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Le Figaro
7 days ago
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Kim et Kourtney Kardashian, Chrissy Teigen... Ces stars qui ont mangé leur placenta après leur accouchement
Certaines célébrités américaines sont friandes de cette pratique controversée, la «placentophagie», qui permettrait, selon elles, de retrouver la forme après l'accouchement. Mais qu'en est-il vraiment ? L'idée vous semble saugrenue, insensée voire même totalement répugnante... Et pourtant, outre-Atlantique, manger son placenta est une pratique relativement courante et de plus en plus en vogue chez de nombreuses célébrités. Ce mardi 5 août, le DJ Calvin Harris, mondialement connu pour ses tubes One Kiss avec Dua Lipa, ou encore This Is What You Came For avec Rihanna, a surpris ses 11,4 millions d'abonnés sur Instagram en partageant une photo en gros plan du placenta de sa femme, la présentatrice britannique Vick Hope. Cette dernière a donné naissance à leur premier enfant, un petit garçon prénommé Micah, à la fin du mois de juillet, dans une piscine gonflable installée au milieu du salon de leur villa à Ibiza. Une pratique popularisée par Kim Kardashian Après l'accouchement, les jeunes parents ont conservé le placenta... pour le cuisiner. Calvin Harris a ainsi publié une photo de l'organe découpé en morceaux, disposés dans ce qui semble être un cuiseur vapeur. Un dernier cliché montre le résultat final : des gélules contenant le placenta de Vick Hope, réduit en poudre et encapsulé. Publicité L'ingestion du placenta sous forme de gélules a été popularisée par Kim Kardashian dès 2015. À l'époque, la star de la télé-réalité venait de donner naissance à son deuxième enfant, Saint, fruit de ses amours avec son ex-époux Kanye West. Sur son blog personnel, elle expliquait avoir décidé d'essayer cette pratique pour limiter les risques de dépression post-partum : «J'ai entendu tellement d'histoires quand j'étais enceinte de North (son premier enfant, NDLR), de mères qui n'avaient pas mangé le placenta lors de leur première grossesse et qui ont souffert de dépression postpartum. Quand elles ont pris les pilules de placenta avec leur deuxième enfant, elles n'ont pas fait de dépression. Je me suis dit, pourquoi ne pas l'essayer ? Qu'est-ce que j'ai à perdre ?». Convaincue par l'expérience, Kim Kardashian avait ensuite vanté l'efficacité des gélules et encouragé ses fans à suivre son exemple. «À chaque fois que je prends un comprimé, je ressens un regain d'énergie et je me sens vraiment en bonne santé, bien dans ma peau, s'était-elle extasiée. Je le recommande vivement à tous ceux qui envisagent d'essayer !». Sa sœur aînée Kourtney a tenté l'expérience la même année, après la naissance de Reign, son troisième enfant avec le mannequin américain Scott Disick. «Miam… des gélules de PLACENTA ! Je vais être vraiment triste quand je n'en aurai plus. Elles ont changé ma vie !», avait-elle témoigné sur son compte Instagram, en légende d'une photo des comprimés. La consommation de placenta strictement interdite en France Les Kardashian ne sont pas les seules adeptes de cette pratique. Après avoir souffert d'une dépression post-partum suite à la naissance de sa première fille, Luna, la mannequin et épouse de John Legend, Chrissy Teigen, a elle aussi succombé à la tendance de la «placentophagie» pour la naissance de son fils Miles, en 2018. Elle en avait ouvertement parlé quelques semaines après son accouchement, lors de son passage sur plateau de l'émission CBS Sunday Morning. L'animatrice du talk-show avait alors réagi, sur le ton de l'humour : «Je ne pense pas que je puisse te regarder manger ton placenta aux heures de grande écoute !». Réponse de Chrissy Teigen ? « Vraiment, ce n'est pas une chose normale ? Je vis à Los Angeles, c'est très normal. Ici, ils le font griller !». Car oui, aussi surprenant que cela puisse paraître, le placenta peut se consommer sous différentes formes : cru, par exemple dans des smoothies; cuit, dans des soupes, et des lasagnes; rôti; ou alors déshydraté puis réduit en poudre dans des gélules, l'option la plus populaire aux États-Unis. À lire aussi Ces femmes qui mangent leur placenta En France, aucune de ces options n'est envisageable : la consommation du placenta est tout simplement strictement interdite. La loi de bioéthique et le Code de la santé publique considèrent cet organe comme un produit du corps humain qui ne peut ni être possédé ni conservé à des fins personnelles. Selon l'article L1241-1 du Code de la santé publique, le placenta ne peut être prélevé que pour des raisons thérapeutiques ou scientifiques, pour un don anonyme et gratuit, à condition que la patiente ait donné son autorisation par écrit. Sinon, le placenta est considéré comme un déchet opératoire et doit être traité selon la procédure d'incinération prévue pour tous les DASRI (déchets d'activités de soins à risques infectieux). Publicité Des risques d'infection Outre-Atlantique, l'engouement ne désemplit pas malgré les risques d'infection. En 2017, les Centres pour le contrôle et la prévention des maladies (CDC) ont tiré la sonnette d'alarme après l'infection d'un nourrisson à un streptocoque B, qui a été associée à la consommation par la mère de gélules contenant du placenta déshydraté. Les stars préfèrent visiblement fermer les yeux : les actrices Nikki Reed, Hilary Duff, January Jones, Katherine Heigl ou encore Mandy Moore ont toutes succombé à cette pratique, dont les vertus thérapeutiques n'ont pourtant jamais été démontrées par des recherches scientifiques.


Le HuffPost France
05-08-2025
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Derrière la photo de placenta partagée par Calvin Harris, une pratique très controversée
SANTÉ - mes sensibles s'abstenir. Sur Instagram, Calvin Harris a annoncé la naissance de son fils Micah, le 20 juillet. Sur les premières photos postées, on peut voir le DJ et producteur avec son enfant, puis sa femme Vick Hope accouchant visiblement à domicile, dans une piscine d'accouchement. Mais la suite de la série peut surprendre : on y découvre une photo en gros plan du placenta en entier, puis ce dernier découpé et disposé dans une sorte de cuiseur vapeur. La dernière photo montre le résultat de cette pratique interdite en France, que l'on appelle « encapsulation du placenta », qui consiste à réduire en poudre le placenta dans des gélules. Une pratique popularisée aux États-Unis par des stars américaines comme Kim Kardashian, Chrissy Teigen, Hilary Duff ou Katie Holmes. En 2015, lors de la naissance de son fils nommé Saint West, Kim Kardashian avait posté sur Twitter une photo du flacon contenant les fameuses gélules de placenta. Elle avait alors expliqué les prendre pour lutter contre les risques de dépression post-partum, aussi appelée « baby blues ». « À chaque fois que je prends un comprimé, je ressens un regain d'énergie et je me sens vraiment en bonne santé et bien dans ma peau. Je le recommande vivement à tous ceux qui envisagent de l'essayer ! », témoignait-elle alors sur son blog au sujet de ces capsules, qu'elle avait déjà expérimentées à la naissance de son premier enfant. La « placentophagie » interdite en France Comme elle, les adeptes de la « placentophagie » estiment que l'ingestion du placenta après l'accouchement aurait des vertus, comme favoriser la montée de lait, pallier les carences en vitamines et en minéraux, notamment en fer, ou encore diminuer les douleurs et les risques de dépression post-partum. Autant d'affirmations qui n'ont pas été étayées scientifiquement. Surtout, cette pratique est interdite en France, que ce soit sous forme de gélules, de steak, de lasagnes, de smoothie ou de gummies - oui oui, cela existe. Le placenta, comme tous les produits du corps humains, ne peut faire l'objet d'un droit patrimonial ou d'un business. La loi interdit aux parents de le récupérer après l'accouchement à l'hôpital comme à domicile, les risques infectieux s'ajoutant à l'argument éthique. Le placenta est aujourd'hui considéré comme un déchet opératoire, qui doit être incinéré. L'article L1241-1 du code de santé publiq ue prévoit que le prélèvement de cellules du placenta ne peut être effectué qu'à des fins scientifiques ou thérapeutiques, en vue d'un don anonyme et gratuit, et à la condition que la femme, durant sa grossesse, ait donné son consentement par écrit, après avoir reçu une information sur les finalités de cette utilisation. Cela n'a pas toujours été le cas. « En France, à l'époque médiévale, on rapporte des coutumes d'ingestion de placenta destinées à rendre à la femme une partie des nutriments dépensés durant la grossesse ou à visée galactogène, cite un article de Slate. Cette coutume fut condamnée à partir du XVIe siècle. Dans la France rurale des deux derniers siècles, le placenta était considéré comme la doublure symbolique de l'enfant et enterré par le père en divers endroits du domaine familial. » Encapsulation ou « bébé lotus » Pourtant, sur les réseaux sociaux, certaines doulas - un métier non reconnu par le milieu périnatal - proposent toutes sortes d'utilisations du placenta, allant de l'encapsulation au « bébé lotus » - une pratique qui consiste à conserver le placenta attaché au bébé pendant quelques jours après la naissance, jugée « ésotérique » voire « dangereuse », par l'Ordre national des sages-femmes. Car si le fait d'enterrer le placenta sous un arbre ou d'en faire un bijou peuvent sembler sans danger, l'utiliser pour l'ingérer ou le laisser en contact du bébé présentent des risques d'infection. En 2017, aux États-Unis, les Centres pour le contrôle et la prévention des maladies (CDC) alertaient en effet dans une note sur l'infection d'un nourrisson à un streptocoque B, associée à la consommation par la mère de capsules contenant du placenta déshydraté. Ailleurs dans le monde, les parents qui en font la demande peuvent récupérer leur placenta à l'hôpital. C'est le cas au Québec, où le gouvernement a autorisé cette pratique en 2017 tout en déconseillant l'ingestion du placenta en raison des risques de contamination, ou aux États-Unis. En Espagne, où l'enfant de Calvin Harris semble être né d'après son post Instagram, cette pratique n'est pas encadrée par la loi.