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Le défi du premier tour: La Coupe de Suisse fait suer les favoris et les Romands
Après Sion, Xamax, Yverdon et Stade Lausanne ont franchi le cap du premier tour. Mais l'entrée en matière dans la compétition semble toujours plus compliquée pour les grosses équipes. Publié aujourd'hui à 21h46
Anthony Braizat et Neuchâtel Xamax se sont sortis péniblement des griffes d'une équipe de 2e ligue.
PASCAL MULLER/FRESHFOCUS
On a bien cherché: il reste des petites équipes dans le football suisse. Le premier tour de la nouvelle Coupe de Suisse tend à valider chaque saison un peu plus le dicton qui prétend l'inverse, soit qu'elles n'existent plus.
Zurich et Sion ont galéré contre des équipes de 1re ligue et 2e ligue inter (2-0), Lucerne n'a pas fait le malin contre une écurie de 2e ligue (3-0) et, globalement, ces matches face à des joueurs (semi-)amateurs sont devenus vraiment compliqués à aborder pour les équipes d'élite. Surtout pour celles devant encore jongler avec la Coupe d'Europe trois jours avant et quatre jours après.
Mais donc oui, il demeure des très Petits Poucets sur les terrains du pays. Même s'il faut désormais descendre jusqu'à la 3e ligue pour les trouver. Rapperswil a tapé Volketswil, aka le bastion de la VAR en Suisse, 8-0. Et Saint-Gall s'est régalé d'un festin conclu 13-0 face à Walenstadt, à coups de triplés d'Alessandro Vogt et de l'ancien du Lausanne-Sport Aliou Baldé.
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Les balades de santé, Yverdon Sport n'y a pas le droit en ce début de saison. Les Verts se sont pourtant dotés de l'un des plus beaux effectifs de Challenge League. Probablement le plus beau tout court, d'ailleurs. Et l'a confié à Adrian Ursea, qui n'est pas le moins compétent des entraîneurs pour mener à bien un projet ambitieux.
Un tel mariage mérite d'être observé, mais ne garantit pas le succès. Souffrir et avancer, c'est à peu près à ça que ressemble son slogan du moment. En Challenge League, où les points s'accumulent dans la sueur. Et donc en Coupe, où YS a vécu samedi un étonnant flash-back de son premier tour de l'an dernier. Yverdon Sport, spécialiste des secondes mi-temps
Cette fois, ce n'était pas Dardania Lausanne en face, mais le Stade-Payerne, pensionnaire de 1re ligue. Comme douze mois plus tôt, Yverdon a rejoint le vestiaire emprunté et contenu à 0-0. Comme douze mois plus tôt, il a fait la différence au retour des vestiaires, grâce notamment au premier but en vert d'Hélios Sessolo, ce joueur pas comme les autres de retour en Suisse romande huit ans après son départ. Score final: 3-1. Ça suffit pour passer.
On soupçonne rarement le parcours parfois épique de certaines équipes pour se hisser dans le tableau finale de la Coupe de Suisse. L'exemple de La Sarraz/Eclépens est une merveille du genre.
Les Vaudois ont dû se rendre en octobre dernier à Soleure, revenir deux fois au score, traverser des prolongations puis une séance de tirs au but, attendre que le dernier tireur soleurois rate pour se qualifier… pour le second tour qualificatif. Où il a cette fois fallu aller jusqu'à Bassecourt à la mi-mars, jouer deux heures et s'en sortir sur un coup de tête à la 114e.
Tout ça pour être mystifié au tirage au sort de la Coupe de Suisse en tombant sur Grand-Saconnex, une équipe pas assez glamour pour attirer la foule (ils étaient 160 autour du terrain d'En Gravey samedi) mais bien trop forte pour La Sarraz, battue 4-1. Il paraît que c'est aussi ça, la magie de la Coupe. Une équipe de 2e ligue a fait trembler Neuchâtel Xamax
Pour voir des exploits, il fallait plutôt guigner outre-Sarine. En Romandie, Stade Lausanne a péniblement fait le job contre un Veyrier récalcitrant. Les Genevois militent en 2e ligue, quatre divisions en dessous du SLO, mais ils ont tenu le 0-0 une heure. Avant de lâcher (2-0).
Le plus grand coup de chaud est peut-être venu de La Blancherie de Delémont. C'est ici que le vainqueur de la Coupe jurassienne, le FC Diaspora, a défié Neuchâtel Xamax.
C'est aussi ici que les Neuchâtelois ont bien failli prendre la porte face à une équipe de 2e ligue. Tout s'est bien terminé pour eux, mais le score dit tout de la galère vécue: 3-2. Il faut définitivement avoir l'œil vif pour trouver les petites équipes.
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Florian Vaney est journaliste au sein de la rédaction sportive de 24 Heures, de la Tribune de Genève et du Matin Dimanche. Formé dans la presse régionale, il suit de près le football suisse, des divisions «des talus» à la Super League. Il s'intéresse aux événements du terrain, mais plus encore aux histoires – belles et moins belles – qui naissent autour. Plus d'infos
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