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Le Parisien
17 hours ago
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Chelles : écroué pour avoir menacé de mort sa mère et tenu des propos antisémites à son encontre
Selon le psychiatre qui l'a rencontré en garde à vue, tout va bien. Sacha n'a aucun souci d'ordre psychique : le médecin n'a relevé ni altération, ni abolition de son discernement. Et pourtant : en l'écoutant se dépêtrer dans ses explications depuis le box du tribunal correctionnel de Meaux, on pouvait se poser des questions sur sa santé mentale. C'est que ce quadragénaire, jugé vendredi pour des menaces de mort réitérées en raison de la religion, a martelé qu'il ne souvenait pas de ses propos. Impossible pour lui de se rappeler les horreurs qu'il a dites à sa propre mère et qu'il a en partie répétées devant les policiers. Sacha, qui a déjà été hospitalisé en psychiatrie et suit - plus ou moins - un traitement médicamenteux, n'a eu de cesse de réclamer des soins. A l'audience, il a évoqué des hallucinations auditives et des idées suicidaires. « Est-ce que vous avez un problème avec les Juifs ? », lui a demandé la présidente Cécile Lemoine. Réponse de Sacha : « Je n'ai aucun problème avec qui que ce soit ». C'est que cet habitant des alentours de Chelles, qui vit chez sa mère, s'est est pris à elle de manière virulente. Tout en levant son poing dans sa direction. « Sale pute de Juive. Pourquoi Hitler n'a pas fait son travail ? », lui avait-il lancé à l'occasion d'une crise, en janvier. Avant de réitérer quelques mois plus tard : « Hitler n'a pas terminé le travail ». Pas facile de comprendre comment un fils peut se retourner contre son ascendant. Les juges ont seulement compris que le prévenu s'était converti à l'islam et fréquente la mosquée des Coudreaux, à Chelles. Sacha l'a répété moult fois : quand il va mal, il ne se rend « pas compte » et dit « tout et n'importe quoi ». En garde à vue, les policiers avaient eu droit à la même logorrhée, faite de propos antisémites qu'il pensait pouvoir justifier par le conflit au Proche-Orient. La substitute du procureur Alice Lelong n'a pas caché son embarras : « Je ne suis pas d'accord avec les examens psychiatriques. On voit bien qu'il y a quelque chose de l'ordre du délire chez le prévenu ». La parquetière voulait protéger la mère du prévenu, pour laquelle elle s'est dite inquiète. Elle a requis 18 mois de prison, dont 8 ferme à effectuer en placement extérieur, à l'encontre du prévenu, déjà condamné 19 fois par le passé. Dans le box, Sacha pleurait. Pour son avocate Me Anne-Sophie Lance, le délire de son client était apparent : « Il tient des propos incohérents dont il ne se souvient pas. Il a besoin de soins ». Les juges ont prononcé une peine de 18 mois de prison, dont 8 ferme avec mandat de dépôt. Le prévenu - qui a interdiction de paraître au domicile de sa mère - a été écroué.


Le Parisien
3 days ago
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Maisons-Laffitte : il agressait les passants pour rien
« Dénué d'empathie et intolérant à la frustration ». C'est ainsi que qualifie le psychiatre qui s'est penché sur le cas d'un jeune homme de 20 ans arrêté la semaine dernière à Maisons-Laffitte (Yvelines) , a-t-on appris ce jeudi. Cet habitant de la commune est suspecté d'avoir agressé plusieurs personnes en quelques heures. Le 4 juillet, vers 20h30, un homme est victime d'une agression dans cette petite ville chic proche de Saint-Germain-en-Laye . Sous les yeux de sa femme et de ses jeunes enfants, il est menacé par un homme armé d'un couteau qui lui vole sa sacoche. La victime contacte la police qui interpelle rapidement un homme correspondant au signalement. Les fonctionnaires retrouveront, sur lui, un couteau et la sacoche volée. Il est alors placé en garde à vue. Mais les enquêteurs tiquent. Ils ont en mémoire une plainte déposée la veille par plusieurs jeunes de la ville. L'un d'eux déclarait avoir été agressé par un inconnu après avoir refusé de… déverrouiller son téléphone portable. L'un de ses camarades, qui avait tenté d'intervenir, avait reçu des coups de pied et des coups de poing. Invité à s'expliquer sur ces deux affaires, le suspect a continué sur ce même mode agressif, refusant de retirer ses chaussures et s'en prenant au policier qui tentait de les lui enlever. Au cours de ses différentes auditions, le mis en cause, reconnu sur planches photos par les victimes, se montrait « arrogant et désinvolte » selon la police. Il a fini par reconnaître — difficilement — les faits sans apporter d'explication. Il sera jugé en comparution immédiate en septembre prochain. En attendant, il a été incarcéré.