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Le Figaro
09-07-2025
- Politics
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Lutte contre l'entrisme islamiste : «Emmanuel Macron divise les Français avec le racisme», cingle Éric Coquerel
Invité sur Sud Radio, le président Insoumis de la commission des finances a reproché au chef de l'État de dénoncer «quelque chose de totalement poreux». Pour Éric Coquerel, le séparatisme n'est pas forcément là où on le croit. «Il y en a dans le 16e arrondissement de Paris, à Neuilly. Les riches vivent entre eux et imposent leur loi à la République. Ça, c'est vraiment du séparatisme», a lancé le président Insoumis de la commission des finances, au micro de Sud Radio. Une formule résolument provocante pour marquer l'opposition de LFI à la lutte contre l'entrisme islamiste menée tambour battant par l'exécutif. «Emmanuel Macron est en difficulté politique et divise les Français avec ce bon vieux système qu'est le racisme qui a toujours servi les possédants», a cinglé le député de Seine-Saint-Denis, accusant le président de la République de «produire du racisme». Le mélenchoniste en veut pour preuve la «montée de l'islamophobie dans ce pays», symbolisée par la hausse de 75% des actes antimusulmans sur les cinq premiers mois de l'année par rapport à 2024. À lire aussi Bruno Retailleau et Michaël Prazan : «Comment lutter contre les Frères musulmans» Publicité «Ni un danger terroriste, ni un danger d'installation d'un califat» D'autant plus qu'en s'attaquant à l'entrisme islamiste, le chef de l'État «pointe quelque chose de totalement poreux». Le président de la commission des finances s'appuie sur le rapport réalisé par les services de renseignement sur le sujet, qui indique que «ce n'est ni un danger terroriste, ni un danger d'installation d'un califat, mais une version – que je peux contester par ailleurs – intégriste d'une religion qui ne met pas en danger l'État». Sans surprise, Éric Coquerel s'oppose donc au nouveau texte souhaité par l'Élysée, quatre ans après l'adoption de la loi contre le séparatisme. «Est-ce qu'on doit faire des lois encore plus liberticides qui permettent de prendre des décisions administratives et non judiciaires ? Je ne crois pas», a conclu le mélenchoniste.


Le Figaro
07-07-2025
- Politics
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Lutte contre l'entrisme islamiste : ce qu'il faut retenir des annonces d'Emmanuel Macron
À l'issue d'un Conseil de défense, lundi 7 juillet, le chef de l'État a notamment souhaité un texte de loi «pour la fin de l'été» qui soit applicable en fin d'année. Des «mesures d'entrave plus efficaces» : Emmanuel Macron a annoncé la création de nouveaux outils de sanctions financières et administratives pour mieux lutter contre l'entrisme islamiste, lundi 7 juillet à l'issue d'un Conseil de défense et de sécurité nationale. Pour ce qui demande un changement législatif, le chef de l'État a souhaité un texte de loi «pour la fin de l'été» et «qui soit applicable en fin d'année». Il a également annoncé lors d'un point presse qu'il recevrait «à l'automne» les représentants du Forif (Forum de l'islam de France). Emmanuel Macron, qui souhaitait «remettre en perspective» ce «sujet important», a détaillé plusieurs mesures actées lors de ce conseil de défense convoqué après la diffusion, en mai, d'un rapport sur les Frères musulmans faisant état d'une «menace pour la cohésion nationale» avec le développement d'un islamisme «par le bas». Publicité L'idée est «de renforcer les mesures d'entrave telles qu'elles avaient été pensées et voulues dans le cadre de la lutte contre le séparatisme», a-t-il expliqué. Parmi ces mesures, «on a acté la création d'une nouvelle mesure de gel des apports monétaires et financiers», en élargissant ce qui existe déjà en matière de terrorisme, a-t-il expliqué. Il a également annoncé un élargissement du champ des dissolutions administratives, pour l'instant possibles pour les seules personnes morales, et qui pourront concerner les fonds de dotation. À lire aussi Loi séparatisme, interdiction du voile, fermeture de mosquées… Les politiques rivalisent d'idées pour lutter contre l'entrisme islamiste Un texte applicable en fin d'année Autre mesure actée : un «régime coercitif de dissolution des biens des organisations dissoutes», pour que le tribunal judiciaire, saisi par l'administration, puisse désigner un curateur chargé de procéder à la liquidation. Pour celles des mesures qui demandent un changement de la loi, «j'ai demandé que les textes soient finalisés (...) dans les semaines à venir» et «qu'on ait un texte pour la fin de l'été», a ajouté Emmanuel Macron dont «l'objectif est qu'on ait un texte qui soit applicable en fin d'année». Le chef de l'État a aussi demandé un renforcement du régime administratif d'interdiction des ouvrages illicites, «en allongeant le délai de prescription», et avec des mesures de lutte contre la provocation à la discrimination et à la violence. Le Conseil de défense a également acté des sanctions administratives «avec des astreintes journalières» pour les associations ayant signé le CER (Contrat d'engagement républicain) mais qui n'en respectent pas les conditions. Le conseil de défense a aussi décidé de «renforcer la formation des imams dans notre pays» pour «vraiment sortir d'une trop grande dépendance avec les pays d'origine». Prônant «un discours d'apaisement à l'égard de tous nos compatriotes dont la religion est l'islam» et «qui respectent totalement les règles de la République», le président a aussi annoncé qu'il réunirait «à l'automne» les représentants du Forif (Forum représntatif de l'islam de France).