud-est de la France, « n'avaient été signalées à aucun service de police ou de gendarmerie », a encore noté le magistrat.