5 days ago
La Nouvelle-Calédonie dans l'incertitude après le rejet de l'accord « historique » par les indépendantistes du FLNKS
Un mois après la signature d'un projet d'accord entre toutes les forces politiques calédoniennes, qualifié « d'historique » par le président de la République, l'avenir institutionnel de la Nouvelle-Calédonie connaît un nouveau soubresaut. Ce mercredi, les indépendantistes du FLNKS ont acté leur rejet du texte noué dans un hôtel de Bougival (Yvelines), le 12 juillet, sous la houlette de Manuel Valls, le ministre des Outre-mer.
Ce document de 13 pages prévoit notamment la création d'un « État de Nouvelle-Calédonie » doté d'une loi fondamentale, d'une nationalité calédonienne et de la compétence en matière de relations internationales. Mais le « projet d'accord de Bougival » est incompatible « avec les fondements et acquis de notre lutte », a affirmé Dominique Fochi, secrétaire général de l'Union calédonienne et membre du bureau politique du FLNKS, lors d'une conférence de presse à Nouméa, mercredi matin.
Le mouvement plaide désormais pour de nouvelles discussions avec l'État sur la base des accords de Nouméa et la tenue des élections provinciales dès novembre. Une façon de potentiellement rebattre les cartes des équilibres politiques locaux, espèrent-ils.
Pour Manuel Valls, un choix « incompréhensible »
Dans un message publié sur Facebook dans la journée, le ministre des Outre-mer, Manuel Valls, a regretté un choix jugé « incompréhensible » tout en laissant la porte ouverte à de nouveaux échanges pour tenter de sauver le projet de Bougival. Il se rendra la semaine prochaine en Nouvelle-Calédonie.