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La Presse
14-07-2025
- Business
- La Presse
Que faire au lendemain lorsqu'on a été touché ?
L'heure est au nettoyage pour de nombreux sinistrés de l'arrondissement de Saint-Léonard Que faire au lendemain lorsqu'on a été touché ? Les pluies torrentielles de dimanche ont inondé de nombreuses maisons. Voici les mesures à prendre rapidement si vous avez été touché et comment limiter les dégâts dans le futur. Quoi faire en premier ? « La première chose à faire, c'est de communiquer avec son assureur pour savoir s'ils sont assurés et le montant de la couverture [qui déterminera l'ampleur des travaux] », lance Anne Morin, relationniste du Bureau d'assurance du Canada, qui représente les compagnies d'assurances. « Il n'est pas rare que le montant des dommages excède la couverture des assurances », dit-elle. Connaître le montant de sa couverture permet de déterminer quoi faire par soi-même. Les assurés peuvent par exemple décider de désinfecter eux-mêmes leur maison et de prioriser l'achat de nouveaux meubles avec l'argent des assurances. Anne Morin met également l'accent sur l'importance de vider l'eau rapidement et de sécher les zones inondées, afin de limiter les dommages matériels, mais aussi les risques sanitaires que peuvent causer des champignons ou de la moisissure. Les assurés doivent aussi prendre des photos des biens endommagés, pour contribuer à l'estimation des dommages. La compagnie d'assurance enverra pour sa part un expert en sinistre qui estimera la valeur des dommages et quelles rénovations sont nécessaires. Si vous estimez que la Ville de Montréal est responsable de dommages, vous avez jusqu'à quinze jours après les pluies pour transmettre une demande de réclamation, dit le porte-parole administratif de la Ville, Philippe Sabourin. Vous devrez démontrer qu'il y a un dommage, une faute et un lien entre les deux. Il n'est pas nécessaire que le dossier soit complet, mais il doit être envoyé dans les délais, explique-t-il. Est-ce que vos primes d'assurances grimperont demain matin ? Les hausses des refoulements d'égouts, « c'est une tendance lourde depuis plusieurs années », dit Anne Morin. C'est cette tendance qui détermine le prix des primes d'assurance et non pas des « évènements ponctuels » comme les inondations de dimanche, lance-t-elle. PHOTO OLIVIER JEAN, LA PRESSE L'eau est vidée vers le système d'égoûts après avoir infiltré le garage et le sous-sol d'un logement de la rue Belmont à Saint-Léonard. La représentante du Bureau d'assurance du Canada n'exclut pas la possibilité que des compagnies d'assurance décident de ne plus assurer certaines propriétés contre les refoulements d'égouts. La professeure associée du Département de stratégie, responsabilité sociale et environnementale de l'UQAM Danielle Pilette croit qu'il y a des pertes financières autant pour les propriétaires que les assureurs ou les municipalités. « C'est un risque négocié » entre les différents acteurs, dit-elle. « Finir un sous-sol, c'est un peu imprudent » « Autant que possible [vous ne devriez pas] refaire [votre] sous-sol après une inondation, parce que probablement que les inondations vont revenir, dit-elle. Finir un sous-sol, c'est un peu imprudent, c'est un investissement risqué. » « Idéalement, on ne devrait pas avoir des garages en sous-sol, la pente favorise l'insertion de l'eau », dit Danielle Pilette. Si vous en avez un, vous pouvez toutefois installer des portes de garage anti-inondations, « il y en a des assez efficaces en ce moment ». Pour limiter l'ampleur des refoulements d'égouts, les propriétaires doivent éviter le plus possible les surfaces asphaltées, lance la professeure associée. En effet, au lieu d'être absorbée par le sol, l'eau coule vers le réseau d'égouts et contribue aux refoulements. Des barils récupérant l'eau de pluie qui coule des gouttières font également partie de l'éventail des solutions. Il est possible de récupérer cette eau-là pour arroser son jardin au lieu d'utiliser de l'eau potable, apportant aussi des bénéfices environnementaux, selon Danielle Pilette. La Ville, acteur clé de la prévention Les municipalités jouent un rôle central dans la prévention des dommages issus des pluies torrentielles. « Avoir plus de végétation et de bassins de rétention, bien entretenir le réseau d'égouts domestiques et détourner autant que possible l'eau de pluie du réseau d'égouts domestiques, défavoriser la construction en sous-sol », voilà autant d'actions que peut prendre la Ville de Montréal pour s'attaquer à ce problème, selon Danielle Pilette. « La Ville est comme prise dans un carcan parce qu'elle doit assumer les erreurs du passé », dit-elle. PHOTO PATRICK SANFAÇON, LA PRESSE Un résident de la rue de Belmont George Padula s'affairait au téléphone, au lendemain des pluies torrentielles. Citant les arrondissements Saint-Laurent et Ahuntsic-Cartierville, l'experte déplore que la bétonisation ait fait disparaître des cours d'eau qui se déversaient dans la Rivière-des-Prairies. « On est pris avec des constructions des années 30, 40 et 50, d'une époque où il n'y avait pas de pluies diluviennes, avec beaucoup de sous-sols, explique-t-elle. On a une réunion de tous les facteurs de risque. » Les pompiers, la Ville et la Croix-Rouge sur le terrain La Ville de Montréal avait dimanche et lundi des équipes sur le terrain, par exemple pour débloquer des puiseurs, indiquait le porte-parole administratif de la Ville, Philippe Sabourin. Le 311 a reçu hier un total de 308 appels, comparable aux 350 appels reçus l'an passé lors du passage des restes de l'ouragan Debby. Philippe Sabourin affirme que 15 % des pluviomètres de la Ville ont mesuré une intensité de la pluie de 150 millimètres par heure, soit 6 pouces d'eau par heure. La Croix-Rouge canadienne a aidé 9 familles à être logées temporairement. Le Service de sécurité incendie de Montréal (SIM) a reçu jusqu'à 43 appels en même temps vers 4 h 30 dimanche. « Dès qu'il y en avait un qui finissait, un autre commençait », mentionne Martin Lefebvre du SIM. « Mais je peux vous dire qu'on n'a pas eu de problème à répondre à tous les appels », dit-il.


Le Parisien
14-07-2025
- Science
- Le Parisien
« Ça aide de voir que l'on n'est pas seul » : une semaine après l'incendie à Marseille, la solidarité s'organise
Les flammes sont éteintes, les cendres sont retombées, la sidération est passée et chaque sinistré peut désormais prendre conscience de l'ampleur des dégâts… Une semaine après l'immense incendie qui a touché le quartier de l'Estaque , dans le XVIe arrondissement de Marseille ( Bouches-du-Rhône ), détruisant une dizaine de maisons et en endommageant des dizaines d'autres, la chaîne de solidarité spontanée née dès les premières heures du sinistre se poursuit. Le centre social du quartier continue d'ouvrir ses portes tous les jours pour permettre de déposer et de récupérer des dons : des produits d'hygiène, de la nourriture et de quoi nourrir les chiens et les chats des habitants qui ont soit tout perdu soit ne peuvent toujours pas rentrer chez eux par mesure de sécurité.


Le Parisien
10-07-2025
- Science
- Le Parisien
Risque incendies : tous les massifs des Bouches-du-Rhône fermés ce jeudi
Deux jours après un feu dévastateur aux portes de Marseille , tous les massifs forestiers des Bouches-du-Rhône sont interdits d'accès ce jeudi en raison d'un risque « très sévère » d'incendie. Une décision qui concerne l'ensemble des 25 massifs du département, dont les très fréquentés calanques et le parc naturel des Alpilles, selon la préfecture de région Provence-Alpes-Côte d'Azur. Le vent, qui devrait se renforcer dans l'après-midi, inquiète particulièrement les autorités. Sur le terrain, les opérations de surveillance se poursuivent autour des Pennes-Mirabeau, commune située au nord de Marseille, d'où est parti l'incendie mardi . Ce feu, qui a parcouru 750 hectares et atteint les quartiers Nord de la ville, a profondément marqué de nombreux habitants . Les secours précisent que les 120 sapeurs-pompiers mobilisés « ont travaillé toute la nuit pour éteindre complètement les braises qui subsistent ». Ce jeudi, il s'agira de continuer à noyer et à surveiller d'éventuelles réactivations, alors que les températures ne devraient pas dépasser les 30 °C À Marseille, 58 marins-pompiers et 17 engins restent en alerte. « Le risque faiblit même si le feu n'est pas encore considéré comme éteint », ont-ils indiqué. Mercredi, le quotidien La Provence titrait en Une « Peur sur la ville ». Ce jeudi, le journal évoque le « désespoir » des sinistrés du 16e arrondissement, particulièrement touché par les flammes . Près de 90 maisons ont été impactées . Selon la préfecture, 71 d'entre elles sont désormais considérées comme « non habitables ».