logo
#

Dernières actualités avec #traiteDePersonnes

Elle devait donner 2000 $ par jour à son bourreau
Elle devait donner 2000 $ par jour à son bourreau

La Presse

timea day ago

  • Politics
  • La Presse

Elle devait donner 2000 $ par jour à son bourreau

Dave Cash Paul a été reconnu coupable de traite de personnes en juin dernier au palais de justice de Joliette. Elle devait donner 2000 $ par jour à son bourreau Karina* devait rapporter 2000 $ à son bourreau. Chaque jour. Sinon, elle en payait le prix. En quelques mois, son proxénète a empoché tout un magot : au moins 100 000 $. Il risque maintenant au moins quatre ans de détention. Dave Cash Paul, un résidant de Sainte-Julienne de 37 ans, a été reconnu coupable de traite de personnes au début de l'été au palais de justice de Joliette. Le juge Maurice Parent l'a toutefois acquitté de plusieurs chefs d'accusation, notamment grâce au témoignage disculpatoire d'une adolescente que l'accusé fréquentait. Karina rencontre Dave Cash Paul sur les réseaux sociaux, il y a quelques années. Au début, elle se sent en « extase comme dans un rêve ». Mais très vite, l'accusé l'encourage à reprendre son ancien métier de « travailleuse du sexe ». Grâce à ses gains, ils pourront investir en immobilier, lui fait-il miroiter. En se prostituant à Ottawa et à Trois-Rivières, Karina amasse de 1500 $ à 3000 $ par jour. Elle remet tout à Dave Cash Paul. Quand elle n'atteint pas le montant « minimum » de 2000 $, l'accusé n'est « pas content » et l'ignore. Il peut la « garder éveillée jusqu'au petit matin ». Au minimum, Dave Cash Paul a encaissé 103 000 $, selon la preuve. Cette somme exclut les paiements faits en argent comptant et en cryptomonnaie. L'accusé savait très bien la « provenance de l'argent », selon le juge, qui n'a pas cru sa version à cet effet. Au procès, Dave Cash Paul a nié sur toute la ligne s'être impliqué dans le travail de la victime. Or, sur une vidéo déposée en preuve, on pouvait l'entendre insister pour que la victime se prostitue. Selon le juge, cette preuve démontre une « incitation claire à la prostitution » de la part de l'accusé. « Qui croire ? » Dans son témoignage, Karina a décrit Dave Cash Paul comme un homme « extrêmement violent ». Une fois, l'accusé l'a fouettée pendant deux heures avec une ceinture blanche, a-t-elle raconté. À une autre occasion, Karina a tenté de partir, mais Dave Cash Paul l'a agrippée par la gorge en la menaçant, selon sa version. Selon Karina, Dave Cash Paul l'a battue à une vingtaine de reprises en présence d'une adolescente de 16 ans. Or, l'accusé et l'adolescente ont nié ces allégations au procès. « Qui croire ? », s'est interrogé le juge Parent. Sans détailler son raisonnement, le juge a ainsi acquitté l'accusé en raison du doute raisonnable. Au procès, Karina a raconté s'être sentie comme un « objet », car elle devait avoir une relation sexuelle avec l'accusé tous les jours. Pour sa défense, Dave Cash Paul a juré avoir toujours respecté le consentement de la victime. En fait, c'est plutôt Karina qui lui « sautait dessus » à son réveil, a-t-il raconté. « Un procès n'est pas un concours de crédibilité. Or, dans la présente situation, un doute subsiste. L'accusé est acquitté », a conclu le juge, dans une brève analyse. Karina soutient avoir dû participer à une relation sexuelle à trois avec l'accusé et une adolescente de 16 ans. Une pratique qui la « dégoûtait », a-t-elle dit. Toutefois, l'adolescente – qui témoignait pour la défense – a relaté au procès que la victime était parfaitement consentante à ces « trips à trois » et qu'elle « souriait tout le temps ». En raison de cette preuve « contradictoire », le juge a acquitté l'accusé du chef d'agression sexuelle de groupe. Peines « substantielles » La procureure de la Couronne Me Lydia Henry Pelletier a indiqué au tribunal que les chefs de traite de personnes et de bénéfice de la traite entraînaient des peines « substantielles », selon la jurisprudence. « Oui, mais on n'est pas en présence d'un proxénète qui a sorti une jeune adolescente du centre d'accueil », a alors répondu le juge. Un commentaire étonnant, puisque la victime était majeure. En défense, l'avocat Me Mathieu Farazandeh a annoncé son intention de plaider la « peine minimale » en matière de traite de personnes, soit quatre ans d'emprisonnement. Les observations sur la peine sont prévues en novembre prochain. L'accusé est détenu depuis l'an dernier. * Prénom fictif

Un proxénète ultraviolent condamné à 5 ans de détention
Un proxénète ultraviolent condamné à 5 ans de détention

La Presse

time31-07-2025

  • Politics
  • La Presse

Un proxénète ultraviolent condamné à 5 ans de détention

Zion Jean-Charles au palais de justice de Montréal, le 7 janvier dernier, quelques jours avant son arrestation à Toronto. Un proxénète ultraviolent qui a fait vivre l'enfer à deux femmes vulnérables de 17 et 18 ans a été condamné à cinq ans de pénitencier. Zion Jean-Charles pensait s'en tirer à bon compte en prétendant être réhabilité, mais il s'est fait pincer avec une jeune femme portée disparue à l'aéroport de Toronto. « Les circonstances de son interception [à Toronto] sont préoccupantes et doivent être considérées lors de l'évaluation du risque de récidive de l'accusé », a affirmé la juge Silvie Kovacevich, dans sa décision rendue vendredi dernier au palais de justice de Montréal. En janvier dernier, Zion Jean-Charles s'apprêtait à écoper d'une peine de quatre ans de pénitencier pour proxénétisme et traite de personnes. L'homme de 23 ans faisait alors croire à tout le monde qu'il était sur la bonne voie grâce à son emploi en construction et son bon comportement. Or, le 19 janvier, Zion Jean-Charles a été arrêté par des policiers ontariens à l'aéroport Pearson de Toronto. Il possédait de fausses pièces d'identité et était accompagné de sa nouvelle copine, une femme de 18 ans portée disparue par ses proches. Travaillant comme escorte, elle disait avoir remis à l'accusé 10 000 $ en gains. (Re)lisez « Un proxénète arrêté avec une jeune femme portée disparue » Son arrestation pour entrave et non-respect de ses conditions a mené la Couronne à déchirer son entente commune de peine de 4 ans de pénitencier. La procureure Me Delphine Mauger a plutôt suggéré une peine de cinq ans d'emprisonnement, ce qui a été finalement retenu par la juge. Les crimes commis par Zion Jean-Charles sont très graves. Véritable bourreau, le jeune homme a fait subir des sévices d'une violence extrême à sa première victime, une femme « vulnérable » de 18 ans. Une fois, il l'a étranglée et l'a projetée au sol. Une autre fois, il l'a projetée sur une fenêtre. « Il m'a laissée comme un déchet à Edmonton. Sans téléphone et sans argent. Il m'a frappée, punchée et arraché des ongles. Je saignais des doigts. J'avais peur 24 heures sur 24, parce que je ne savais pas quand il allait exploser », a-t-elle témoigné, l'an dernier. Son autre proie a été une adolescente de 17 ans en 5e secondaire. Elle s'est retrouvée à Vancouver dans le même Airbnb que la première victime. L'adolescente devait avoir des relations sexuelles avec quatre à sept « clients » par jour. Elle n'osait pas dire qu'elle avait mal aux parties génitales pour ne pas attiser la colère de son bourreau. « Les conséquences chez les deux victimes sont considérables et toujours présentes : perte d'estime de soi, méfiance à l'égard d'autrui, particulièrement les hommes, perte de confiance en soi, peur, anxiété, incompréhension du comportement de l'accusé à leur égard et de la colère », a résumé la juge. La juge a retenu une dizaine de facteurs aggravants, dont l'âge des victimes, la violence physique et psychologique, le contrôle et le risque de récidive. Comme facteurs atténuants, le juge a mentionné le jeune âge du délinquant, soit 18 et 19 ans, sa reconnaissance de culpabilité et son absence d'antécédent judiciaire. La juge a conclu sa décision avec un message d'encouragement envers les victimes. « Cette peine ne peut remédier ou effacer les gestes commis ni leur douleur et leur souffrance. L'on ne peut qu'espérer que le prononcé de la peine et le fait que le dossier judiciaire se termine apportent un baume à leur souffrance et leur permettent de poursuivre leur cheminement vers une vie adulte plus saine et des plus enrichissante. » (Re)lisez « Proxénète coupable : 'Sachez que vous êtes fortes' »

TÉLÉCHARGER L'APPLICATION

Commencez dès maintenant : Téléchargez l'application

Prêt à plonger dans un monde de contenu mondial aux saveurs locales? Téléchargez l'application Daily8 dès aujourd'hui sur votre app store préféré et commencez à explorer.
app-storeplay-store