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«Twisted Metal»: au quinzième degré… ça passe ou ça casse.

Accueil | Culture | Streaming | John Doe et ses potes carburent pour le fun gore dans l'Amérique du futur. Ça baigne dans l'huile (de moteur). Canal+, 12 x 24-36 min. Publié aujourd'hui à 17h07 Adapté d'un jeu Sony PlayStation, «Twisted Metal» pue le cambouis de la complaisance régressive, les gags qui tachent et les héros infréquentables. En première saison , les aventures de John Doe l'amnésique en tiraient toute leur saveur, ce pilote à la «Mad Max» se montrant prompt à l'autodérision vacharde. En deuxième injection, ça peut lasser. S'ils passent leur temps à se torpiller dans des canardages sanglants, les monstrueux « badass » qui peuplent cette Amérique postapocalyptique ne semblent pas en voie d'extinction. Menés par un clown géant à la voracité cannibale, les crétins musclés, poupées assassines et autres barjots locaux relèvent le défi d'un tournoi lancé par le mégalo Calypso. Le gagnant verra son vœu le plus cher se réaliser. Si les souhaits de John Doe et son alliée Quiet restent peu clairs dans les vapeurs de gazoline, la justicière Dollface affiche un but précis: rétablir la paix et l'égalité. Dans ces territoires désertiques où les nantis se barricadent, la meneuse idéaliste porte encore le rêve américain des pionniers. Qu'importe la méthode… Dollface, sœur de John Doe qui ne s'en souvient plus, veut unir la famille. «Twisted Metal», entre fleur bleue et gore explosif Comme un méchant bouton d'acné à percer, «Twisted Metal» se pique de tendresse baba et de romantisme fleur bleue. La série change de vitesse avec une maîtrise surprenante, osant les sorties de route dans un rodéo «trash pour fun» et pratiquant le gore explosif à faible taux d'octane. Humour! Ce matériau très inflammable a réalisé la meilleure audience de la plateforme Peacock, réputée pour ses délires fauchés mais inventifs. Servis par les acteurs Anthony Mackie et Stephanie Beatriz en pole position, les show runners Rhett Reese et Michael Jonathan Smith déjantent sans cesse entre accès de brutalité féroce et crises de combustion sentimentale. Les private jokes sautillent comme les kangourous sur les routes australiennes, à l'instar des intitulés des épisodes numérotés en plaques minéralogiques codées à double, voire triple sens. Ainsi du volume inaugural, «WLUDRV», soit «Will You Drive». Voulez-vous jouer avec eux? À vous de voir. Notre note: 3,5 étoiles Dans le genre postapocalyptique Cécile Lecoultre, d'origine belge, diplômée de l'Université de Bruxelles en histoire de l'art et archéologie, écrit dans la rubrique culturelle depuis 1985. Elle se passionne pour la littérature et le cinéma… entre autres! Plus d'infos Vous avez trouvé une erreur?Merci de nous la signaler.