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Le Figaro
10-07-2025
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Bourse : « l'Europe suscite beaucoup trop d'optimisme », l'avis sans concession d'UBS France
Réservé aux abonnés Macroéconomie, politique monétaire, phénomènes de marché: chaque semaine, le Figaro Patrimoine et Bourse propose l'éclairage d'un professionnel de la finance Lors d'une conférence organisée cette semaine à Paris, Claudia Panseri, directrice des investissements pour UBS France, n'a pas mâché ses mots. Et elle ne craint pas d'aller contre la tendance du moment : d'un point de vue boursier, «l'Europe suscite beaucoup trop d'optimisme», a-t-elle indiqué. Un emballement sur l'Europe de la défense ? Un jugement qui vaut en premier lieu pour la relance de l'effort de défense sur le Vieux Continent, jugé «surestimé». En effet, si l'objectif est de porter l'investissement militaire à 5% du PIB, «bien des pays en sont loin, et même atteindre 3,5% paraît difficile tant les situations budgétaires sont dégradées». Par exemple, la spécialiste estime «extrêmement faible» le surcroît d'effort envisagé par la France, «beaucoup d'autres États étant dans le même cas», de la Belgique à l'Espagne en passant par l'Italie. Dans ce contexte, attention au vif rebond que viennent de connaître les valeurs européennes de la défense, qui selon cet indice sectoriel Stoxx ont pris 52% depuis le début de l'année


La Presse
09-07-2025
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Des divergences grandissantes entre banquiers centraux sur les taux d'intérêt
Les fissures au sein du FOMC apparaissent alors que quasiment pas un jour ne passe sans que Donald Trump ne critique férocement le président de la Fed, Jerome Powell (en photo). (Washington) Les banquiers centraux américains commencent à diverger sur la politique monétaire à mener, selon un compte-rendu de leurs discussions publié mercredi : certains sont prêts à baisser les taux, d'autres redoutent l'impact des droits de douane sur l'inflation. Agence France-Presse À l'issue de leur dernière réunion de politique monétaire, les 17 et 18 juin, les responsables de la Réserve fédérale (Fed) avaient décidé à l'unanimité de laisser les taux d'intérêt inchangés pour la quatrième fois d'affilée. Peu après, deux des 12 membres du comité de politique monétaire (FOMC) ont fait savoir qu'ils penchaient désormais en faveur d'une diminution des taux à l'occasion de la prochaine réunion, fin juillet. Le compte-rendu de leurs débats lors de leur réunion de juin confirme que les banquiers centraux américains sont de plus en plus divisés. « Quelques participants ont noté que, si les données évoluent conformément à leurs attentes, ils seraient disposés à envisager une réduction » des taux directeurs « dès la prochaine réunion », est-il relevé. D'autres, à l'inverse, se montrent réticents à diminuer les taux cette année, tant que l'inflation reste au-dessus de la cible de la Fed (2 %) et que les risques de rebond des prix « restent significatifs ». « La plupart » des responsables de la banque centrale américaine considèrent toutefois qu'une réduction des taux serait « probablement appropriée » en 2025. Ils observent « que les pressions inflationnistes dues aux droits de douane pourraient être temporaires ou modérées » et qu'au contraire, l'activité économique risque de s'essouffler. Les taux directeurs sont compris entre 4,25 % et 4,50 % depuis décembre. Ils n'ont pas changé depuis le retour au pouvoir de Donald Trump en janvier. La grande majorité des investisseurs estiment que la Fed va maintenir ses taux à ce niveau à l'issue de sa prochaine réunion, selon l'indicateur publié par CME, FedWatch. Les fissures au sein du FOMC apparaissent alors que quasiment pas un jour ne passe sans que Donald Trump ne critique férocement le président de la Fed, Jerome Powell. Mardi, le président américain a affirmé sur son réseau social Truth que Jerome Powell, qu'il surnomme « M. Trop tard », « gémit comme un bébé depuis des mois au sujet d'une inflation inexistante et refuse de faire ce qu'il faut ». Mercredi, il en a rajouté une couche en estimant que les taux d'intérêt étaient trop hauts « d'au moins trois points » de pourcentage. « BAISSE LES TAUX ! ! ! » a-t-il lancé à l'adresse de Jerome Powell.