Dernières actualités avec #restaurationrapide


Le Figaro
6 days ago
- Business
- Le Figaro
Jusqu'ici épargnée, la restauration rapide inquiète pour sa rentabilité
Le secteur de la restauration rapide en France, dont la croissance est l'une des plus dynamiques de la restauration, s'inquiète de l'effet cumulé de plusieurs réformes sur sa rentabilité, dont celle des titres-restaurants, et a demandé au cabinet Xerfi d'en évaluer l'impact dans une étude publiée jeudi. Commandée par le Syndicat national de l'alimentation et de la restauration rapide (Snarr), cette étude envisage plusieurs scénarios: une hausse de la TVA, un doublement de la «taxe soda» en 2026 (après un doublement déjà acté en 2025), une réduction des allègements de charges sur les petits salaires (déjà acté en 2025) et la réforme des titres-restaurants (dont l'utilisation pour faire toutes ses courses en supermarché devrait être pérennisée). Si le secteur pèse, selon Xerfi, plus de 50 milliards d'euros de chiffre d'affaires, son résultat net a été divisé par deux entre 2018 et 2023 sous l'effet de la hausse des charges d'exploitation. «Les taux de défaillance du secteur de la restauration rapide se situent aujourd'hui entre 2% et 2,5%, un taux qui n'est pas alarmiste mais beaucoup plus important que la moyenne des années précédentes», a indiqué Jérémy Robiolle, directeur du développement chez Xerfi. «Il y a une accumulation de mesures dans le secteur, comme la loi Agec (qui oblige notamment à utiliser de la vaisselle réutilisable, NDLR), la taxe soda ou la réforme des titres-restaurants et on a voulu objectiver les remontées de terrain qui sont assez négatives», a expliqué Esther Kalonji, présidente du Snarr. Publicité L'utilisation des titres-restaurants pour faire toutes les courses alimentaires en supermarché représente selon Xerfi un manque à gagner de 100 millions d'euros pour la restauration rapide en 2025 et de 195 millions en 2026. «C'est moins d'emplois soutenus, car un titre-restaurant dépensé en restauration rapide génère plus d'emplois qu'en grande surface», selon Clément Morin, auteur de l'étude. Le Snarr, comme l'Umih et le GHR, autres organisations patronales de la restauration, s'est retiré des groupes de travail liés aux Assises de la restauration menées à Bercy pour protester contre cette réforme qualifiée par l'Umih de «décision funeste pour le secteur». Xerfi a également évalué l'impact du doublement de la «taxe soda» en 2025, qui représentera 49,5 millions d'euros pour la restauration rapide et jusqu'à 55,5 millions d'euros en 2026 selon les scénarios. En cumulant les scénarios, Xerfi estime qu'entre 16.500 et 26.200 entreprises du secteur pourraient basculer dans le rouge en 2026.


Le Parisien
07-07-2025
- Business
- Le Parisien
Guerre des fast-foods : Burger King lance des formules à partager avec des « baby burgers »
La guerre des nouveautés redouble chez les géants de la restauration rapide. Alors que McDonald's vient de dévoiler de nouvelles recettes inédites en France (burger de crevettes, le plat québécois poutine…), Burger King, son principal challenger dans l'Hexagone, le talonne avec une autre opération estivale : à partir du 8 juillet et jusqu'au 25 août, ses 578 restaurants en France (contre plus de 1 560 pour McDo) proposeront des « mini-burgers » à partager. « C'est une première au niveau mondial, présente Alexandra Laviolette, directrice marketing de Burger King France. Nous nous sommes inspirés de l'appétence des Français pour le sharing (partage) , une des dernières tendances que nous avons vues émerger. Aujourd'hui les consommateurs sortent pour se faire plaisir mais ils sont aussi à la recherche de bons plans pour faire des économies. C'est pour jouer la convivialité et le côté accessible que nous avons pensé à ce nouveau format ». Ces « baby burgers » permettront de goûter plusieurs recettes en achetant une unique boîte, seul ou à plusieurs. Ils seront présentés par box de trois ou de neuf avec les formats réduits de trois produits bien connus des aficionados : le Whopper , le Steakhouse, et le Big King. Mais ces mignonneries ne seront pas si riquiquis que ça, promet l'enseigne. « Leur taille (près de 9 cm de diamètre) ne sera pas beaucoup plus petite que le plus petit de nos sandwichs, le cheeseburger (environ 10 cm), parce que faire trop mini ne nous ressemblerait pas », assure Alexandra Laviolette. La boîte de trois sera vendue au prix conseillé de 9,90 euros (11,90 euros en version menu avec 1 boisson et 1 portion moyenne de frites), celle de neuf à 24,90 euros (29,90 euros en version menu à partager avec 3 boissons et 3 portions moyennes de frites). Soit 3,30 euros par burger dans la première et 2,77 dans la deuxième. À titre de comparaison, le cheeseburger actuel, « beaucoup plus basique dans sa composition », rappelle la directrice marketing, est à 2,95 euros. L'innovation et la sortie de nouvelles recettes sont le nerf de la guerre pour les fast-foods qui bataillent en permanence pour continuer à grignoter des parts de marché. Devant KFC et Quick, Burger King a récemment mis les bouchées doubles pour conforter sa croissance face au leader McDonald's. « Les manières de consommer évoluent tellement vite, nous devons sans cesse proposer des nouveautés, nous expliquait l'an dernier Alexandre Simon, son directeur général. Avec le groupe Bertrand (qui a orchestré le retour de l'enseigne en France en 2013 après 15 ans d'absence), nous avons cette force de pouvoir prendre des risques. » Adepte de la stratégie de « test and learn » (tester et apprendre), le directeur général a déjà mis en place deux nouveautés : la commande et le service à table (via des QR codes), aujourd'hui déployé dans tous ses restaurants, et des « crush corners » (bars à desserts) dans 13 restaurants d'Île-de-France. Après une première expérimentation cet été, les « baby burgers » pourraient aussi être pérennisés à la carte si la recette rencontre son public : « On ne s'interdit pas de les garder et d'en proposer d'autres versions », souligne Alexandra Laviolette. L'objectif est également d'attirer de nouveaux clients qui connaîtraient moins bien la marque. Voire, pourquoi pas, de s'inviter dans les foyers pour venir concurrencer la traditionnelle pizza de match de foot (ou autres).