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1000 vies – Eddie Palmieri, l'autre réchauffement climatique
1000 vies – Eddie Palmieri, l'autre réchauffement climatique

24 Heures

time3 days ago

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1000 vies – Eddie Palmieri, l'autre réchauffement climatique

Opinion Le légendaire musicien d'origine portoricaine est décédé le 7 août aux États-Unis, à l'âge de 88 ans. Hommage. Chronique Publié aujourd'hui à 09h29 En bref: Je souhaitais vous en parler tout de même. Parce que lorsqu'il est mort à 88 ans, il y a une poignée de jours , dans le New Jersey, à une douzaine de miles du South Bronx new-yorkais où il avait grandi, nous étions trop occupés à d'autres affaires américaines . Pourtant, la fin d'Eddie Palmieri est un événement bouleversant et considérable, qui porte aussi sa dimension politique. Cette musique, que l'on peine à qualifier du générique mot de «salsa», tant elle le dépasse par son génie propre, est entièrement dédiée à la «Justicia», comme était titré un album fameux de 1969. Et la justice, pour ce New-Yorkais si merveilleusement portoricain, c'était aussi et d'abord la reconnaissance de l'art du mambo, du latin jazz, des musiques afro-cubaines, du funk même, de tout ce qu'il touillait dans son chaudron unique du Spanish Harlem pour parler des gens, de leur difficulté à vivre et à aimer. Certaines radios américaines refusaient parfois de passer ses disques, comme l'infernal et ahurissant «Mambo con conga is Mozambique» , au milieu des Sixties, parce qu'elles trouvaient ça trop «communiste». Bien avant Trump et sa haine, il y eut d'autres abrutis. Au piano, Palmieri avait commencé par Bach, qui l'ennuyait avec ses tournures de prof de maths. Il ne comprenait pas grand-chose au jazz, avant d'être miraculeusement happé par Monk et McCoy Tyner. Il avait appris un peu de percussions, idolâtrait Tito Puente, et alors tout s'est mis en place. Ce déferlement d'orage, compositions fantastiques, ce réchauffement climatique de la musique du monde, ces arrangements en feu, cuivres, timbales et congas, d'une infinie complexité harmonique, d'une sauvagerie sensuelle et heureuse. À ce stade, vous trouverez des contenus externes supplémentaires. Si vous acceptez que des cookies soient placés par des fournisseurs externes et que des données personnelles soient ainsi transmises à ces derniers, vous devez autoriser tous les cookies et afficher directement le contenu externe. Par-dessus, son piano traçait des éclairs au ciel, façon panthère un peu folle, les accords sautillants et forts, cherchant toujours un chemin inhabituel du solo déchirant l'espace des trombones et saxes. Palmieri prétendait être parvenu presque à scientifiser l'affaire: «Je ne me demande pas si ça va vous faire danser. Je le sais.» Il y a dans mon cœur un instant avec lui sur une terrasse de Montreux, au milieu des années 90. La chemise forcément bariolée, son exubérance, cette envie de partager ce qui était un chef-d'œuvre toujours inégalé, mix définitif entre jazz et afro-cubain: «Palmas» . Il disait les mots «amigo», «cariño», et je le regardais un peu aveuglé par la puissance de sa légende. Eddie Palmieri était un totem qui a changé la musique du XXe siècle. Voilà, il fait encore un peu chaud au-dehors. On se plaint de la canicule. Et je ne sais pas si le mambo et les salseros sont encore à la mode, je n'en suis pas sûr. Mais le son et la musique de cet homme, prenez n'importe laquelle, avec sa joie si mélancolique, serait pourtant parfaitement adéquate, en la mettant surtout très fort, pour dire nos existences brûlantes. Palmieri, sur la terrasse de jadis: «La vie est comme ça: d'abord on marche, puis on court. Et ensuite on danse.» Salsa, jazz et hommages Newsletter «Dernières nouvelles» Vous voulez rester au top de l'info? «24 heures» vous propose deux rendez-vous par jour, pour ne rien rater de ce qui se passe dans votre Canton, en Suisse ou dans le monde. Autres newsletters Christophe Passer, né à Fribourg, travaille au Matin Dimanche depuis 2014, après être passé notamment par le Nouveau Quotidien et L'Illustré. Plus d'infos Vous avez trouvé une erreur?Merci de nous la signaler.

Eddie Palmieri, légende de la musique latino, est mort à l'âge de 88 ans
Eddie Palmieri, légende de la musique latino, est mort à l'âge de 88 ans

Le Figaro

time07-08-2025

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Eddie Palmieri, légende de la musique latino, est mort à l'âge de 88 ans

DISPARITION - Le salsero portoricain a transformé le jazz latino et la salsa au cours de ses plus de 70 ans de carrière où il a remporté dix Grammy Awards. Le légendaire salsero d'origine portoricaine Eddie Palmieri, qui avait révolutionné la musique latino en la mélangeant avec d'autres rythmes et avec des messages sociaux engagés, est décédé mercredi aux États-Unis à l'âge de 88 ans, ont annoncé ses proches. « Le légendaire pianiste, compositeur, leader de groupe, et une des figures les plus influentes de l'histoire de la musique latino est décédé dans sa maison du New Jersey le 6 août », indique le compte Instagram du musicien. À découvrir TV ce soir : retrouver notre sélection du jour Fils de Portoricains, Eddie Palmieri était né dans le quartier de Spanish Harlem à New York en 1936. Frère cadet du célèbre pianiste Charlie Palmieri, il avait commencé sa carrière musicale très tôt, jouant du piano et des timbales dans des groupes new-yorkais pendant son adolescence et côtoyant pendant deux ans la légende de la musique portoricaine Tito Rodriguez. En 1961, il avait fondé le groupe La Perfecta, qui avait redéfini la salsa en remplaçant les trompettes par des trombones. Quatre ans plus tard, sa chanson Azucar Pa'Ti avait fait fureur sur les pistes de danse. Publicité Lauréat de dix Grammy Awards Premier artiste latino à gagner un Grammy Award avec son album The Sun of Latin Music (il en recevra dix au total au cours de sa vie), Palmieri est connu pour avoir profondément transformé le jazz latino et la salsa au cours de ses plus de 70 ans de carrière, la mélangeant avec le funk et la soul. Il était aussi un des premiers salseros à avoir adopté un ton engagé dans ses compositions. Son album Justicia, en 1969, abordait les thèmes des inégalités, des injustices sociales et des discriminations avec les voix d'Ismael Quintana et Justo Betancourt. À lire aussi Alondrade la Parra,le feu latin Lors d'un épisode resté célèbre, il avait enregistré en live un album de deux volumes dans la sinistre prison de Sing Sing, dans l'État de New York, dont la population était majoritairement noire et latino-américaine, s'écriant : « pour toute l'humanité ! » à travers un haut-parleur dans la cour de promenade. « Connu pour son style pianistique percutant et ses compositions audacieuses qui défiaient les genres, il était un innovateur intrépide qui rendait hommage à ses racines afros caribéennes tout en repoussant les limites musicales », ont écrit ses proches sur son compte Instagram.

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