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Notre critique d'Aux jours qui viennent, un habile thriller social et féministe
Notre critique d'Aux jours qui viennent, un habile thriller social et féministe

Le Figaro

time22-07-2025

  • Entertainment
  • Le Figaro

Notre critique d'Aux jours qui viennent, un habile thriller social et féministe

Le premier long-métrage de Nathalie Najem en forme de thriller social sur fond de violences conjugales et d'emprise masculine permet à Bastien Bouillon de briller dans le rôle d'un homme aussi charmeur que nocif. Le film commence comme une simple comédie romantique pour mieux dissimuler sa nature de polar impitoyable. À Nice, Laura (Zita Hanrot), jeune mère célibataire, essaie de reconstruire sa vie après s'être séparée de son mari Joachim (Bastien Bouillon). L'intrigue d'Aux jours qui viennent, premier long-métrage de Nathalie Najem, se présente d'abord comme un puzzle éparpillé qui va progressivement prendre toute sa cohérence. À découvrir TV ce soir : retrouver notre sélection du jour Le spectateur découvre un couple qui se tient amoureusement côte à côte. Puis la vision d'une fillette de 10 ans (Maya Hirsbein) succède à cette tendre love story. La petite s'amuse sur une plage de galets. Sa mère la contraint à interrompre ses activités balnéaires pour lui passer son père au téléphone. La conversation sera brève et sans chaleur. Dans une autre séquence, le même homme se promène au bras d'une femme dont il a l'air très épris… Publicité Alors que Laura, sculptrice devenue professeur mène de front l'éducation de Lou, sa fille de 10 ans, et sa vie professionnelle, elle se retrouve un jour face à la nouvelle compagne de Joachim (Alexia Charchard). La jeune femme fait irruption chez elle, apeurée et blessée. Shirine et Laura sont tombées amoureuses du même homme. Bastien Bouillon incarne ce protagoniste charmeur et troublant, ce père absent en rupture de ban qui, sous des dehors sensibles, peut en un clin d'œil susciter l'effroi. Bastien Bouillon pivot central du film L'implacable récit évoquant tout à la fois les violences conjugales et les mécanismes d'emprise s'enclenche progressivement, s'autorisant au préalable une certaine forme de légèreté et quelques traits d'humour. Cependant, le pivot central de ce thriller social s'articule principalement autour de la figure du personnage de Joachim. Comme disait Hitchcock : « Plus réussi est le méchant, meilleur sera le film. » Aux jours qui viennent n'aurait sans doute pas eu le même impact cinématographique sans la présence magnétique de Bastien Bouillon. Confronté à Zita Hanrot et Alexia Charchard, deux comédiennes qui lui tiennent la dragée haute, l'un des comédiens français les plus en vue du moment s'empare du rôle avec une puissance dramatique impressionnante. Repéré dans La Nuit du 12, Le Comte de Monte-Cristo, Partir un jour et bientôt tête d'affiche dans Connemara, Bouillon incarne un homme complexe, désaxé, dangereux, et accro aux substances illégales. Il compose un protagoniste touchant et inquiétant à la fois. La séquence de la gifle, la poursuite nocturne dans la ville ou la chasse haletante et cauchemardesque dans la gare témoignent d'une mise en scène efficace, brute, directe héritée de Friedkin dans French Connection ou de Palma dans L'Impasse. Par sa douceur oppressante, son entêtement ambigu, sa violence contenue, le personnage de Joachim suggère celui de Mitchum dans le chef-d'œuvre de Laughton La Nuit du chasseur. La tension monte à chaque scène. Si le « révérend » affiche sur ses phalanges les mots « Love » et « Hate », le style vestimentaire de Bastien Bouillon traduit visuellement autant l'attrait que la menace. Publicité Son blouson de cuir, comme une carapace emblème de virilité, lui confère une allure dominante, tempérée par un foulard en soie révélant une fragilité ou un besoin de contrôle. Quant au pantalon de velours, la chevalière et le gilet, ils évoquent l'impression d'un homme en quête de stature. En réalité, on ne sait jamais si Joachim va tendre la main pour caresser la joue… ou la frapper. Et c'est tout l'enjeu symbolique de cet habile thriller féministe au classicisme décalé. La note du Figaro : 3/4

Zappez, c'est l'été
Zappez, c'est l'été

Le Figaro

time17-07-2025

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Zappez, c'est l'été

FIDÈLE AU POSTE - Retrouvez chaque semaine l'éditorial de Laurent Louët, rédacteur en chef de TV Magazine. Oui, c'est l'été. La saison des plaisirs pendant laquelle tout est permis. Ou presque. L'esprit vagabonde où ses envies le conduisent. Quand et comme il le souhaite. Dans le frais du petit matin ou la tiédeur d'une fin de soirée. À la plage ou à la sieste. Dans la solitude d'une balade au milieu des champs ou porté par le refrain d'un bal du 14 Juillet. C'est l'été. Et la saison du mercato, avec les transferts du foot qui se mêlent à ceux de la télé. Avec des chiffres qui s'emmêlent et font tourner les têtes : indemnités, audiences, followers… Envie de changer de maillot et de tourner le dos à tous ces numéros. Envie de zapper. Publicité C'est l'été. La saison d'un bon livre quand les programmes télé font une pause. La promesse d'une histoire forte et captivante, d'une aventure mystérieuse et flamboyante, d'un récit à la fois intriguant et reposant. La saison du polar, un genre inépuisable qui entretient le suspense à l'écrit, tient en haleine le téléspectateur à l'écran. Et fait durer le plaisir au fil des pages et des images, avec la promesse d'une fin exaltante, effrayante ou souriante, triste ou parfois heureuse. Vent de liberté. C'est l'été. La saison du temps qui passe. Trop vite, hélas ! Le temps des vacances et des jours cochés sur le calendrier dans l'attente du grand départ. Et puis la route vers le rythme des habitudes perdues. Trop vite, le compte à rebours revient. À peine arrivé, déjà rentré. C'est l'été. Le temps de jouer, jamais trop éloigné de son magazine télé. Le nez dans les mots croisés avec l'envie de s'amuser. De déguster et de s'en régaler. De profiter en attendant la rentrée.

Cinq polars pour s'évader
Cinq polars pour s'évader

La Presse

time12-07-2025

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  • La Presse

Cinq polars pour s'évader

L'été ne serait pas synonyme d'évasion sans un bon polar à portée de main. En voici cinq parmi les meilleurs thrillers et suspenses du moment. Protocole chaos Dans tous ses livres, le romancier à succès et journaliste de guerre portugais s'inspire de faits réels pour imaginer des thrillers politiques, solidement documentés. Son personnage fétiche, le cryptologue Tomás Noronha, poursuit ses aventures dans ce nouvel opus, cette fois-ci entre la Russie, les États-Unis et la Birmanie. Il se penche ici sur la question de la désinformation sur les réseaux sociaux ainsi que sur des éléments d'une actualité brûlante, notamment la guerre décrétée par la Russie contre l'Occident et ses liens avec le président américain. Pour tous ceux qui ont dévoré son roman La femme au dragon rouge. Protocole chaos José Rodrigues dos Santos (traduit du portugais par Catherine Leterrier) Hervé Chopin 638 pages Toutes les nuances de la nuit Les vacances sont sûrement le meilleur moment pour s'immerger dans ce gros bouquin de 800 pages, salué par la critique anglo-saxonne qui en a parlé comme d'une histoire terriblement envoûtante. Quand un garçon disparaît, son amie fait tout ce qui est en son pouvoir pour découvrir ce qui lui est arrivé. Mais lorsqu'il réapparaît des mois plus tard, le mystère autour de son enlèvement ne se dissipe pas pour autant. Et il faudra des décennies pour véritablement comprendre ce drame qui a secoué une petite communauté sans histoire du Missouri. Toutes les nuances de la nuit Chris Whitaker (traduit de l'anglais par Cindy Colin-Kapen) Sonatine 818 pages Sous les eaux d'Avalon Plus de 30 ans après son premier roman policier, Michael Connelly n'en a pas fini de se renouveler. Voilà qu'il présente un nouveau héros à ses fans : l'inspecteur Stilwell. Celui-ci a quitté le département de police de la ville des anges pour s'établir sur l'île voisine de Santa Catalina, où ses journées de travail prennent plutôt l'allure de vacances paisibles au soleil. Mais le calme de ces lieux paradisiaques est troublé par la découverte, au port, du corps d'une jeune femme assassinée. Avec l'efficacité dont il a toujours fait preuve, le romancier américain nous sert une enquête bien ficelée qui réussit à divertir jusqu'au bout. Sous les eaux d'Avalon Michael Connelly (traduit de l'anglais par Robert Pépin) Calmann-Lévy 400 pages La fille au pair L'animatrice française Sidonie Bonnec s'est inspirée de sa propre histoire pour imaginer ce thriller complètement glaçant. Une jeune Bretonne, embauchée comme fille au pair par une riche famille de la banlieue londonienne, pense avoir décroché le jackpot en atterrissant dans leur luxueuse résidence. Mais très vite, le rêve se transforme en cauchemar et la jeune femme comprend qu'elle est coincée dans un dangereux engrenage. Coûte que coûte, elle devra trouver le moyen de s'échapper de cette cage dorée. La fille au pair Sidonie Bonnec Albin Michel 314 pages La fille qui venait la nuit Vous raffolez des romans de Freida McFadden ou de Shari Lapena ? Des suspenses psychologiques aux mille et un rebondissements inattendus ? Alors vous ne verrez pas le temps filer avec ce nouveau livre de l'Américaine Nelle Lamarr. Quand une nouvelle maman épuisée embauche une nourrice pour l'aider à s'occuper de son bébé, des incidents étranges commencent à se produire. La mère se met alors à douter de sa santé mentale, se demandant si elle a perdu la raison… ou si ce n'est pas plutôt quelqu'un qui cherche à le lui faire croire.

« Soleil noir », les larmes amères d'Isabelle Adjani
« Soleil noir », les larmes amères d'Isabelle Adjani

Le Figaro

time09-07-2025

  • Entertainment
  • Le Figaro

« Soleil noir », les larmes amères d'Isabelle Adjani

Sur Netflix, cette saga sur fond de polar dresse le constat édifiant du délitement familial en six épisodes. La saga familiale est une source inépuisable d'inspiration en ce qu'elle dit des sociétés et de leurs évolutions, des jeux de pouvoir et intrafamiliaux, du rapport dominant/dominé, de cette capacité de l'individu, quelles que soient ses origines et ses motivations, à détruire son entourage. Comme l'enfant casse le jouet qu'il a tant désiré, l'adulte brise sa famille sans en mesurer les conséquences. Jouet et liens ne sont pas toujours réparables. Ainsi Soleil noir, série en six épisodes créée par Nils-Antoine Sambuc, qui situe son intrigue dans le monde très fermé de la fleur à parfum et place Isabelle Adjani dans le rôle de l'épouse d'un puissant producteur. Ce dernier (Thibault de Montalembert, trop peu présent) est retrouvé mort, assassiné, quelques heures après l'embauche d'une fille bizarre, débarquée d'on ne sait où avec un gamin d'une dizaine d'années. Écorchée vive, fuyant un passé qui s'obstine à la rattraper, cette mère célibataire (parfaite Ava Baya) apparaît d'emblée comme la suspecte idéale. Et tout s'enchaîne. L'enquête de police. Le rapport de classe. Les secrets qui se font jour. L'argent, nerf de la guerre. La fille mal-aimée. Le fils tout-puissant. Les mariages désastreux. Le dérisoire du lien du sang. L'angoisse, si puissante, de solitude. À lire aussi Isabelle Adjani: «Les artistes qui ont une haute opinion d'eux-mêmes évitent mieux les erreurs de parcours» Publicité Tragicomique existentiel Sans parler du personnage de la mère, shakespearien, qui se révèle peu à peu intrigant, manipulateur, rebutant, mais aussi victime d'un destin dont elle tente vainement de reprendre les rênes. Isabelle Adjani, peu revue sur le petit écran depuis le Diane de Poitiers hilarant de Josée Dayan, excelle. Camille Claudel, c'est elle. Marguerite de Valois, c'est elle. Carole Matthieu, c'est elle. Subtile, charnelle, féroce, joueuse, l'actrice aux cinq César embrasse avec un naturel - il faut l'écrire - assez déconcertant les rôles de femmes poussées dans leurs retranchements et domine cette fiction qui, sans elle, peinerait à maintenir son cap. Elle n'est pas de tous les plans. Tant s'en faut. Mais chacune de ses apparitions résonne avec un tragicomique existentiel dont le scénariste Nils-Antoine Sambuc semble avoir cerné le côté jubilatoire. Les codes du genre sont respectés. Les ingrédients sont réunis. Le récit est dosé. Le reste du casting est irréprochable. À lire aussi Après Voleuses, Isabelle Adjani va revenir sur Netflix avec une « saga estivale» Et l'histoire se teinte au fil des épisodes d'une mélancolie à laquelle on ne s'attend pas. Le constat amer d'une lignée dont le délitement semble écrit, inexorable. Soleil noir n'est peut-être pas une révélation. On attend toujours la série française capable d'offrir le récit cathartique d'une déconfiture familiale sans l'étayage de la béquille policière, ressort narratif aussi lassant qu'inusable. Une fiction dans la veine de Bloodline (Netflix) dans laquelle Sissy Spacek campe une patronne d'hôtel et matriarche impérative et sacrificielle. Ou, plus récemment, de la prodigieuse Succession (HBO) dont la critique a plébiscité la maîtrise du genre jusque dans ses plus petits détails. Et même de Dallas, pionnière du genre, dont la rage intérieure de chaque personnage a suffi à alimenter les huit saisons. Pour autant, elle présente les qualités d'une saga distrayante. Une coproduction française dont Netflix, étrangement, a négligé de vendre les mérites et dont il faut à tout le moins retenir le nom du créateur. Nils-Antoine Sambuc vient de coécrire la reprise pour le petit écran du mythe de Belphégor, première coproduction de Pathé, M6 et Max (bientôt rebaptisée HBO Max). Croisé sur ce tournage, le jeune homme n'a pas caché son goût pour le cadrage serré sur les âmes, le portrait brossé à gros trait dont le téléspectateur affine peu à peu lui-même les contours. Une manière édifiante de raconter le monde.

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