logo
#

Dernières actualités avec #performance

Notre critique de Nôt: Grand-guignol au Palais des papes
Notre critique de Nôt: Grand-guignol au Palais des papes

Le Figaro

time5 hours ago

  • Entertainment
  • Le Figaro

Notre critique de Nôt: Grand-guignol au Palais des papes

Réservé aux abonnés FESTIVAL D'AVIGNON - La chorégraphe Marlene Monteiro Freitas, qui a ouvert l'événement, récolte des huées. Son spectacle n'est pas sans mérites, mais n'a rien à faire dans la Cour. La Nôt (la « nuit » en cap-verdien) de Marlene Monteiro Freitas est-elle plus belle que les jours des festivaliers ? Assurément non. L'inspiration avouée de la chorégraphe capverdienne s'ancre dans Les Mille et Une Nuits. Ni Galland ni Mardrus n'y reconnaîtraient leurs petits : point de sultan, de Shéhérazade, de calife, de voleurs, de Bagdad, de tapis volant, de harem, de jardin enchanté. Rien de tout cela n'est figuré dans Nôt. Freitas a préféré des grilles de prison sur la longueur de la scène, prolongées de quelques lits. Et pourtant tout est bel et bien là. Exposé à sa manière. À découvrir TV ce soir : retrouver notre sélection du jour Monteiro Freitas est un talent singulier, épris de carnaval et de grotesque, éclos dans les petites salles protégées du Festival d'automne, devant un public de 500 spectateurs maximum. Elle a pour spécialité la performance. Elle ne propose pas d'entraîner le public dans un enchantement passif, mais de jouer avec lui à regarder s'élaborer le monde tel qu'elle le voit aujourd'hui. À lire aussi Festival d'Avignon : la Cour d'honneur est-elle faite pour la danse ? L'envoyer dans la

Meeting d'Eugene : les Français brillent sur demi-fond, les Kényanes marquent l'histoire
Meeting d'Eugene : les Français brillent sur demi-fond, les Kényanes marquent l'histoire

Le Parisien

time7 hours ago

  • Sport
  • Le Parisien

Meeting d'Eugene : les Français brillent sur demi-fond, les Kényanes marquent l'histoire

Azeddine Habz est inarrêtable ! Deux semaines après avoir frappé fort à Paris en s'emparant du record de France du 1 500 m , le Français a remis ça au stade Hayward Field d'Eugene aux États-Unis, lors du prestigieux meeting Prefontaine Classic. Cette fois, c'est sur le mile que le coureur de 31 ans a brillé en 3′46″65, améliorant son propre record national d'une seconde. Une performance qui confirme sa montée en puissance, même si la victoire lui a échappé de peu, remportée sur la ligne par le Néerlandais Niels Laros devant l'Américain Yared Nuguse. Chez les femmes, Anaïs Bourgoin continue d'impressionner. L'athlète de 28 ans, déjà troisième performeuse française de l'histoire sur 800 m (1′57″81), décroche une belle quatrième place en 1′58″41, au terme d'une course très relevée. Forte de sa qualification pour les demi-finales des Jeux olympiques de Paris 2024 et de sa victoire sur 800 m aux Championnats d'Europe par équipes en juin dernier, l'ex-policière s'impose comme l'une des grandes figures du demi-fond tricolore. Devant, la victoire s'est jouée dans un mouchoir de poche, l'Éthiopienne Tsige Duguma l'emportant en 1′57″10. Autre performance tricolore : Alice Finot réalise le meilleur chrono de la saison sur 3 000 m steeple. La pensionnaire du club athlétique de Montreuil 93 boucle la distance en 9′09″84, la plaçant à la 10e position. Si elle termine loin de l'intouchable Winfred Yavi, victorieuse en 8′45″25, la Française de 34 ans confirme qu'il faudra compter sur elle aux Mondiaux de Tokyo qui se dérouleront du 13 au 21 septembre prochain. Le 9e meeting de la saison de la Ligue de Diamant a été le théâtre de deux performances historiques réalisées par deux Kényanes. La première est signée Béatrice Chebet . La double championne olympique (5 000 m et 10 000 m) explose le record du monde du 5 000 m en 13′58″06, devenant la première femme de l'histoire à passer sous la barre symbolique des 14 minutes. La seconde performance, c'est Faith Kipyegon qui l'établit sur 1 500 m. Intouchable, la triple championne olympique baisse son propre record du monde, pour le porter à 3′48″68. Depuis les Jeux olympiques de Rio en 2016, la reine de la discipline ne cesse de confirmer sa suprématie, repoussant un peu plus les limites du possible. Le prochain meeting de la Ligue de Diamant est prévu à Monaco, le 11 juillet prochain.

L'équipe de Suisse féminine a profité d'un suivi scientifique renforcé
L'équipe de Suisse féminine a profité d'un suivi scientifique renforcé

24 Heures

time11 hours ago

  • Sport
  • 24 Heures

L'équipe de Suisse féminine a profité d'un suivi scientifique renforcé

Accueil | Sports | Euro 2025 | Dans l'ombre de l'équipe de Suisse féminine, la scientifique lausannoise Hélène Maystre œuvre pour optimiser les performances de l'équipe nationale féminine. Joyce Joliat , Publié aujourd'hui à 11h20 Hélène Maytre (à droite) a suivi les joueuses de l'équipe de Suisse durant des tests physiques à Macolin. BASPO/Charlène Mamie En bref: Depuis ses bureaux de l' Office fédéral du sport , à Macolin, Hélène Maystre observe, mesure et décortique tout ce qui touche au football féminin dans le pays. La Lausannoise – chargée du développement de la performance physique depuis 2021 – chapeaute les recherches scientifiques de l'Association suisse de football (ASF). Elle a notamment suivi l'équipe nationale au début de sa préparation pour l'Euro 2025 à Macolin. Même si elle ne suit plus directement la Nati cet été, ses recherches pourraient contribuer à rendre la Suisse plus performante sur les terrains durant ce Championnat d'Europe à domicile. L'Euro 2025 arrive après une longue saison, à une période propice aux blessures. Comment gère-t-on cela? On met en place un suivi des charges physique et mentale sur l'année. C'est un gros travail de partenariat entre la fédération et les clubs. Ils doivent se partager les données et mettre en place des stratégies individualisées pour chaque joueuse. Pendant la compétition, il faut avoir un staff compétent, ce qui est le cas. Être au jour le jour, minute par minute, avec la joueuse. Être réactifs. Quelles clés donnez-vous à l'équipe de Suisse pour qu'elle performe? Je les aide sur la longueur. Le départ, c'est un bon travail scientifique, de qualité. Et la clé, c'est surtout la communication, avec le staff et les joueuses. Sans pouvoir transmettre, c'est fichu. Il faut faire le lien entre le scientifique et le terrain. Je suis là en soutien des préparateurs physiques de l'Association suisse de football. J'essaie de faire des liens avec la littérature, de leur donner des comparaisons pour voir ce qu'il nous manque, ce qu'on va essayer de mettre en place. Pour l'Euro 2025, comment cela se matérialise? C'est un travail de fond pour préparer ce genre d'événement. L'équipe nationale vient à Macolin et effectue des tests. Après, on conseille les joueuses et la préparation. Ça nous permet d'améliorer la performance et le suivi. Vous avez un exemple concret? Pour le Mondial 2023, en Australie et Nouvelle-Zélande, on avait fait des tests spécifiques avant qu'elles partent. On avait travaillé sur l'aspect lié au décalage horaire, notamment. Le staff de l'équipe de Suisse avait des questions sur ce phénomène, alors on a fait des recherches pour pouvoir les aider. La joueuese Ramona Bachmann s'est gravement blessée juste avant l'Euro. BASPO/Charlène Mamie La récupération sera également cruciale pendant l'Euro. Comment l'optimiser? Il y a de la littérature, des lignes directrices à ce sujet, au niveau de la nutrition, de la récupération. Il faut suivre les joueuses le plus possible, individualiser, communiquer. Certaines joueuses dorment six heures et ça leur convient. Il faut respecter cela. D'autres ont besoin de plus de repos. Si elles sont en dehors de leur schéma idéal, cela ne va pas aller. Un Euro, qui plus est à la maison, ce n'est pas rien. Il y aura aussi tout l'aspect mental à gérer? C'est certain. L'équipe est suivie par une psychologue. Le staff travaille fort à ce niveau mental. Là encore, il faut vraiment individualiser. Tu ne peux plus traiter le groupe, cela ne marche pas. Il faut traiter les joueuses de manière spécifique. Elles viennent d'endroits différents, avec des enjeux différents. Ce sont des femmes uniques. Dans l'équipe A, il y a cinq ou six jeunes qui sont encore au gymnase. Ce n'est pas la même charge, il faut prendre ça en compte. Comment s'y prend-on, concrètement? En faisant un suivi adapté: qu'est-ce qui se passe avec cette joueuse? Comment elle se sent? Et puis après, il faut discuter avec elle, pour trouver de vraies solutions. À ce stade, vous trouverez des contenus externes supplémentaires. Si vous acceptez que des cookies soient placés par des fournisseurs externes et que des données personnelles soient ainsi transmises à ces derniers, vous devez autoriser tous les cookies et afficher directement le contenu externe. Il y a une pression, pour vous aussi, avec cet Euro? Je serai spectatrice (rires) . Mais ça va être un super tremplin pour tout le monde qui travaille dans le domaine. Transférer la science à la pratique, c'est la clé. Cet Euro est une chance qui donne de la visibilité à notre travail. Le football féminin est de plus en plus suivi et médiatisé. Du côté de la recherche, quelle est la place du genre des joueurs et joueuses? Jusqu'à récemment, ce n'était pas la norme de développer des choses spécifiquement pour les femmes et de les considérer comme potentiellement différentes des hommes. J'ai fait mon travail de master en 2018. À l'époque, je voulais appliquer une méthode, qui avait déjà été testée sur une équipe de rugby masculine, à mon équipe de copines. Malgré la même recette, les résultats n'étaient pas du tout les mêmes! On a compris qu'on ne pouvait pas demander la même chose à des femmes qu'à des hommes chez les adultes. À lire sur l'Euro 2025 Newsletter «Euro 2025» Vous ne voulez rien rater de l'Euro? En vous inscrivant à cette newsletter, vous serez informé·e à temps des performances de l'équipe de Suisse et des grands moments de cette compétition. Autres newsletters Vous avez trouvé une erreur?Merci de nous la signaler.

Nina Mallevaey remporte l'épreuve majeure de samedi à Aix-la-Chapelle
Nina Mallevaey remporte l'épreuve majeure de samedi à Aix-la-Chapelle

L'Équipe

timea day ago

  • Sport
  • L'Équipe

Nina Mallevaey remporte l'épreuve majeure de samedi à Aix-la-Chapelle

Rien n'arrête Nina Mallevaey. Pour sa première participation au mythique concours d'Aix-la-Chapelle, la jeune Française a remporté l'épreuve majeure de samedi (1.55m) avec My Clementine. Elle est aussi timide dans la vie que tonitruante sur la piste. Depuis quelques mois, Nina Mallevaey est entrée dans la lumière et semaine après semaine, elle accumule les performances. Pour sa première participation au CSIO 5* d'Aix-la-Chapelle, elle a remporté l'épreuve majeure de samedi (1.55m) avec My Clementine devant l'Irlandais Shane Sweetnam sur Coriaan van Klapscheut et l'Américain McLain Ward sur High Star Hero. La 28e mondiale (numéro 1 mondiale des U25) a encore montré tout son sang-froid devant 40 000 personnes et dans le stade mythique d'Aix-la-Chapelle. Elle adore la pression et elle le prouve. Sans faute le plus rapide de la première manche, elle s'est élancée en dernier lors du barrage et a signé le meilleur temps en 50''59. De très bon augure à dix jours des Championnats d'Europe, ses premiers, à La Corogne en Espagne (16 au 20 juillet). Après l'épreuve de Coupe des nations où elle a terminé 5e avec l'équipe de France, elle va retrouver Dynastie de Beaufour pour disputer dimanche le Grand Prix Rolex. « J'ai déjà fait plusieurs Coupes des Nations, mais ici, c'est autre chose, a-t-elle expliqué en conférence de presse. Je n'avais jamais sauté devant un tel public, c'est comme dans un stade de foot, on est encerclé par ces milliers de personnes et c'est impressionnant. Alors, rentrer dans cette arène avec la veste de l'équipe de France... si l'on m'avait dit cela ne serait-ce que l'année dernière, je ne l'aurais pas cru. Alors, je profite de ces moments. »

Plongée dans le coup de pédale, ce geste que les coureurs vont faire 400 000 fois pendant le Tour de France
Plongée dans le coup de pédale, ce geste que les coureurs vont faire 400 000 fois pendant le Tour de France

L'Équipe

timea day ago

  • Sport
  • L'Équipe

Plongée dans le coup de pédale, ce geste que les coureurs vont faire 400 000 fois pendant le Tour de France

Ces trois prochaines semaines, les coureurs vont donner environ 400 000 coups de pédale. Plongée dans un geste banal et simple techniquement, mais aussi celui, tous sports confondus, qui évoque le plus de notions scientifiques. À force, on n'y prête même plus attention. Un coureur pédale, et c'est comme voir une friterie dans Lille ou une casquette jaune au bord des routes du Tour. Tout le cyclisme est là, pourtant, dans ce geste rond, mécanique mais parfois poétique, puissant même quand le coureur a des jambes de criquet, et répétitif. Immensément répétitif : ces trois prochaines semaines, à raison de 90 rotations par minute environ, les participants du Tour pédaleront autour de 400 000 fois, sans compter les échauffements et les sorties lors des jours de repos. Dans aucun autre sport on n'effectue le geste technique principal à une telle fréquence et dans un tel volume. Pour les coureurs, pédaler revient à respirer, ça se fait sans y penser. Il faut dire que ça n'a rien de très sorcier, comparé à une bicyclette en foot ou un swing de golf. Mais sa simplicité technique n'empêche pas qu'on consacre au coup de pédale des études poussées, qu'on cherche à l'améliorer en modifiant la forme d'un élément matériel ou la longueur d'un autre, qu'on place des capteurs pour mesurer des notions comme les watts, les RPM (rotation par minute), l'impact sur les BPM (battements cardiaques par minute)... Voici un éclairage en quatre points sur le geste que vous allez le plus souvent voir pendant le Tour de France. Les pros pédalent-ils différemment du commun des mortels ? « Bien baisser le talon, pousser et tirer. » Comme Matteo Vercher de TotalEnergies, les coureurs pros ont appris leur leçon à l'école de cyclisme et la recrachent instinctivement. « Baisser le talon », donc, dans la phase de descente du pied pour pousser sur la cale via les fessiers, les quadriceps et les mollets. Puis le relever dans la remontée pour tirer la pédale vers le haut avec les muscles autour du tibia, les ischio-jambiers et le psoas. La technique permet aux pros de « pédaler rond », comme dit Jean-Baptiste Quiclet, directeur de la performance chez Décathlon-AG2R La Mondiale. « Ils arrivent à mettre de la force dans les phases les plus faibles du pédalage. Il n'y a pas de point d'arrêt dans leur geste, contrairement aux cyclistes lambdas, chez qui c'est plus saccadé parce qu'ils travaillent davantage en piston, sans accompagner vers l'avant ni vers l'arrière. » Une fois acquise, la technique de pédalage n'est plus un axe de travail pour les coureurs de haut niveau. « En regardant des images d'un même coureur à dix ans d'intervalle, on peut voir la même chose au niveau technique, poursuit Quiclet. Il y a davantage de progression sur les gestes périphériques, comme la capacité à rester bien fixé sur la selle, à moins utiliser la danseuse. C'est dû à tout le travail pour renforcer les différentes chaînes musculaires. » Faut-il mouliner pour gagner ? On le constate depuis Chris Froome, la mode est au « tricot » dans le peloton. Grâce à l'augmentation du nombre de vitesses sur le vélo et au développement des capacités cardio-vasculaires via un entraînement plus scientifique, les jambes des pros tournent plus vite qu'au 20e siècle, à une cadence d'environ 90 rotations par minute (RPM). Cela donne des coureurs qui semblent parfois tourner les jambes dans le vide, mais c'est très efficace. « Plus on augmente la fréquence de pédalage, plus c'est coûteux en énergie, explique Jean-Baptiste Quiclet. En revanche, ça diminue la fatigue musculaire. » Car les fessiers, les cuisses et les mollets ont moins de force à produire pour tirer le braquet. Mais tous les coureurs ne tournent pas les jambes à la même vitesse, et « la cadence optimale reste une signature propre à chacun » pour Quiclet. On le voit avec le Slovène Matej Mohoric, qui a gagné trois étapes du Tour et un Milan - San Remo en écrasant de gros braquets, ou le coureur de TotalEnergies Emilien Jeannière, souvent bien placé depuis un an. « Je suis souvent vers les 80-82 de cadence, c'est assez bas, dit ce dernier. On veut le travailler avec mon entraîneur pour amener un peu plus de souplesse, même si je pense qu'il ne faut pas complètement changer son coup de pédale. » Pour augmenter encore leur cadence, de plus en plus de coureurs diminuent la taille de leurs manivelles (la tige qui relie le plateau à la cale), ce qui fait parcourir moins de chemin aux pieds pendant la rotation. Alors que les standards étaient de 170 ou 175 mm, Tadej Pogacar est passé à 165. Et Jonas Vingegaard a testé un inédit 150 mm cette saison. « Mais attention aux phénomènes de mode », prévient Quiclet, qui se souvient que le plateau ovale utilisé par Chris Froome, censé améliorer le pédalage de 6 %, a disparu des pelotons après y avoir pullulé. Que disent les watts d'un coup de pédale ? En mai, au milieu de ses photos souvenirs du Giro, Wout van Aert a posté une capture d'écran de son compte Strava. L'application, grande amie des cyclistes pros comme amateurs, avait enregistré sa meilleure performance de tous les temps. Pas une victoire, ni un pic de vitesse, ni sa pente la plus sèche avalée. Non, un record de 518 watts développés sur une période de 10'. Si le Belge a exposé ce chiffre comme un trophée, c'est parce que les watts, calculés à partir de la force et de la cadence, sont devenus la valeur étalon du coup de pédale d'un coureur. Celle qui fixe son pic de puissance (jusqu'à 1700 watts pendant une seconde pour les sprinteurs, selon Quiclet) ou sa capacité à le maintenir à un haut-niveau d'intensité (entre 480 et 550 watts pendant cinq minutes). « C'est l'expression la plus factuelle de la dépense énergétique et la performance athlétique d'un coureur, car elle n'est pas impactée par l'environnement, la météo, la vitesse du vent, comme peuvent l'être les km/h », détaille Jean-Baptiste Quiclet. Le plus souvent, les watts sont gardés secrets par les coureurs. Sauf quand ils battent un record, donc. Peut-on pédaler aussi efficacement assis qu'en danseuse ? Les images de Tadej Pogacar semant ses concurrents sans lever les fesses de sa selle ont interloqué : le champion du monde est-il devenu plus efficace assis qu'en danseuse ? Les chiffres disent qu'en se mettant debout sur les pédales pour y appliquer tout le poids du corps, un coureur produit environ 40 watts de plus qu'en étant assis. « C'est un formidable outil pour attaquer, mais comme ce mouvement mobilise plus de groupes musculaires, sa consommation énergétique est plus importante, éclaire Jean-Baptiste Quiclet. Il faut donc l'utiliser à bon escient. » Au-delà d'une quinzaine de secondes, c'est la baisse de régime assurée, d'autant que le fait d'être debout diminue l'aérodynamisme. Mais comment attaquer en restant assis ? Tout est question de force musculaire, et de capacité à l'appliquer sans dégrader le coup de pédale. « Normalement, quand vous appliquez une grande force sur vos pédales en étant assis, vous perdez de la stabilité, a expliqué Jeroen Swart, directeur de la performance de l'équipe UAE Emirates, dans un entretien avec le site Global Cycling Network. Mais si vous êtes capables de maintenir la stabilité en utilisant mieux les petits groupes musculaires, en fixant votre bassin, vous pouvez être fort en restant sur la selle. » Dans le vélo, on appelle cela avoir de la force dans les reins, qui ne sont pourtant pas un muscle. L'expression sert surtout à évoquer un gainage global du corps, élément sur lequel « Pogi » a bossé, selon Jeroen Swart : « Pour Tadej, ces attaques assises ne sont pas intentionnelles, c'est juste le fruit du travail de renforcement sur et en dehors du vélo qu'il a mené. » En restant assis, Pogacar produit sans doute un pic de watts moins élevé qu'en se dressant sur les pédales. Mais comme son mouvement est plus économique que la danseuse, il peut tenir plus longtemps à haute intensité. Selon Jeroen Swart, « il conserve ainsi une réserve physiologique qu'il pourra utiliser en se mettant debout ensuite. » Comme il l'a fait en avril dans le mur de Huy, quand Ben Healy a réagi (en danseuse) à son attaque assise au plus fort de la pente. La danseuse a encore de beaux jours devant elle. À lire aussi Forestier : «Si Pogacar attaque, c'est mort pour le château» Les sprinteurs, une caste changeante La superstar Pogacar fascine toutes les générations «Les moyens sont là pour lutter contre le dopage»

TÉLÉCHARGER L'APPLICATION

Commencez dès maintenant : Téléchargez l'application

Prêt à plonger dans un monde de contenu mondial aux saveurs locales? Téléchargez l'application Daily8 dès aujourd'hui sur votre app store préféré et commencez à explorer.
app-storeplay-store