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Le Figaro
03-08-2025
- Sport
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Mondiaux de natation : insubmersible, Léon Marchand décroche sa deuxième couronne mondiale à Singapour
Ce dimanche, le Toulousain a conservé son trône du 400m 4 nages, ajoutant un 7e titre mondial à sa collection. Une démonstration de force. Ce dimanche, les amateurs de suspense pouvaient passer leur chemin ou changer de chaîne télé car Léon Marchand n'était pas décidé à laisser le moindre doute concernant sa suprématie sur le 400m 4 nages, une distance où il compte désormais trois titres mondiaux après celui conquis à l'OCBC Arena de Singapour dans un excellent chrono de 4'04''73. Son dauphin, Tomoyuki Matsushita, qui l'avait dominé en séries, en était quitte pour une médaille d'argent et près de quatre secondes de retard à l'arrivée (4'08''32), le Russe sous bannière neutre Ilia Borodin prenant le bronze (4'09''16). Un gouffre, laissant le Français seul au monde. Publicité En argent sur le relais Finalement, l'alerte des séries dans la matinée, lorsque Marchand avait dû se contenter du 7e temps en plus de 4'13'', donc pas très loin d'une catastrophe inattendue, restera anecdotique. Elle a cependant eu le mérite d'instiller une petite dose de suspense à cette finale promise au recordman du monde la distance. Était-il physiquement paré pour relever le challenge d'un 400m 4 nages le dernier jour des Mondiaux, lui qui était habitué à débuter ses campagnes internationales par cette conquête ? Avait-il réellement digéré son extraordinaire record du monde mercredi sur le 200m 4 nages, quand il signa un 1'52''69 venu d'ailleurs ? La réponse ne tardait pas à venir avec un premier 100m papillon parfaitement négocié par le Français, même si cela ne suffisait pas à décrocher totalement ses poursuivants. Mais dès le dos, cela devenait trop dur pour ses adversaires de suivre sa cadence infernale, et ses coulées démoniaques qui le faisaient émerger cinq mètres plus loin que les autres. Si bien qu'à mi-course, la messe était dite. Ce qui n'empêchait pas Marchand de mettre la manière pour aller chercher son 7e titre mondial en carrière. Une poignée de minutes plus tard, le glouton Marchand participait activement à la belle médaille d'argent du relais français, aux côtés de Ndoye-Brouard, Grousset et Le Goff sur 4x100m 4 nages. Géant, jusqu'au bout.


L'Équipe
02-08-2025
- Sport
- L'Équipe
Les chiffres du titre mondial de Maxime Grousset sur 100 m papillon
Troisième titre mondial individuel, septième médaille, record d'Europe du 100 m papillon : Maxime Grousset a frappé très fort ce samedi aux Mondiaux de Singapour. En remportant ce samedi à Singapour le titre mondial sur 100 m papillon, son troisième après celui de 2022 sur la même distance en 2023 à Budapest et celui du 50 m papillon à Singapour, Maxime Grousset s'est fait une place de choix dans l'histoire de la natation française.

L'Équipe
28-07-2025
- Sport
- L'Équipe
« J'ai su rebondir » : comment Maxime Grousset a réagi après des JO décevants pour remporter son deuxième titre de champion du monde
Vainqueur lundi sur 50 m papillon après une arrivée dingue, Maxime Grousset a fait un gros travail pour aller empocher lundi son deuxième titre mondial, un an après des JO décevants. Dans une discipline qu'il a apprivoisée presque par hasard. Certaines joies sont plus profondes que d'autres. À Fukuoka, Maxime Grousset irradiait de bonheur comme un enfant devant ses cadeaux à Noël après son premier titre mondial sur 100 m papillon. Deux ans plus tard, toujours en Asie, il diffuse le même bonheur communicatif avec le petit supplément d'âme de celui qui fait bien la différence entre le prix et la valeur des choses. Cette deuxième médaille d'or, cette fois sur 50 m papillon après une arrivée épique digne d'un Phelps-Cavic, vient de plus loin. Quand on a connu l'échec, la réussite propose des saveurs plus subtiles. Celle-ci est très douce avec des petites nuances d'amertume qui rendent le plat savoureux. Personne n'a oublié sa déception aux Jeux de repartir sans médaille individuelle. Maxime Grousset médaillé d'or pour la première fois sur le 50 m papillon aux Mondiaux Pudique et taiseux, il a ravalé sa peine. Il en a peu parlé mais il a travaillé sur lui. « J'ai fait une introspection après ces Jeux olympiques, on ne va pas se mentir. J'ai su mettre en place des choses, des clés psychologiques et physiques, un nouveau physio, pas mal de choses différentes, a-t-il expliqué, juste après son titre. Une équipe gravite autour de moi et pour mon projet. J'ai su rebondir. » Il n'en dira pas plus, le Néo-Calédonien n'est pas un homme du passé. Il avance et ce deuxième titre mondial récompense son sens du rebond. Depuis quelques semaines, tout son entourage sentait qu'ils avaient retrouvé leur « Max », joyeux, cool, à l'écoute, serein. Dans l'eau, ses chronos descendaient aussi vite que les averses à Singapour et, hors des bassins, il dégageait une énergie très positive. Comme le gamin des îles qui aime prendre la vie du bon côté. Tranquille avec sa fiancée Zoé et son cocker adoré Luffy. Bosseur invétéré et consciencieux. À une petite différence près. Il a pris son projet en main. Pas une grande révolution, quelques petits changements dans sa préparation physique ou dans le dosage de ses entraînements (deux matinées en moins dans l'eau). « Il a plus de maturité, il a eu cette expérience des Jeux, il se prépare différemment » Michel Chrétien, son entraîneur « Il a plus de maturité, il a eu cette expérience des Jeux, il se prépare différemment, il assume son statut, il récupère mieux, énumère son entraîneur Michel Chrétien. Il a été très pro. En compétition internationale, c'est la première fois que je ne suis pas en train de courir après lui pour aller faire l'échauffement. Il s'est mis un peu dans une bulle qui organise bien sa vie. » Il partage sa chambre avec Roman Fuchs, le calme de la bande, et règle tout depuis les séries pour que cette dernière touche bascule de son côté. Cette finale du 50 m papillon pourrait servir d'allégorie aux amoureux de « routourne » ribérienne. Il est parti à son rythme, derrière les deux fusées Ponti et Proud, il ne s'est pas affolé, est resté très fluide, a pris une respiration au 33 m et s'est transformé en hors-bord pour dégager tous les chevaux sous le capot et s'amarrer au port en glissant sur sa vitesse et gagner de trois centièmes sur Noè Ponti à la touche. La roue a bien tourné. Mais ça ne doit rien au hasard. « Il fait des choses de patron. Séries (22''74), demi-finales (22''61), finale (22''48), il accélère. Il a une grande maturité dans sa nage, il est très sûr de lui, analyse Denis Auguin, le nouveau DTN. Il ne faut pas s'affoler dans ces moments-là et l'arrivée est assez incroyable. Ponti est vraiment devant mais la façon dont il glisse sur l'arrivée, il ne fait pas l'erreur de rajouter un coup de bras et il tombe parfaitement. » Grousset, le champion du bout du monde Tout paraît simple mais il suffisait de regarder ses trois copains, Rafael Fente Damers, Ethan Dumesnil et Nans Mazelier, en apnée pour comprendre la performance du Français, vainqueur en 22''48 (record de France). Comme tout le monde, ils sont restés bouche bée à la touche sans savoir si leur coéquipier avait gagné. Maxime Grousset pensait même être deuxième. « Je n'étais vraiment pas sûr de moi quand j'ai touché le mur, je pensais faire 2 et là, je vois le 1 sur le plot, c'est la délivrance » Maxime Grousset « C'était très chaud, j'ai lancé mes bras, j'ai hésité à mettre un dernier coup de bras. Heureusement que je ne l'ai pas fait, je suis resté sur ma vitesse, j'étais un peu loin du mur, je n'étais vraiment pas sûr de moi quand j'ai touché le mur, je pensais faire 2 et là, je vois le 1 sur le plot, c'est la délivrance, raconte avec un grand sourire le Français. La joie, l'excitation, l'explosion, je monte sur la ligne et je savoure ce moment parce que ça n'arrive pas souvent. » Dans les tribunes pas complètement garnies mais bien fournies en supporters chinois, ses copains ont fini en transe. « Incroyable, on est choqués. On savait qu'il allait gagner mais il a fait un temps du futur, commentent-ils en choeur. Il est beau, je suis amoureux, lance l'un d'eux en riant. Il est champion du monde ! » Quand on pense qu'il s'est lancé presque par accident dans le papillon au meeting de Saint-Germain-en-Laye en 2023 pour combler une journée sans course, on se dit que la musique du hasard est mélodieuse.