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Les droits de douane inclus dans les tarifs électriques
Les droits de douane inclus dans les tarifs électriques

La Presse

time08-07-2025

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Les droits de douane inclus dans les tarifs électriques

Depuis des décennies, les Québécois partagent le risque d'affaires des alumineries. Plus elles font des profits et plus les Québécois empochent, et inversement. La formule de partage passe par les tarifs d'électricité variables d'Hydro-Québec à leur endroit. Or, ce partage – imposé par le gouvernement à Hydro – a fait perdre de gros sous à la société d'État, et donc aux Québécois, par moments. Et avec la rareté énergétique qui s'est ajoutée, le temps était venu de changer la formule de partage1. Voilà justement ce qui s'est produit avec la nouvelle entente de principe entre Aluminerie Alouette, de Sept-Îles, et Hydro-Québec, annoncée vendredi. Historiquement, les alumineries ont payé à Hydro un tarif qui varie en fonction du prix de l'aluminium plutôt que de payer le tarif L, basé sur les coûts d'Hydro-Québec, comme les autres grands industriels. Avec la nouvelle formule, Alouette continuera de payer un tarif variable avec le prix de l'aluminium, mais les Québécois empocheront davantage quand les prix de l'aluminium exploseront, comme ce fut le cas durant la pandémie. En revanche, la formule tiendra compte de facteurs de coûts incontrôlables pour les alumineries, comme les droits de douane de Donald Trump, ai-je appris. « Dans les bas cycles de prix de l'aluminium, la nouvelle formule rémunère un peu plus Hydro que la formule actuelle. Et dans les hauts cycles, il y a des seuils à partir desquels on va payer plus, et de plus en plus, par paliers. C'est une formule où le coût du risque est plus bas pour Hydro et la probabilité de bénéfices, plus élevée », m'explique le PDG d'Alouette, Claude Gosselin2. Droits de douane Même explication de Dave Rhéaume, VP d'Hydro-Québec et principal négociateur, qui dit avoir fait une multitude de simulations pour s'assurer d'être gagnant. Il ajoute : « La nouvelle formule tient aussi compte des tarifs douaniers. On regarde davantage les revenus après tarifs douaniers dans la formule, les revenus nets plutôt que les revenus bruts. Ils gagnent une protection contre les tarifs douaniers. » Rappelons que les divers gouvernements du Québec ont attiré des alumineries – très énergivores – à des époques où le Québec dégageait d'importants surplus énergétiques, tout en ayant un très fort taux de chômage. Ce temps est révolu. La vieille formule de partage de risque s'est parfois révélée fort désavantageuse pour Hydro. Entre 2015 et 2022, par exemple, Hydro a essuyé un manque à gagner de 1,4 milliard de dollars, selon des estimations3. Alouette, par exemple, a payé 4,4 cents du kilowattheure entre 2017 et 2022, en moyenne, alors que le tarif L pour ce genre d'industrie avoisinait les 4,6 cents. De leur côté, Alcoa Baie-Comeau et Rio Tinto Arvida ont payé une moyenne de 3 cents du kilowattheure et Aluminerie Bécancour (ABI), 5,4 cents. PHOTO MARTIN CHAMBERLAND, ARCHIVES LA PRESSE Alouette est la plus grande aluminerie en Amérique, produisant 631 000 tonnes par année. Le nouveau contrat avec Alouette débutera le 1er janvier 2030 pour se terminer le 31 décembre 2045. Les détails seront connus quand le gouvernement publiera son décret sur le sujet. On peut parier que la formule fera tache d'huile auprès des autres alumineries (Deschambault, Bécancour, Baie-Comeau, etc.) quand leurs contrats viendront à échéance. Pourquoi Alouette accepte-t-elle une telle entente, possiblement plus coûteuse ? On accepte de payer un peu plus cher notre prime de risque parce qu'aujourd'hui, où on est rendu, les prix de l'énergie dans le monde ont aussi évolué, et on est rendu à un espace où on peut le faire à ce coût-là. Claude Gosselin, PDG d'Aluminerie Alouette L'explication est à mettre en parallèle avec l'information selon laquelle Rio Tinto – actionnaire à 40 % d'Alouette – demande l'aide d'Ottawa pour surmonter ses problèmes de liquidités dans le contexte douanier. Claude Gosselin tient toutefois à conserver une telle formule de partage. « Le risque est trop cher pour les alumineries. Celles qui n'ont pas eu de tarif d'énergie modulé avec le prix de l'aluminium ont toutes fermées. » Capture de carbone Claude Gosselin m'explique qu'Alouette se devait de sécuriser son approvisionnement d'énergie à long terme avant de moderniser ses installations et d'investir. « C'est ce que me demandaient mes actionnaires », dit-il. Alouette s'est engagée à investir 1,5 milliard de dollars de ses propres fonds d'ici 2042 pour moderniser et décarboner ses installations4. Il ne s'agit pas d'investissements annoncés par le passé et recyclés. Les sommes promises sur 20 ans en 2016 (540 millions), par exemple, ont toutes été investies et vérifiées par Investissement Québec. Québec n'a pas promis de « prêts pardonnables » ou d'autres formes de subventions pour appuyer ces investissements de 1,5 milliard, me dit le ministère de l'Économie. Claude Gosselin entend toutefois se pourvoir des programmes où Alouette est admissible au provincial comme au fédéral pour ajouter à l'engagement de 1,5 milliard ; qu'on pense aux crédits pour la R-D ou aux aides pour la capture du carbone. Parmi les projets, Claude Gosselin parle de plus grande efficacité énergétique, de recherche sur la capture de carbone ou encore de recherche sur la fabrication des anodes en bio-coke (les anodes sont responsables de 85 % des GES des alumineries). Alouette produit 1,77 tonne de GES par tonne d'aluminium et elle a pour objectif de ramener ce niveau entre 1,60 et 1,65 tonne d'ici 2030. En comparaison, la vieille aluminerie Arvida, en processus de fermeture, produit 3,8 tonnes de GES par tonne d'aluminium. Et c'est pire pour les alumineries en Asie. Alouette est la plus grande aluminerie en Amérique, produisant 631 000 tonnes par année. Elle consomme 1035 MW de puissance énergétique, à laquelle s'ajouteront des blocs de 25 MW en 2026 et 25 MW en 2032. L'entente avec Hydro-Québec n'est pas assortie d'énergie additionnelle. L'ensemble des 1085 MW sera régi par le même contrat. Par ailleurs, la troisième phase d'Alouette n'a jamais vu le jour, et le bloc de 500 MW qui lui avait été accordé en 2016 à cet égard n'est plus disponible, me confirme Claude Gosselin. Alouette compte 950 employés. 1. Le principe de la formule a été appliqué à presque tous les contrats, sauf durant de courtes périodes pour certaines alumineries, où c'est le tarif L qui a été exigé, comme pour les autres secteurs industriels. 2. De plus, Hydro bénéficiera davantage de la prime Midwest qu'obtiennent les producteurs d'aluminium en sus du prix de l'aluminium négocié sur le London Metal Exchange (LME). 3. Lisez la chronique « Aluminerie : le manque à gagner est de 1,4 milliard pour Hydro » 4. Les investissements promis se déclinent ainsi : 750 millions d'ici 2030, 500 millions entre 2030 et 2035, et 250 millions entre 2035 et 2042.

Guerre des fast-foods : Burger King lance des formules à partager avec des « baby burgers »
Guerre des fast-foods : Burger King lance des formules à partager avec des « baby burgers »

Le Parisien

time07-07-2025

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Guerre des fast-foods : Burger King lance des formules à partager avec des « baby burgers »

La guerre des nouveautés redouble chez les géants de la restauration rapide. Alors que McDonald's vient de dévoiler de nouvelles recettes inédites en France (burger de crevettes, le plat québécois poutine…), Burger King, son principal challenger dans l'Hexagone, le talonne avec une autre opération estivale : à partir du 8 juillet et jusqu'au 25 août, ses 578 restaurants en France (contre plus de 1 560 pour McDo) proposeront des « mini-burgers » à partager. « C'est une première au niveau mondial, présente Alexandra Laviolette, directrice marketing de Burger King France. Nous nous sommes inspirés de l'appétence des Français pour le sharing (partage) , une des dernières tendances que nous avons vues émerger. Aujourd'hui les consommateurs sortent pour se faire plaisir mais ils sont aussi à la recherche de bons plans pour faire des économies. C'est pour jouer la convivialité et le côté accessible que nous avons pensé à ce nouveau format ». Ces « baby burgers » permettront de goûter plusieurs recettes en achetant une unique boîte, seul ou à plusieurs. Ils seront présentés par box de trois ou de neuf avec les formats réduits de trois produits bien connus des aficionados : le Whopper , le Steakhouse, et le Big King. Mais ces mignonneries ne seront pas si riquiquis que ça, promet l'enseigne. « Leur taille (près de 9 cm de diamètre) ne sera pas beaucoup plus petite que le plus petit de nos sandwichs, le cheeseburger (environ 10 cm), parce que faire trop mini ne nous ressemblerait pas », assure Alexandra Laviolette. La boîte de trois sera vendue au prix conseillé de 9,90 euros (11,90 euros en version menu avec 1 boisson et 1 portion moyenne de frites), celle de neuf à 24,90 euros (29,90 euros en version menu à partager avec 3 boissons et 3 portions moyennes de frites). Soit 3,30 euros par burger dans la première et 2,77 dans la deuxième. À titre de comparaison, le cheeseburger actuel, « beaucoup plus basique dans sa composition », rappelle la directrice marketing, est à 2,95 euros. L'innovation et la sortie de nouvelles recettes sont le nerf de la guerre pour les fast-foods qui bataillent en permanence pour continuer à grignoter des parts de marché. Devant KFC et Quick, Burger King a récemment mis les bouchées doubles pour conforter sa croissance face au leader McDonald's. « Les manières de consommer évoluent tellement vite, nous devons sans cesse proposer des nouveautés, nous expliquait l'an dernier Alexandre Simon, son directeur général. Avec le groupe Bertrand (qui a orchestré le retour de l'enseigne en France en 2013 après 15 ans d'absence), nous avons cette force de pouvoir prendre des risques. » Adepte de la stratégie de « test and learn » (tester et apprendre), le directeur général a déjà mis en place deux nouveautés : la commande et le service à table (via des QR codes), aujourd'hui déployé dans tous ses restaurants, et des « crush corners » (bars à desserts) dans 13 restaurants d'Île-de-France. Après une première expérimentation cet été, les « baby burgers » pourraient aussi être pérennisés à la carte si la recette rencontre son public : « On ne s'interdit pas de les garder et d'en proposer d'autres versions », souligne Alexandra Laviolette. L'objectif est également d'attirer de nouveaux clients qui connaîtraient moins bien la marque. Voire, pourquoi pas, de s'inviter dans les foyers pour venir concurrencer la traditionnelle pizza de match de foot (ou autres).

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