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Caméras «augmentées» à l'IA dans les tabacs : une mesure «ni nécessaire, ni proportionnée», estime la Cnil
Caméras «augmentées» à l'IA dans les tabacs : une mesure «ni nécessaire, ni proportionnée», estime la Cnil

Le Figaro

time11-07-2025

  • Le Figaro

Caméras «augmentées» à l'IA dans les tabacs : une mesure «ni nécessaire, ni proportionnée», estime la Cnil

Le recours à ces dispositifs de surveillance pour évaluer l'âge des clients, dans le cadre de la vente de tabac ou d'alcool, est jugé excessif par le gendarme de la protection des données. La Cnil, le gendarme de la protection des données, a jugé l'utilisation de caméras «augmentées» dans les bureaux de tabac pour évaluer l'âge des clients «ni nécessaire, ni proportionnée», dans un avis publié vendredi. Ces caméras, équipées de logiciels fondés sur l'intelligence artificielle (IA), sont utilisées dans le cadre de la vente de produits interdits aux mineurs, tels que les cigarettes, l'alcool ou les jeux d'argent. «À la suite à plusieurs demandes», la Cnil a évalué la conformité de ces dispositifs à la loi française et au Règlement européen sur la protection des données (RGPD), et a tranché en leur défaveur. «L'analyse préalable du visage des personnes par une caméra pour estimer leur âge n'apparaît pas nécessaire», car la vérification des pièces d'identité reste le seul moyen de s'assurer de la majorité des clients, indique l'autorité dans son avis. En parallèle, elle souligne que le «déploiement (des caméras «augmentées») dans des lieux de vie comme des bureaux de tabac contribue à un risque de banalisation et d'habituation à une forme de surveillance renforcée par la multiplication de tels outils». Publicité Les buralistes appelés à se mettre en conformité Sollicitée, l'autorité a toutefois précisé qu'«en l'absence de plainte de personnes concernées, à ce jour, la Cnil souhaite laisser le temps aux buralistes concernés de se mettre en conformité». Ces équipements ont déjà été déployés à l'échelle locale dans plusieurs bureaux de tabac : fin 2024, la Fédération Paris-Île-de-France des buralistes avait par exemple indiqué avoir lancé une expérimentation dans 14 établissements. Sollicitée, la Confédération nationale des buralistes a indiqué «prendre acte» de l'avis de la Cnil et s'exprimera sur le sujet dans les prochains jours. Dans une réaction, l'Alliance contre le tabac (ACT) s'est de son côté félicitée de cet avis. «Le déploiement de dispositifs de vérification d'âge chez les buralistes ne constitue en aucun cas une réponse satisfaisante au non-respect de l'interdiction de vente des produits du tabac et de vapotage aux mineurs», a-t-elle fait valoir.

Données personnelles : Shein sous la menace d'une amende record de 150 millions d'euros
Données personnelles : Shein sous la menace d'une amende record de 150 millions d'euros

Le Parisien

time10-07-2025

  • Business
  • Le Parisien

Données personnelles : Shein sous la menace d'une amende record de 150 millions d'euros

Déjà ciblée en France pour ses pratiques commerciales, la plate-forme de mode en ligne Shein risque de nouveau une lourde sanction financière. Jeudi, le rapporteur de la Commission nationale de l'informatique et des libertés (Cnil) a requis une amende de 150 millions d'euros à l'encontre du géant du commerce en ligne pour non-respect de la législation sur les cookies . Selon la Cnil, Shein aurait enfreint les règles encadrant l'utilisation des cookies , ces fichiers qui permettent de suivre la navigation des utilisateurs pour leur proposer des publicités ciblées. Le rapporteur évoque « plusieurs manquements à ses obligations prévues par la loi », notamment en matière de consentement. Un contrôle mené le 10 août 2023 a révélé que le site plaçait « des cookies publicitaires sans recueillir le consentement des utilisateurs » ou avec « un mode de recueil du consentement qui prêtait à confusion ». « Le mécanisme de refus de cookie était défaillant », a ajouté le rapporteur, pointant « la négligence dont a fait preuve la société qui a pourtant les moyens humains et techniques d'être en conformité ». Le rapporteur a insisté sur l'impact de ces pratiques menées par le géant du commerce en ligne : « L'économie de la société repose sur l'achat en ligne de ces vêtements et donc en particulier de la publicité en ligne. » Il a rappelé que le site attire « en moyenne, 12 millions de visiteurs uniques par mois » en France. Il a toutefois précisé ne pas réclamer « d'astreinte de 100 000 euros par jour », Shein s'étant mis en conformité « récemment ». À l'audience, le porte-parole de la marque en France, Quentin Ruffat, a contesté l'analyse du rapporteur. Selon lui, le modèle économique de l'entreprise « ne repose pas sur les données personnelles », mais sur « les vêtements ». Shein a également critiqué la méthode de calcul retenue : le rapporteur s'est basé sur le chiffre d'affaires mondial du groupe, et non sur celui réalisé uniquement en France. L'avocate de la marque, Sonia Cissé, a qualifié le montant requis de « parfaitement disproportionné ». Elle a dénoncé « la sévérité exceptionnelle » de la demande du rapporteur, l'attribuant au contexte médiatique : « En France, compte tenu de la mauvaise presse de la marque , il y a la volonté d'adopter des sanctions fortes . » Me Cissé a également ajouté : « On n'est plus dans du droit, on n'est plus dans la conformité, on est dans du spectacle. » La délibération de la Cnil est attendue dans les prochaines semaines. Si l'amende de 150 millions d'euros est confirmée, il s'agirait d'un quasi-record en France : seul Google a déjà écopé d'un tel montant, en 2022, pour des faits similaires. Ce nouveau dossier s'ajoute à d'autres procédures en cours contre Shein. La semaine dernière, la marque s'est déjà vue infliger une amende de 40 millions d'euros par la Direction générale de la Concurrence, de la Consommation et de la Répression des fraudes (DGCCRF) pour « pratiques commerciales trompeuses ». Il lui est reproché d'avoir gonflé artificiellement certains prix avant d'y appliquer des réductions. Très populaire en France , où elle représentait 3 % des dépenses d'habillement en 2024, la plate-forme est régulièrement accusée de pollution, de conditions de travail indignes ou de concurrence déloyale. Pour ses détracteurs, Shein incarne tous les maux de l'« ultra fast fashion » .

TikTok : une enquête ouverte dans l'UE sur le stockage en Chine de données personnelles
TikTok : une enquête ouverte dans l'UE sur le stockage en Chine de données personnelles

Le Parisien

time10-07-2025

  • Le Parisien

TikTok : une enquête ouverte dans l'UE sur le stockage en Chine de données personnelles

L'autorité irlandaise de protection des données (DPC), qui agit au nom de l'Union européenne (UE), a ouvert ce jeudi une enquête contre TikTok . Les investigations portent sur le stockage de certaines données personnelles d'utilisateurs européens sur des serveurs chinois, qui pourrait être contraire à la législation. La puissante plateforme de partage de vidéos, qui compte 1,5 milliard de membres, est la propriété de ByteDance, un groupe chinois. Il est depuis des années dans le viseur des gouvernements occidentaux, qui redoutent son lien avec Pékin et un possible usage des données de ses utilisateurs à des fins d'espionnage ou de propagande. La DPC a déjà sanctionné TikTok d'une amende de 530 millions début mai, pour avoir échoué à garantir une protection suffisante des données personnelles des Européens, accessibles à distance depuis la Chine, mais stockées en dehors. Mais au cours de cette enquête, le géant des réseaux sociaux l'avait informé que certaines données européennes avaient été, non plus rendues accessibles, mais bien stockées dans le pays (et supprimées depuis). TikTok avait évoqué « un problème technique » découvert grâce à sa surveillance « proactive ». La DPC avait « exprimé sa profonde préoccupation sur le fait que TikTok ait soumis des informations inexactes lors de cette enquête », rappelle-t-elle dans son communiqué ce jeudi. L'objectif de la nouvelle investigation « est de déterminer si le réseau social a respecté ses obligations pertinentes en vertu du RGPD (règlement européen de protection des données), dans le contexte des transferts désormais en question », explique l'autorité irlandaise. L'amende de 530 millions d'euros prononcée début mai par la DPC est la deuxième par ordre d'importance jamais infligée par cet organisme, qui agit au nom de l'UE car le siège européen de TikTok, comme celui de la plupart des géants de la tech, se trouve en Irlande. TikTok n'avait pas été en mesure de proposer des garanties contre « le possible accès des autorités chinoises » à ces données via ses lois d'antiterrorisme et de contre-espionnage. La plateforme, qui avait annoncé son intention de faire appel, avait assuré n'avoir « jamais reçu de demande » des autorités chinoises et ne leur avoir « jamais fourni de données d'utilisateurs européens ». Les données européennes ne peuvent être transférées - c'est-à-dire stockées ou rendues accessibles - dans un pays tiers que s'il est jugé suffisamment sûr par l'UE, comme par exemple le Japon, le Royaume-Uni ou les États-Unis. Faute d'un tel feu vert, c'est à l'entreprise de prouver que le niveau de protection est équivalent, ce que TikTok n'a pas su faire. Selon l'entreprise, les données des Européens sont par défaut stockées en Norvège, en Irlande et aux États-Unis. Le régulateur irlandais a déjà infligé une amende de 345 millions d'euros à TikTok en 2023 pour avoir enfreint les règles européennes dans le traitement d'informations concernant des mineurs. La plus lourde amende de la DPC avait touché Meta en 2023: 1,2 milliard d'euros concernant le transfert de données vers les États-Unis malgré des craintes de surveillance à l'époque par les services américains. TikTok est d'ailleurs dans le collimateur des États-Unis, où le Congrès a voté en 2024 une loi imposant à ByteDance de céder son contrôle sur le territoire, sous peine d'interdiction. « Nous avons un acheteur » pour l'entité américaine de TikTok, a assuré fin juin Donald Trump dans une interview à la chaîne Fox News, sans autre précision. L'Agence France-Presse (AFP), parmi plus d'une quinzaine d'organisations de fact-checking, est rémunérée par TikTok dans plusieurs pays pour vérifier des vidéos qui contiennent potentiellement de fausses informations.

TikTok : ouverture d'une enquête dans l'UE sur le stockage en Chine de données personnelles d'utilisateurs
TikTok : ouverture d'une enquête dans l'UE sur le stockage en Chine de données personnelles d'utilisateurs

Le Figaro

time10-07-2025

  • Business
  • Le Figaro

TikTok : ouverture d'une enquête dans l'UE sur le stockage en Chine de données personnelles d'utilisateurs

L'autorité irlandaise de protection des données (DPC) avait été informée en avril par le puissant réseau social que des données européennes avaient été stockées en Chine et supprimées depuis. L'autorité irlandaise de protection des données (DPC), qui agit au nom de l'Union européenne, a ouvert jeudi une enquête contre TikTok sur le stockage de certaines données personnelles d'utilisateurs européens sur des serveurs chinois, qui pourrait être contraire à la législation. À découvrir PODCAST - Écoutez le dernier épisode de notre série Questions Tech La DPC avait été informée en avril par le puissant réseau social que des données européennes avaient été stockées en Chine et supprimées depuis. TikTok avait évoqué «un problème technique». Publicité Plus d'informations à venir...

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