Dernières actualités avec #saisonniers


Le Parisien
a day ago
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« Sans ce logement, je n'aurais pas accepté ce poste » : dans la Manche, des bungalows pour les saisonniers
Installé sur la terrasse de « son » bungalow flambant neuf, Charlie Broust, 19 ans, effectue depuis avril son stage de BTS à l'hôtel-restaurant de la Marine à Barneville-Carteret. « Sans cette proposition de logement, je n'aurais pas accepté ce poste », admet-il. Cet été, il prolonge son expérience en travaillant comme saisonnier dans ce même établissement. Il vient d'Alençon (Orne), à 230 km de là. Mais avant d'accepter, il avait une condition : que la question du logement soit résolue par son employeur. « Ce n'est pas un caprice, explique le maire de la commune David Legouet. Notre station balnéaire devient de plus en plus prisée et se loger est en effet devenu compliqué pour les saisonniers l'été. » « Donc, pour lever ce frein, nous avons décidé, en partenariat avec la Chambre de commerce locale, de construire un village de bungalows destiné à loger les saisonniers du commerce, de l'artisanat, mais aussi éventuellement les intérimaires de l'industrie », poursuit le premier édile. Implanté sur un terrain de 4 000 mètres carrés, proche du centre-ville et des plages, ce « village » se compose de dix logements de 20 à 40 mètres carrés, entièrement équipés et comprenant deux chambres en moyenne ainsi qu'une terrasse privative. Les loyers, bien en deçà du marché, sont compris entre 280 et 420 euros, payés par l'employeur, libre de répercuter tout ou partie de ce loyer à son salarié. Le projet estimé à 800 000 euros est majoritairement financé par la CCI et soutenu par la mairie. L'opération est déjà réussie puisque les logements sont déjà presque complets. À tel point que, séduits par cette expérience, d'autres territoires touristiques voisins, comme Le Mont-Saint-Michel , envisagent de s'en inspirer.


Le Parisien
6 days ago
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Dans le Bordelais, le château Cormeil-Figeac ouvre 42 lits pour héberger les saisonniers viticoles
Des cuisines équipées et propres, des chambres spacieuses… Aux Joualles de Cormeil-Figeac (Gironde), les saisonniers ne sont pas juste une main d'œuvre anonyme. La propriété de la famille Moreaud, qui pratique le bio et l'agropastoralisme n'est pas vertueuse qu'écologiquement, elle l'est aussi socialement. Au milieu des vignes, le château et la « borderie » occupée autrefois par l'ouvrier du domaine, accueillent désormais 42 lits, dans 9 chambres destinées en priorité aux « bordiers », les travailleurs saisonniers, loin des squats et bidonvilles pointés par la chambre régionale des comptes dans un rapport paru le 4 juillet qui évalue à plusieurs centaines le nombre de travailleurs de la vigne – dépendants de prestataires viticoles - hébergés dans des logements insalubres. « Le fait de passer par des prestataires pour trouver des saisonniers viticoles nous dégage de nos responsabilités, on ne se demande pas comment ils se logent, pourtant certains dorment dans leur voiture » soulève Coraline Moreaud. C'est la lecture des « Raisins de la misère », ouvrage accablant d'Ixchel Delaporte sur la viticulture bordelaise, qui a initié la dépense de 700 000 euros pour le rachat et la rénovation des deux bâtiments. Depuis leur ouverture en mai, Guy, employé d'un prestataire viticole, a pu arrêter les allers-retours fatigants depuis Bordeaux et y loger pour 250 euros par mois. Léo et Marie, embauchés au château Cheval Blanc, y ont posé aussi leur valise. Et les touristes de passage sont aussi bienvenus à 30 euros la nuit, « un tarif abordable pour mélanger les cultures » sourit la viticultrice qui recevait la veille kayakistes, festayres et businesswomen américaines, « habituellement dans le vin, ceux qui le boivent et ceux qui le font ne se croisent jamais. »