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Jane Fonda dans «Barbarella», l'égérie kitsch du Space Age
LOOK D'ENFER (1/6) - En 1968, le monde découvre Jane Fonda sur grand écran en body sanglé, cuissardes argentées et brushing colossal. Les uns moqueront le mauvais goût de la super-héroïne, les autres loueront ses allures de sex-symbol.
Flottant dans le cockpit de son vaisseau spatial tapissé de fourrure synthétique, vêtue de son scaphandre d'astronaute, on la reconnaît à peine. « It's a wonder, wonder woman, you're so wild (…) Barbarella, psychedelia… » Dans un strip-tease en lévitation, Jane Fonda, incendiaire, se défait lentement de ses gants argentés, de ses jambières et de sa combinaison de bibendum métallisée. Faute d'effets spéciaux numériques, pour simuler l'apesanteur, la belle se trémousse, filmée d'en haut, sur une vitre. Les lettres du générique, savamment placées, dissimulent ce qu'il faut de son corps pour échapper à la censure.
« Mais je finissais tout de même totalement nue. Vadim m'avait promis que mes seins seraient couverts par le générique de début, mais ça n'a pas été le cas, se remémore Jane Fonda dans sa biographie My Life so Far. J'étais très timide, croyez-le ou non, et pour tourner cette scène, il fallait que je sois ivre. J'ai donc bu beaucoup de vodka ! En revoyant les rushs, on a compris…