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Le luxe d'une qualification hâtive
Le luxe d'une qualification hâtive

La Presse

timea day ago

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Le luxe d'une qualification hâtive

Jean-Simon Desgagnés (à droite) lors de la Classique d'athlétisme de Montréal au complexe Claude-Robillard Jean-Simon Desgagnés n'avait pas besoin de gagner. Plié en deux, à bout de souffle, le coureur de Québec était tout sourire, mercredi, après avoir parcouru le 2000 m au steeple, une course comportant divers obstacles, au Championnat d'athlétisme de Montréal. Il a terminé au troisième rang, en vertu d'un temps de 5 min 24,55 s. « J'avais les yeux sur un temps de 5 min 20 s, pour battre le record canadien. On est partis sur de bonnes bases […], mais j'ai ralenti un peu à 1600 m », commente-t-il. Desgagnés pouvait se permettre d'être ambitieux tout en gardant une certaine légèreté. D'abord, parce que le 2000 m n'est pas sa distance habituelle – il court normalement le 3000 m –, mais aussi parce que sa présence aux Championnats mondiaux d'athlétisme de Tokyo, à la mi-septembre, est déjà assurée. Il s'y est qualifié après avoir atteint le standard de 8 min 15 s à Turku, en Finlande, en juin. « La course d'aujourd'hui me permettait d'avoir une opportunité de compétition, de tester ma forme, de me remettre dans le bain, pour voir ce qu'on a à peaufiner en vue de Tokyo. On en est vraiment à l'affûtage final », explique-t-il. Sachant que sa prochaine course d'importance n'est qu'en septembre, Jean-Simon Desgagnés a le luxe de pousser la machine à fond, en entraînement. « On se permet de faire de grosses séances, d'accumuler un petit peu plus de fatigue », note-t-il. Aujourd'hui, je vois que ça paie. La forme est là. Jean-Simon Desgagnés Entre les chaussures et le stéthoscope PHOTO CHARLES WILLIAM PELLETIER, COLLABORATION SPÉCIALE Jean-Simon Desgagnés Jean-Simon Desgagnés n'avait donc pas besoin de gagner. Certains pourraient dire que cette phrase s'applique à une partie de sa vie. Contrairement à d'autres athlètes, le jeune homme de 27 ans possède un excellent plan B : la médecine, qu'il étudie à l'Université Laval. Je sais qu'il y a une date d'échéance à l'athlétisme. Les athlètes compétitionnent jusqu'au début de leur trentaine, peut-être jusqu'à 33 ans. Quand ça s'arrêtera [l'athlétisme], j'aurai la médecine pour toute une vie. Jean-Simon Desgagnés Desgagnés profite d'une exemption de son école, qui lui permet de mettre sur pause ses études six mois par année. Son entraînement, lui, se poursuit toute l'année, mais à un rythme adapté. « Parfois, on se dit provisoirement qu'on se rencontrera à 18 h pour un entraînement. Puis il m'écrit dans la journée qu'il ne pourra pas finir avant 20 h, alors j'adapte son entraînement, pour qu'il soit plus facile », indique son entraîneur Félix-Antoine Lapointe. « Comme coach, il me pousse à m'adapter pendant une partie de l'année. Mais je sais que lorsque le printemps arrive, il a envie de donner son 110 %. Il est là pour tout donner. Alors c'est payant », ajoute-t-il. Pour la plupart des mortels, ce rythme de vie pourrait sembler épuisant. Pour Jean-Simon Desgagnés, cet horaire est à la base de son équilibre personnel. « Je crois que s'il était athlète à temps plein, il aurait l'impression qu'il n'exploite peut-être pas son plein potentiel comme humain, au-delà du sport », propose Félix-Antoine Lapointe. Encore des progrès possibles PHOTO CHARLES WILLIAM PELLETIER, COLLABORATION SPÉCIALE Jean-Simon Desgagnés Un fort volet de ce « potentiel humain » est justement le sport. « Je n'ai pas encore l'impression que j'ai atteint tout ce que je pouvais atteindre. Mon but est donc de continuer pour m'améliorer », indique Desgagnés. De fait, le coureur montre une belle progression depuis deux ans. Il a d'abord causé la surprise en atteignant la finale des Mondiaux de Budapest, en 2023. Il a refait le coup aux Jeux olympiques de Paris, en 2024, lors desquels il a atteint le 13e rang. Il veut récidiver à Tokyo. Son objectif japonais est simple : se rendre en finale. « Après, en finale, je veux me glisser dans le top 8. C'est toujours l'objectif, mais rendu sur place, les pelotons sont extrêmement denses, on ne sait jamais. Au moins, je vais arriver avec les outils nécessaires », prévoit-il. Lors de ses derniers moments de préparation, Desgagnés veut améliorer son efficacité en fin de course, pour performer davantage sur les derniers 600 m. Bref, il n'aura pas à orchestrer d'importants changements dans sa stratégie d'ici au moment fatidique. Notre recette est bonne. Il faut juste l'appliquer, et rendu aux Mondiaux, on sera top notch. Jean-Simon Desgagnés Son entraîneur, lui, voit encore plus loin que le prochain obstacle. Il estime que son poulain peut viser le sacre ultime. « Il est encore relativement jeune. Lors des dernières années, il a été finaliste sur la scène mondiale. Il a moyen de progresser d'ici les Jeux de 2028. Il se battra peut-être un jour pour une médaille olympique », anticipe Félix-Antoine Lapointe. « Ce rêve-là, on va s'assurer de le garder vivant », conclut-il.

Championnats de France d'athlétisme : les vidéos des sacres spectaculaires de Finot, Zézé et Schrub à Talence
Championnats de France d'athlétisme : les vidéos des sacres spectaculaires de Finot, Zézé et Schrub à Talence

Le Parisien

time01-08-2025

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Championnats de France d'athlétisme : les vidéos des sacres spectaculaires de Finot, Zézé et Schrub à Talence

Alice Finot a dû batailler. La Française, quatrième des Jeux olympiques de Paris l'an dernier en signant le record d'Europe, a difficilement conservé son titre national sur 3000 m steeple vendredi soir aux championnats de France d'athlétisme à Talence. La spécialiste de la distance a dû se défaire au sprint dans la dernière ligne droite de Flavie Renouard, déjà sa dauphine hexagonale l'an passé, pour s'imposer en 9′33″16. Alice Finot sera l'une des têtes d'affiche de la délégation tricolore aux championnats du monde de Tokyo en septembre. Autre arrivée au sprint en soirée : sur le 5000 m masculin. Le vice-champion d'Europe du 10 000 m, Yann Schrub, a dominé au terme d'un finish de folie Jimmy Gressier. Le recordman de France s'est incliné en 13′31″29, soit 14 centièmes de plus que le nouveau champion de France (13′31″15). Ryan Zézé n'a lui pas réussi les minimas, mais s'est imposé sur le 100 m. Le sprinteur, sacré sur 200 m l'an dernier, a remporté son premier titre de champion de France sur cette distance en 10″25, en devançant Jeff Erius (10″27) et William Aguessy (10″36). « Je le voulais de ouf ce titre. Je voulais l'or, je veux le doublé maintenant avec le 200, explique-t-il au journal Sud Ouest . Je peux aller plus vite que ça, avec plus de discipline. Les minimas pour Tokyo (10″00), je peux les faire, il faut aller chercher un nouveau palier. » Enfin, Mélina Robert-Michon , l'un des deux porte-drapeaux de la France à la cérémonie d'ouverture des Jeux de Paris, a remporté en Gironde son vingt-quatrième titre de championne de France. La spécialiste du lancer du disque a remporté le concours avec un jet à 61,64 m.

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