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La Presse
3 hours ago
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De transactionnel à transformationnel
Donald Trump fait couler beaucoup d'encre depuis son retour à la présidence des États-Unis il y a six mois. John Parisella Conseiller spécial chez NATIONAL, fellow au CERIUM et ancien délégué général du Québec à New York et Washington Julien Provencher-Proulx Économiste, membre du conseil d'administration de l'AMCHAM-Québec Si sa première administration était formée de personnel politique républicain plus traditionnel, sa nouvelle équipe est entièrement dominée par des partisans du mouvement MAGA (Make America Great Again) qui lui sont très fidèles, voire qui vénèrent sa personne. Au-delà de cette différence notable, Trump demeure une figure clivante, toujours imprévisible, assurément encline à la confrontation et obsédée par son image et ses intérêts personnels. Dans ce contexte, son comportement se révèle plus influent et donc plus décisif dans l'ordre des priorités du gouvernement des États-Unis, surtout au regard de l'utilisation généralisée des décrets présidentiels qui marque son deuxième mandat. Les intentions de vote à son égard sont présentement faibles, mais Trump demeure déterminé à faire avancer son programme économique, qui comprend des initiatives tarifaires à l'encontre de partenaires commerciaux majeurs des États-Unis. Pour l'instant, toutes les incertitudes que cela engendre sur les marchés, dans l'économie mondiale ainsi que sur l'inflation au sein même de l'économie américaine ne sont rien pour l'arrêter. Approche transactionnelle Le fameux livre de Trump The Art of the Deal est souvent perçu comme une référence quant à la manière dont le président exerce ses fonctions. Il se perçoit comme un habile négociateur qui génère la production d'accords. Or, ces accords se font généralement à coups de transactions sporadiques dont les paramètres sont définis par l'univers unilatéral du principal intéressé. Après sa première élection, Trump a qualifié l'accord commercial existant avec le Canada et le Mexique, l'Accord de libre-échange nord-américain (ALENA), de « pire entente commerciale jamais négociée », promettant d'en sortir. Moins de trois ans plus tard, l'Accord Canada–États-Unis–Mexique (ACEUM) le remplaçait avec des paramètres similaires. Trump se vanta alors d'un grand succès et qualifia l'entente de « meilleur accord de tous les temps ». On peut d'ailleurs s'attendre à un nouveau cycle de négociations ardu pour la révision de l'ACEUM prévue en 2026. C'est ainsi qu'une bonne partie des succès du premier mandat de Trump sur la scène internationale sont attribuables à un modus operandi similaire, comme certains accords au Moyen-Orient ainsi que le développement rapide, malgré les discours tenus dans l'espace public, des vaccins contre la COVID-19. La guerre commerciale lancée le 2 avril dernier, baptisée « Jour de la Libération », s'inscrit dans la même logique transactionnelle. Trump annonce d'abord des tarifs élevés, fait ensuite partiellement marche arrière, menace d'imposer de nouveaux tarifs, puis crie victoire en annonçant des concessions de la part des partenaires commerciaux. Lors du G7 qui a eu lieu en juin à Kananaskis, le Canada et les États-Unis devaient amorcer des discussions en vue de conclure une entente économique dans les 30 jours suivant le sommet. Le 27 juin, Trump créa la surprise en annonçant la rupture complète des négociations et en montrant du doigt l'imposition par le Canada d'une taxe sur les services numériques. Le 29 juin, le Canada retirait l'application de cette taxe dont l'entrée en vigueur était pourtant prévue et connue depuis longtemps. Les négociations ont immédiatement repris entre les deux pays, offrant un autre bel exemple du style transactionnel de Trump. Volonté de transformer Au-delà du style transactionnel, le président semble vouloir transformer durablement certaines dynamiques, autant en sol américain que sur la scène internationale. En Iran, le régime islamique en place poursuit depuis des décennies un objectif d'obtention de l'arme nucléaire et il soutient des groupes terroristes qui agissent par procuration dans divers pays. Lorsqu'on ajoute à cela l'hostilité qui perdure depuis longtemps entre ce pays et Israël, principal allié américain dans la région, le risque d'un conflit régional majeur plane en permanence. La décision de Trump de bombarder l'Iran dans la nuit du 21 au 22 juin dernier à la suite de l'opération militaire lancée par Israël contre les sites nucléaires iraniens constitue un précédent qui dépasse le simple jeu transactionnel. La situation est hautement imprévisible. Alors que Trump avance la possibilité d'une entente, elle pourrait autant se conclure par une solution pacifique que par une escalade du conflit. En considérant la possibilité que les Américains interviennent à nouveau en Iran, il s'agit d'un développement qui représente un tournant majeur dans la gestion des enjeux géopolitiques par les États-Unis. Au sujet de l'OTAN, la récente décision des membres d'augmenter leur contribution financière à 5 % de leur PIB d'ici 2035 est largement perçue comme le fruit de la pression exercée par Trump. Sa conviction que les membres de l'Alliance profitent indûment des États-Unis ainsi que sa menace de ne pas soutenir un pays qui ne respecte pas ses engagements financiers ont manifestement eu un effet sur la décision. De toute évidence, une OTAN plus stable et consolidée renforce l'engagement des États-Unis à intervenir potentiellement en cas d'attaque contre un membre de l'Alliance. C'est de cette façon que le concept de l'« Amérique d'abord » (America First), souvent interprété comme une forme d'isolationnisme américain, semble maintenant se transformer en interventionnisme sur la scène mondiale, au grand dam de certains partisans MAGA férus d'isolationnisme. Ce tournant sur les plans géopolitique et sécuritaire coïncide avec la récente décision de la Cour suprême américaine, dominée par des juges conservateurs dont trois ont été nommés par Trump, de limiter le pouvoir des juges sur les décrets présidentiels. Avec cette décision, les pouvoirs de l'exécutif seront amenés à être encore plus grands, et cela, bien au-delà de la présidence Trump. Ainsi, Trump a le champ libre pour transformer un bon nombre de choses. L'adoption récente de sa loi budgétaire, appelée One Big Beautiful Bill, constitue un jalon des changements à venir. Parions qu'avec son style de gestion transactionnel, d'autres transformations importantes seront au rendez-vous. Qu'en pensez-vous ? Participez au dialogue


Le Figaro
19 hours ago
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Suriname : le parlement élit Jennifer Geerlings-Simons, la première femme présidente de ce pays
L'ancienne colonie néerlandaise, minée depuis son indépendance par des rébellions et des coups d'État, dispose d'importantes réserves pétrolières offshore découvertes récemment. Le Parlement du Suriname a élu présidente dimanche Jennifer Geerlings-Simons, âgée de 71 ans, la première femme à diriger ce petit pays sud-américain, le parti au pouvoir ayant renoncé à nommer un candidat en face d'elle. À découvrir PODCAST - Écoutez le club Le Figaro International Le parti de l'opposante Geerlings-Simons, le Parti National Démocratique (NDP), a obtenu 18 des 51 sièges lors des élections législatives du 25 mai et a formé une alliance avec cinq petits partis, ce qui lui a permis d'obtenir la majorité des deux tiers nécessaire pour accéder à la présidence. L'élection de la présidente s'est faite par acclamation. Publicité Investiture le 16 juillet L'investiture de Mme Geerlings-Simons est prévue le 16 juillet, lorsque le mandat de cinq ans du président Chan Santokhi prendra fin. Le parti de ce dernier, le Parti progressiste de la réforme (VHP), qui a obtenu 17 sièges, avait annoncé cette semaine avoir décidé de ne pas présenter de candidats aux postes de président et de vice-président. «Nous sommes sortis des élections en tant que deuxième parti le plus important mais nous devons conclure que, dans les circonstances actuelles, cela ne fournit pas un mandat viable pour assumer des responsabilités gouvernementales», avait-il avancé. Le Suriname, une ancienne colonie néerlandaise minée depuis son indépendance en 1975 par des rébellions et des coups d'État, dispose d'importantes réserves pétrolières offshore découvertes récemment.


Le Figaro
3 days ago
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Cyclisme : seul candidat à sa succession, David Lappartient fera un 3e mandat à la présidence de l'UCI
Le Français sera reconduit sans vote pour un troisième mandat de quatre ans à la tête de l'Union cycliste internationale. Le Français David Lappartient, seul candidat à sa succession, sera reconduit sans vote pour un troisième mandat de quatre ans à la présidence de l'Union cycliste internationale (UCI), a annoncé vendredi l'instance. «Seul David Lappartient, actuel Président de l'UCI, a soumis une candidature pour la fonction. En vertu de l'article 40 alinéa 3 des Statuts de l'UCI, son élection pour un troisième mandat de quatre ans sera confirmée sans qu'il soit procédé à un vote», a annoncé l'instance dans un communiqué. Publicité Cette confirmation se fera à l'occasion du prochain congrès de l'UCI, le 25 septembre à Kigali. gé de 52 ans, Lappartient a été battu en mars pour la présidence du Comité international olympique (CIO) par la Zimbabwéenne Kirsty Coventry.


L'Équipe
3 days ago
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Tim Mayer officialise sa candidature à la présidence de la FIA
L'Américain Tim Mayer s'est officiellement lancé dans la course à la présidence de la Fédération internationale de l'automobile. Il sera en lice face à Mohammed Ben Sulayem, qui briguera un nouveau mandat en décembre. Il y aura bien un opposant dans les urnes face à Mohammed Ben Sulayem à la fin de l'année. Tim Mayer (59 ans) a officialisé ce vendredi sa candidature à l'élection du prochain président de la FIA (Fédération internationale de l'automobile), qui se tiendra en décembre. Il affrontera donc l'Émirati, élu en 2021 et qui brigue un nouveau mandat. Ancien commissaire sportif de la FIA auprès de la Formule 1, évincé en novembre par Ben Sulayem, Mayer assure qu'il n'entend « vraiment pas » prendre sa revanche en se portant candidat. « Cette période a fait mûrir ma réflexion selon laquelle nous avons vraiment besoin d'une organisation professionnelle, qui valorise nos bénévoles et nos clubs membres et qui recherche la croissance, en particulier pour les pays défavorisés », a-t-il justifié lors d'une conférence de presse, peu avant les premiers essais libres du GP de Grande-Bretagne. « Il y a quatre ans, Mohammed a proposé de très bonnes idées. Son manifeste a été adopté par tous les clubs et il parlait d'autonomie, de transparence et de réforme, des valeurs auxquelles je souscris totalement, a-t-il aussi déclaré. Cependant, nous n'avons jamais eu aussi peu de transparence qu'aujourd'hui et la réforme s'est traduite par une concentration du pouvoir dans un seul bureau. »