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a day ago
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Le taux du livret A baissera à 1,7% au 1er août, «une mesure sociale désastreuse et confiscatoire», selon Marine Le Pen
La Banque de France avait proposé quelques minutes plus tôt ce même chiffre, obtenu à l'aide d'un savant calcul qui prend notamment en compte l'inflation. La baisse du taux du livret A au 1er août se confirme. Ce mercredi, le gouvernement a annoncé que le taux du produit d'épargne préféré des Français allait passer à 1,7%. Une évolution proposée quelques minutes plus tôt par la Banque de France. «Pour le livret A, le taux de 1,7 % présente deux avantages : il reste nettement supérieur à l'inflation et permet de protéger l'épargne des Français. Le fait d'épargner reste intéressant», explique Bercy. Deuxième avantage : «La baisse reste extrêmement positive pour le logement social. Pour rappel, lorsque le taux du livret A baisse, les bailleurs sociaux peuvent emprunter plus et donc construire plus de logements sociaux, ce qui est important dans un contexte où le logement est extrêmement tendu», indique-t-on. Publicité Un argumentaire qui est loin d'être partagé par le Rassemblement national. Sur X, Marine Le Pen a dénoncé un «mauvais coup porté aux 57 millions de Français et au principe même de l'épargne populaire défiscalisée, qui constitue un placement refuge bien utile dans un contexte d'austérité». Et d'attaquer la baisse du taux, perçue comme «une mesure sociale désastreuse et confiscatoire pour les classes moyennes et populaires». Une formule mathématiques Pour rappel, le taux du «placement préféré des Français» est déterminé selon une formule bien précise, encadrée par les pouvoirs publics. Il résulte d'une moyenne entre l'inflation et les taux interbancaires, c'est-à-dire les taux auxquels les banques se prêtent de l'argent entre elles, d'autre part. «Cette formule prend en compte la moyenne semestrielle des taux interbancaires au jour le jour dans la zone euro et la moyenne semestrielle du taux d'inflation, arrondi au dixième de point le plus proche, sans jamais descendre en dessous de 0,50%», détaille Catherine Rocha-Sanches, cheffe de produits sur l'épargne réglementée au sein de la banque SG. Or, l'inflation a considérablement ralenti dans l'Hexagone, ces derniers mois. Chaque année, le taux du livret A est actualisé au 1er février et au 1er août. La Banque de France rend son avis à la mi-juillet, avant que le ministre de l'Économie ne tranche, en fonction de la conjoncture économique et des prévisions d'inflation. Jusqu'ici fixé à 2,4%, ce taux permettait à un épargnant ayant atteint le plafond réglementaire de 22.950 euros de percevoir environ 45,90 euros d'intérêts mensuels. Avec le nouveau taux de 1,7%, ce rendement tombe à 32,5 euros par mois. À lire aussi Comment compenser la baisse du taux du livret A ? Des experts de la gestion de patrimoine donnent leurs solutions Le LEP voit son taux également baisser Le taux du Livret d'épargne populaire (LEP), réservé aux ménages modestes, passe quant à lui de 3,5% à 2,7%, a par ailleurs annoncé Bercy mercredi. Ce taux fait l'objet d'un «coup de pouce», sa formule théorique le faisant ressortir à 2,2%. «Pour le LEP, la formule n'a pas été appliquée exactement. Un geste a été fait en faveur de l'État. C'est pour encourager l'épargne de tous, et que, quel que soit le niveau d'épargne, on encourage les gens à épargner, y compris les petites sommes. Un arbitrage a été fait pour encourager les logements sociaux et les plus modestes», détaille le ministère de l'Économie. «Les mesures de soutien régulières pour promouvoir le LEP ont porté leurs fruits», se félicite de son côté la Banque de France, avec «presque 12 millions» de LEP ouverts aujourd'hui, contre 7 millions en 2021. Publicité Cette baisse du taux du Livret A s'inscrit dans une logique économique plus large. «Il ne faut pas oublier qu'on est dans un contexte où la baisse des taux en général est positive pour l'économie en général. On va un peu à l'encontre de la spirale inflationniste en baissant ce taux», rappelle Bercy. Si la rémunération baisse, elle reste néanmoins attractive : «On sera sur un taux qui sera trois fois supérieur à l'inflation, et c'est quand même pas mal. Ça reste une baisse mais ce sont des taux qui restent rémunérateurs». Pour le ministère de l'Économie, il s'agit aussi de maintenir un équilibre entre la protection des épargnants et de l'économie. «Le Livret A et le LEP sont des livrets qui sont garantis par l'État et peuvent être retirés à tout moment, donc il faut avoir une rémunération qui est cohérente par rapport aux autres produits sur le marché. Ce sont des livrets qui permettent d'avoir une épargne assurée, sans aucun risque et nettement supérieur à l'inflation. On cherche un équilibre entre permettre aux gens d'épargner et servir l'économie».


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3 days ago
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Bessent: pas de raison pour le patron de la Fed de démissionner
Le secrétaire américain au Trésor Scott Bessent a estimé mardi qu'il n'y avait aucune raison pour une démission dans l'immédiat du président de la banque centrale américaine (Fed), Jerome Powell, qui est depuis plusieurs mois sous pression politique. «Rien ne vient me dire actuellement qu'il devrait démissionner», a déclaré Scott Bessent, interviewé sur Fox Business. Le mandat de Jerome Powell à la tête de la Réserve fédérale (Fed) doit s'achever en mai 2026. Il a toujours dit vouloir aller au bout de ce mandat. Le secrétaire au Trésor a semblé mardi calmer un peu le jeu vis-à-vis du patron de la Fed, qui fait l'objet d'attaques répétées, notamment de la part du président américain Donald Trump. Publicité Ce dernier, qui surnomme Jerome Powell «Trop tard», estime que la Fed aurait déjà dû baisser ses taux de trois points de pourcentage afin de soutenir l'économie américaine, en jugeant qu'une telle diminution permettrait d'économiser «1.000 milliards de dollars» en intérêts sur la dette publique, sans préciser sur quelle période. Lundi, Scott Bessent avait lui-même jugé qu'il était nécessaire d'«examiner l'institution Fed dans son ensemble et [s']assurer qu'elle a été efficace». «Nous devons nous demander: est-ce que l'organisation a réussi à mener sa mission?», avait-il dit. La Fed dispose d'un double mandat, qui consiste à maintenir l'inflation américaine autour de 2% sur le long terme tout en assurant les conditions pour maintenir le plein-emploi aux États-Unis. Mais, considérant que le deuxième objectif était actuellement rempli, la Fed a fait depuis plusieurs mois le choix de se concentrer sur l'inflation, en conservant des taux élevés, entre 4,25% et 4,50%, tant que les prix ne sont pas retournés durablement vers les 2% de hausse annuelle. L'indice de mesure d'inflation CPI, sur lequel sont indexées les retraites des Américains, est en effet remonté à 2,7% sur un an au mois de juin, contre 2,4% en mai. Donald Trump a menacé la semaine dernière de licencier M. Powell, avant de sembler finalement y renoncer. Selon le quotidien Wall Street Journal, ce recul serait survenu après une conversation avec M. Bessent, qui a cherché à dissuader le président américain. Cette information a été démentie lundi par le secrétaire au Trésor sur CNBC. Mais le même jour, M. Bessent a considéré sur le réseau social X que la Fed avait «perdu de vue son indépendance au regard de sa principale mission de politique monétaire». «Cette autonomie est menacée par une évolution persistante de son mandat qui l'amène à s'immiscer dans des domaines au-delà de sa mission principale», a ajouté M. Bessent, ce qui provoque «des critiques justifiables qui nuisent inutilement à sa précieuse indépendance», sans préciser à quels domaines il faisait allusion.


La Presse
4 days ago
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Le gouvernement maintient la pression sur la Fed
(Washington) Le gouvernement américain a maintenu lundi la pression sur la Réserve fédérale (Fed) et son président, Jerome Powell, le secrétaire au Trésor Scott Bessent estimant qu'il était nécessaire de s'assurer que l'institution « a été efficace ». Agence France-Presse « Je pense que ce que nous devons faire, c'est examiner l'institution Fed dans son ensemble et nous assurer qu'elle a été efficace », a déclaré M. Bessent sur CNBC, « ce que nous devons nous demander c'est : est-ce que l'organisation a réussi à mener sa mission ? » Comparant la Fed à d'autres agences gouvernementales, notamment la FAA, l'agence responsable de la sécurité aérienne, Scott Bessent a estimé que « si une autre agence avait fait autant d'erreurs, nous nous demanderions tous ce qui se passe ». La banque centrale américaine, dont la prochaine réunion est prévue les 29 et 30 juillet, et particulièrement son patron, Jerome Powell, sont la cible d'attaques régulières du président américain, Donald Trump, qui l'accuse de ne pas agir suffisamment et trop tard, le surnommant d'ailleurs « Trop Tard » Powell. Selon Donald Trump, la Fed devrait avoir abaissé ses taux de trois points de pourcentage d'ores et déjà, afin de soutenir l'économie américaine, estimant qu'un tel mouvement permettrait d'économiser « 1000 milliards de dollars » en intérêts sur la dette publique, sans préciser sur quelle période. Mais la Fed a jusqu'ici résisté, soutenant que l'inflation, qui avait fortement augmenté après la pandémie de COVID-19, n'était toujours pas revenue à son objectif de 2 % sur le long terme, prévu par son mandat, et que les droits de douane voulus par M. Trump avaient au contraire tiré de nouveau les prix vers le haut. L'indice CPI, sur lequel sont indexées les retraites des Américains, est en effet remonté à 2,7 % sur un an au mois de juin, contre 2,4 % en mai. La Fed préfère se baser sur l'indice PCE pour sa politique monétaire, dont la composition est sensiblement différente. Il sera publié le 31 juillet. Donald Trump a menacé la semaine dernière de licencier Jerome Powell, avant de sembler finalement y renoncer. Selon le quotidien Wall Street Journal, ce recul serait intervenu après une conversation avec M. Bessent, qui a cherché à dissuader le président américain, une information démentie lundi par le secrétaire au Trésor sur CNBC.


Le Figaro
6 days ago
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Wall Street sans direction claire, s'interroge sur les taux de la Fed
La Bourse de New York évolue en ordre dispersé vendredi, s'interrogeant sur la direction que pourrait prendre la Réserve fédérale (Fed) quant à ses taux après une salve de données économiques et de nouvelles déclarations d'un responsable de l'institution monétaire. Vers 13h50 GMT, le Dow Jones reculait de 0,19% tandis que l'indice Nasdaq gagnait 0,32% et l'indice élargi S&P 500 avançait de 0,21%. «La plus grande nouvelle pour le marché a été le discours prononcé hier par Christopher Waller, l'un des gouverneurs de la Fed», commente Christopher Low, de FHN Financial. Christopher Waller a répété qu'il était préférable d'abaisser les taux d'intérêt «plutôt trop tôt que trop tard», craignant que la Fed ne commence à agir que lorsque l'économie aura commencé à décrocher. «Je vais tenter de les convaincre de l'intérêt de ma position, au final nous prendrons la décision que nous estimons être la meilleure compte tenu des données dont nous disposons», a-t-il ajouté vendredi sur Bloomberg TV. «Les investisseurs ne pensent pas qu'il est très probable qu'ils obtiennent une baisse des taux, mais au moins il y aura une discussion animée» alors que Christopher Waller n'est pas le seul responsable de la Fed à pousser pour une baisse rapide des taux, juge Christopher Low. Publicité Le président américain Donald Trump a également de nouveau plaidé pour une baisse marquée des taux d'intérêt, estimant que l'économie américaine est «en pleine forme» et que l'inflation est «très faible», a-t-il écrit sur son réseau social Truth Social. Les marchés tablent très largement une prolongation de la pause de la part du comité de politique monétaire de la Fed lors de sa prochaine réunion, les 29 et 30 juillet, n'anticipant une possible baisse des taux qu'à la réunion suivante, mi-septembre, selon l'outil de veille de CME, FedWatch. À lire aussi États-Unis: Le marché de l'emploi «pas extrêmement sain» selon un responsable de la Fed «Une trajectoire de croissance positive, soutenue par un marché de l'emploi relativement solide» Ces interrogations font suite à la publication cette semaine d'une série d'indicateurs économiques sur l'inflation, l'emploi et la consommation des ménages globalement meilleurs qu'escompté, rassurant les investisseurs sur l'état de santé de l'économie des États-Unis. «Ces données ne suggèrent pas sans équivoque que l'économie (américaine, ndlr) fonctionne à plein régime, mais qu'elle reste sur une trajectoire de croissance positive, soutenue par un marché de l'emploi relativement solide qui a favorisé une croissance continue des dépenses de consommation», estime Patrick O'Hare, de Sur le marché obligataire, le rendement de l'emprunt à dix ans se détendait, à 4,43% contre 4,45% à la clôture jeudi. Les investisseurs attendent désormais la publication d'une première estimation de la confiance des consommateurs pour le mois de juillet. Au tableau des valeurs, Netflix (-4,15% à 1.221,63 dollars) était boudé malgré la publication d'un bond de 45% de son bénéfice net pour le deuxième trimestre, à 3,125 milliards de dollars, un signe que les hausses de prix et l'offre publicitaire sont de plus en plus payantes pour la plateforme leader du streaming vidéo. Pour Christopher Low, cela est «avant tout dû à des prises de bénéfice alors que l'action Netflix a eu un très bon trimestre». Le géant américain du pétrole Chevron (+0,09% à 151,46 dollars) était pratiquement stable après la finalisation du rachat pour 53 milliards de dollars de son compatriote Hess, particulièrement motivé par sa part dans l'immense champ pétrolier Stabroek Block, au large du Guyana. L'opération a été rendue possible par une décision de la Chambre de commerce internationale (ICC), qui a tranché en sa faveur un litige l'opposant à son concurrent ExxonMobil (-1,15% à 110,38 dollars). ExxonMobil et l'entreprise chinoise Cnooc, qui détiennent également une importante participation dans Stabroek, avaient revendiqué auprès de l'ICC un droit de préemption sur les parts détenues par Hess en cas de rachat du groupe par Chevron. Le conglomérat industriel 3M (-1,85% à 156,20 dollars) était boudé malgré des résultats supérieurs aux attentes et d'un relèvement de ses prévisions de ventes pour l'année entière.


Le Figaro
16-07-2025
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Le dollar pénalisé par les spéculations autour d'un renvoi du président de la Fed
Le dollar baisse mercredi après des informations, depuis démenties par Donald Trump, selon lesquelles le président américain pourrait bientôt pousser le patron de la Réserve fédérale (Fed), Jerome Powell, vers la sortie. Or, «le départ du président de la Fed remettrait en question l'indépendance de la banque centrale», avance Chris Beauchamp, analyste chez IG. Donald Trump exerce une pression depuis plusieurs mois sur le président de la banque centrale américaine pour qu'il abaisse les taux. Le billet vert a d'abord chuté brutalement après des informations de Bloomberg publiées mercredi, citant un responsable de la Maison Blanche selon qui Donald Trump aurait évoqué un éventuel renvoi de Jerome Powell mardi soir lors d'une réunion avec les républicains du Congrès. «Je n'aurais pas imaginé qu'il allait dépenser 2,5 milliards de dollars pour construire une petite extension à la Fed», a encore déclaré mercredi à la presse le chef d'État américain depuis la Maison Blanche. «Est-ce une raison pour justifier un licenciement? Je pense que ça peut l'être». Lors d'un point presse, Donald Trump a cependant nié cette intention, jugeant que Jerome Powell «fait du mauvais boulot» mais qu'il ne «parle pas» de le licencier. Publicité Après avoir chuté de plus d'1% face à l'euro, le billet vert perdait 0,27% par rapport à la monnaie unique, à 1,1633 dollar, et reculait de 0,28% face à la livre, à 1,3422 dollar, vers 16H20 GMT (18H20 à Paris). Le dollar efface ainsi ses gains engrangés dans la foulée de la publication mardi d'une inflation américaine plus forte qu'attendue en juin, qui a un temps repoussé les anticipations de baisse des taux de la Fed. Les prix à la production aux États-Unis sont cependant restés stables au mois de juin, là où les marchés s'attendaient à ce qu'ils accélèrent légèrement. Donald Trump a par ailleurs annoncé mardi être parvenu à un accord commercial avec l'Indonésie, prévoyant des droits de douane de 19% --loin des 32% un temps évoqués-- en plus du niveau plancher de 10%.