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24 Heures
28-07-2025
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Colombie: L'ex-président Uribe déclaré coupable de subornation de témoin
Alvaro Uribe, président de la Colombie de 2002 à 2010, a été condamné par la justice de son pays lundi. Publié aujourd'hui à 23h54 Mis à jour il y a 2 minutes Des partisans d'Alvaro Uribe portant des masques à son effigie, avant le verdict de son procès devant le complexe judiciaire de Paloquemao à Bogota, le 28 juillet 2025. AFP Un tribunal a déclaré lundi l'ancien président colombien Alvaro Uribe coupable de subornation de témoin, faisant de lui le premier ancien chef d'État condamné par la justice du pays sud-américain. Le politicien de 73 ans, président de 2002 à 2010, était accusé d'avoir influencé des témoins dans une enquête le concernant, et encourt une peine de 12 ans de prison dans cette affaire hautement politisée, à moins d'un an de l'élection présidentielle. En 2012, Alvaro Uribe avait accusé devant la Cour suprême le sénateur de gauche Ivan Cepeda d'avoir monté un complot pour le lier faussement à des groupes paramilitaires impliqués dans le long conflit armé colombien. La cour a décidé de ne pas poursuivre Ivan Cepeda et s'est plutôt penchée sur les accusations visant Alvaro Uribe, le soupçonnant d'avoir lui-même tenté de manipuler des témoins – d'ex-combattants de groupes armés emprisonnés – pour discréditer son adversaire. L'ancien dirigeant affirme qu'il voulait seulement les convaincre de dire la vérité. Rivalité sanglante Les groupes paramilitaires sont apparus dans les années 1980 en Colombie pour combattre les guérillas marxistes qui avaient pris les armes contre l'État deux décennies plus tôt avec l'objectif déclaré de lutter contre la pauvreté et la marginalisation politique, notamment dans les zones rurales. Ces dernières décennies, une pléthore de groupes armés ont adopté la cocaïne comme principale source de revenus, alimentant une rivalité sanglante qui perdure en Colombie. Alvaro Uribe demeure une figure clé de la scène politique de son pays et exerce une grande influence sur la droite colombienne, dans l'opposition depuis l'arrivée au pouvoir du premier président de gauche du pays en 2022, Gustavo Petro. Newsletter «Dernières nouvelles» Vous voulez rester au top de l'info? «24 heures» vous propose deux rendez-vous par jour, pour ne rien rater de ce qui se passe dans votre Canton, en Suisse ou dans le monde. Autres newsletters AFP Vous avez trouvé une erreur?Merci de nous la signaler.


Le Figaro
28-07-2025
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- Le Figaro
Colombie: verdict pour l'ex-président Alvaro Uribe accusé de subornation de témoins
Il est aussi visé par une plainte pour son implication supposée dans plus de 6.000 exécutions et disparitions forcées de civils imputées à l'armée sous sa présidence. Un tribunal colombien rend lundi son verdict dans une affaire de subornation de témoin visant l'ancien président Alvaro Uribe (2002-2010), le premier chef de l'État colombien à être poursuivi par la justice pénale. L'homme politique de 73 ans risque jusqu'à 12 ans d'emprisonnement. L'affaire remonte à 2012. L'ex-président accuse alors un sénateur de gauche, Ivan Cepeda, de chercher à obtenir de faux témoignages le liant aux paramilitaires en guerre contre les guérillas de gauche entre les années 1990 et le début des années 2000. Publicité Mais cela se retourne contre lui: la Cour suprême s'abstient de poursuivre M. Cepeda et la justice commence au contraire à enquêter sur M. Uribe, le soupçonnant d'avoir lui-même tenté de manipuler des témoins - d'ex-combattants de groupes armés emprisonnés - pour discréditer son adversaire. En 2020, la justice ordonne finalement son arrestation. Une «vengeance politique» La figure de la droite colombienne affirme avoir simplement souhaité les convaincre de dire la vérité et voit dans le procès, ouvert en mai 2024, le produit d'une «vengeance politique». Plus de 90 témoins se sont présentés à la barre. L'enquête, ouverte en 2018, a connu de nombreuses péripéties. Plusieurs ministres de la Justice ont cherché à mettre fin aux poursuites, jusqu'à l'arrivée à la tête du ministère de Luz Camargo, nommée par le président de gauche Gustavo Petro, elle-même ancienne membre d'une guérilla et ouvertement adversaire de M. Uribe. Le parquet affirme disposer de preuves à l'encontre de la version d'Alvaro Uribe, en particulier du témoignage d'un ancien paramilitaire. «Nous avons besoin d'une énorme victoire l'année prochaine», a lancé l'ancien président dans un discours d'une heure, dimanche, à Medellin, sa ville natale du nord-ouest colombien, en référence à l'élection présidentielle de 2026, tout en critiquant le gouvernement Petro. L'ancien président a par ailleurs été entendu dans le cadre d'une enquête préliminaire sur le meurtre d'agriculteurs par des paramilitaires en 1997, alors qu'il était gouverneur du département d'Antioquia (nord-ouest). Il est aussi visé par une plainte pour son implication supposée dans plus de 6.000 exécutions et disparitions forcées de civils imputées à l'armée sous sa présidence. Publicité Lors de son mandat, Alvaro Uribe a mené une campagne militaire contre les cartels de la drogue et la guérilla des Farc qui, en 2016, a signé un traité de paix avec son successeur Juan Manuel Santos.