16-07-2025
Tour de France : les sprints sont-ils voués à disparaître ?
Réservé aux abonnés
DÉCRYPTAGE - Victimes de la mode des puncheurs et du diktat du spectacle, les bolides de la dernière ligne droite voient fondre leur terrain d'expression.
« Ils sont en train de scier la branche sur laquelle ils sont assis », a déploré Thierry Gouvenou, le directeur sportif du Tour de France, en reprochant aux équipes de sprinters d'avoir chloroformé la 8e étape arrivant à Laval le 12 juillet pour laisser filer une étape soporifique, ligotée. Un travelling lent, loin de l'intensité déployée par les puncheurs, nouvelles stars du peloton (Pogacar, Van der Poel, Van Aert et compagnie) qui n'hésitent jamais à mettre les doigts dans la prise pour se lancer à l'assaut des difficultés, tremplins spectaculaires jetés sous leurs roues pour fouetter la course, éparpiller les candidats, faire battre à tout rompre les pulsations de l'épreuve. Comme à Rouen, Vire ou à Toulouse avec la côte de Pech David (800 m à 12,4 %), ce mercredi à l'assaut d'un mur taillé pour des adeptes de l'escalade.
À découvrir Le classement du Tour de France 2024
Des obstacles semés comme autant de cauchemars pour les sprinters aux grosses cuisses, habitués à débouler à 70 km/h, à frôler les barrières. Horde sauvage lancée…