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Le Figaro
5 days ago
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Un surveillant pour 70 détenus : les agents de la prison surpeuplée de Lyon-Corbas à cran après une évasion
La tension était palpable jeudi lors de la visite d'un député LFI du Rhône prévue de longue date, alors que les surveillants n'ont pas vu un détenu leur filer sous le nez la semaine passée. Une maison d'arrêt surpeuplée et son personnel pénitentiaire encore sous le choc de l'évasion rocambolesque d'un détenu. La tension était palpable jeudi lors d'une visite d'un député du Rhône à la prison de Lyon-Corbas. Faisant usage de son droit parlementaire à une visite inopinée, Abdelkader Lahmar, élu LFI de la 7e circonscription, accompagné de quelques journalistes dont l'AFP, est tombé «à un moment grave», selon un syndicaliste qui a souhaité garder l'anonymat. Cette visite est intervenue une semaine après l'évasion le 11 juillet d'un détenu de 20 ans caché dans le sac à linge de son codétenu libérable et complice présumé. Les deux ont depuis été repris lundi, puis mis en examen et placés en détention dans deux autres maisons d'arrêt. Personne localement n'a souhaité s'exprimer publiquement sur l'affaire, ni le personnel ni ses représentants syndicaux, et la direction a donné la consigne de black-out total, justifiant d'une enquête judiciaire en cours. Publicité «Nous n'aborderons pas le sujet», a prévenu Dabia Lebreton, directrice de l'établissement, à l'occasion de la visite parlementaire, fixée depuis un mois dans l'agenda du député. Mais l'évasion est dans toutes les têtes. La première dans cette prison composée de trois bâtiments principaux, inaugurée en 2009 dans une zone industrielle au sud de l'agglomération lyonnaise. «On est salis» «On s'est fait berner, il n'y a pas d'autre mot. Il y a eu une défaillance c'est évident, mais il va falloir analyser toutes les étapes de cet incident pour bien comprendre ce qui s'est passé», confie un surveillant d'expérience, au détour d'une cour. Dans les coursives et les sas d'accès, ses collègues ont tous le visage fermé. Déjà traumatisés par une vague récente de menaces et d'attaques violentes, les personnels s'inquiètent désormais de retombées administratives à cause de cette évasion. «Avec cette affaire on est salis, on est tournés en ridicule», dit un délégué syndical, qui ne veut donner ni son nom, ni celui de son organisation. Les syndicalistes sont à cran, après avoir entendu les propos du directeur central de l'administration pénitentiaire, Sébastien Cauwel, évoquant «une série de dysfonctionnements inadmissibles» et des «défaillances humaines» plutôt qu'un problème lié à la surpopulation carcérale. Un point de vue contesté par le député du Rhône. «J'ai l'impression qu'on veut faire porter le chapeau aux agents pénitentiaires. Ce serait une façon de masquer la réalité des choses. Je constate que les conditions de détention sont épouvantables pour les détenus, et la surpopulation carcérale met les surveillants dans de grandes difficultés», a déclaré Abdelkader Lahmar, après plus de trois heures et demie de visite. La maison d'arrêt de Lyon-Corbas compte à date 1041 détenus hommes pour 688 places, et 117 femmes pour 60 places. Et un total de 180 matelas posés au sol la nuit. Avec des taux d'occupation de 180 et 200%, l'établissement, capable d'accueillir des profils dangereux, est l'un des plus surpeuplés de France. Le parlementaire a pu discuter avec plusieurs détenus entassés à trois ou quatre dans des cellules écrasées de chaleur, torses nus, en short et claquettes. «La tête dans le guidon» «Nous n'avons pas de ventilateur, pas de télé, même au mitard ils ont une petite radio», a témoigné un jeune détenu du quartier des arrivants. Cette surpopulation accentue considérablement la charge de travail des agents, dont le nombre n'augmente pas en proportion. À Corbas, un seul surveillant doit assurer la sécurité d'un étage de 60 à 70 détenus. «Le surveillant a la tête dans le guidon en permanence», résume un officier. Pour beaucoup d'agents, le moindre oubli peut provoquer un dysfonctionnement. Publicité La maison d'arrêt enregistre 3200 entrées par an, autant de sorties. «Quand tout se passe bien, on ne parle jamais de nous, les gens ne savent pas ce que nous faisons. Depuis quelque temps, nos collègues viennent avec la boule au ventre pour prendre leur service de nuit», expose une syndicaliste qui veut aussi rester anonyme. À lire aussi Lyon : une enquête ouverte après la diffusion d'une vidéo du viol d'un prisonnier par ses codétenus «On a l'impression d'une déshumanisation à la fois des conditions de détention et de votre métier», a répondu le député, promettant de «réfléchir à des amendements pour faire avancer concrètement le débat». «On nous a déjà dit ça plusieurs fois, de tous les bords politiques, ça n'a rien changé», a commenté amèrement un syndicaliste.


Le Parisien
13-07-2025
- Sport
- Le Parisien
Chelsea-PSG (3-0) : la vidéo du craquage de Luis Enrique et de son altercation avec Joao Pedro
De la tension après la désillusion. Largement battus par Chelsea en finale de la Coupe du monde des clubs ce dimanche soir au MetLife Stadium d'East Rutherford (3-0), les Parisiens ont eu du mal à avaler la pilule une fois le coup de sifflet final donné. Au terme d'une partie souvent marquée par quelques interactions musclées entre les 22 acteurs, une échauffourée générale a éclaté au milieu du terrain. À l'origine, un échange tendu entre Achraf Hakimi, Gianluigi Donnarumma, Andrey Santos et Joao Pedro, auquel s'est mêlé… Luis Enrique . Le technicien espagnol, visiblement remonté, a d'abord poussé l'attaquant des Blues, troisième buteur de la finale, avant de légèrement le toucher au visage. Ce dernier s'est effondré immédiatement, non sans en rajouter ostensiblement. Le regard noir, l'entraîneur du PSG a rapidement été retenu par Presnel Kimpembe, alors que son gardien était en discussion soutenue avec Enzo Maresca. Le calme a fini par revenir sur la pelouse, laissant la place aux célébrations des nouveaux champions du monde des clubs.


Le Parisien
08-07-2025
- Politics
- Le Parisien
Surveillance en mer Rouge : « sans raison ni contact préalable »… Berlin accuse la Chine d'avoir visé un avion allemand avec un laser
Regain de tension entre Pékin et Berlin. Un avion de l'armée allemande en mission en mer Rouge pour protéger le trafic maritime contre les attaques des Houthis a été pris pour cible par un laser chinois, a dénoncé mardi le ministère allemand des Affaires étrangères qui a convoqué l'ambassadeur de Chine. La date de l'incident n'est pas connue. « La mise en danger du personnel allemand et la perturbation de la mission sont totalement inacceptables », a déclaré sur X le ministère, précisant que l'avion participait à la mission européenne Aspides en mer Rouge. L'avion allemand a été pris pour cible « sans raison ni contact préalable » par un navire de guerre chinois lors d'un vol de surveillance de routine, a précisé un porte-parole du ministère allemand de la Défense. En utilisant le laser, le navire chinois « a pris le risque de mettre en danger des personnes et du matériel », a-t-il ajouté, sans préciser si l'instrument déployé était une arme laser ou un système de guidage laser. L'avion allemand a interrompu sa mission à la suite de cet incident et l'appareil est retourné à sa base à Djibouti, selon le ministère de la Défense. Des rebelles Houthis du Yémen , soutenus par l'Iran, mènent des attaques en mer Rouge contre le commerce maritime au large du Yémen, depuis le début de la guerre entre Israël et le Hamas dans la bande de Gaza. Sous commandement opérationnel italien, la France, l'Allemagne, la Grèce et la Belgique assurent alors une mission de surveillance et de patrouille maritime en mer Rouge. Jusqu'à 700 soldats allemands participent à l'opération Aspides en mer Rouge. Les Houthis font partie avec le mouvement islamiste palestinien Hamas et le Hezbollah au Liban de ce que l'Iran appelle l' « axe de la résistance » face à Israël. Depuis le début de la guerre à Gaza, les Houthis ont mené plusieurs attaques de missiles contre Israël et des navires accusés de liens avec ce pays, affirmant agir « en solidarité avec les Palestiniens ». Ces attaques ont perturbé le trafic en mer Rouge et dans le golfe d'Aden, une zone maritime essentielle pour le commerce mondial, poussant également les États-Unis à mettre en place une coalition navale multinationale et à frapper des cibles rebelles au Yémen, parfois avec l'aide du Royaume-Uni.