Dernières actualités avec #victoiredetape


L'Équipe
19-07-2025
- Sport
- L'Équipe
« Il souffrait vraiment trop sur son vélo » : nouvelle désillusion pour Remco Evenepoel après son abandon sur le Tour de France
Le champion olympique, Remco Evenepoel, n'a pu aller plus loin que les Pyrénées sur ce Tour où il connu les joies d'une victoire d'étape avant de sombrer ces derniers jours. Remco Evenepoel n'aura donc fait que deux semaines de Tour de France, un an après être monté sur la troisième marche du podium final et avoir décroché dans la foulée deux médailles d'or aux Jeux Olympiques de Paris. Le Belge qui n'a jamais caché ses ambitions n'était pourtant pas venu cette année pour tenter de renverser Tadej Pogacar et Jonas Vingegaard, « car je sais ce qui me sépare encore d'eux, avouait-il juste avant le départ. J'ai eu de la chance de gagner beaucoup de grandes courses très jeune, maintenant je dois aussi apprendre la patience. » Pas facile pour ce coureur à qui tout réussissait, dont l'assurance ressemblait souvent à de l'arrogance alors que cet état d'esprit conquérant comblait le plus souvent son combat permanent pour remonter la pente après deux terribles chutes au Tour de Lombardie en 2020 et au Tour du Pays basque en 2024 qui auraient pu lui coûter la vie. Cet hiver encore, il avait été victime d'un accident à l'entraînement en rentrant chez lui quand il s'était pris de plein fouet la porte d'une voiture de la poste qui s'était ouverte à son passage. Son abandon ce samedi au pied du Tourmalet ne peut évidemment être dissocié de ces épisodes difficiles de sa jeune carrière. « Remco est très déçu mais il souffrait vraiment trop sur son vélo aujourd'hui (samedi) » Tom Steels l'un des directeurs sportifs de Soudal Quick-Step Son début de Tour de France avait été prudent, on l'avait senti moins offensif qu'à l'ordinaire aussi pour espérer une montée en puissance sur les trois semaines. Sa victoire lors du premier contre-la-montre à Caen avait fait oublier son raté du premier jour quand il s'était fait piéger dans le final à cause d'un moment d'inattention dans une bordure. Evenepoel a toujours su rebondir grâce à un mental hors-norme et même ce samedi matin au départ de Pau, son staff voulait encore y croire alors que son échec dans le chrono de Hautacam n'avait rien laissé présager de bon. « Il a déjà connu ce genre de coup dur, tentait de se convaincre son entraîneur Koen Pelgrim, sur la Vuelta en 2023 il avait connu un jour sans avant de s'imposer sur une étape le lendemain. C'est un bagarreur, il va relever la tête, aujourd'hui (samedi) est un nouveau jour. » Même son de cloche auprès de son directeur sportif Klaas Lodewyck qui évoquait une « confiance qu'il va retrouver après une bonne nuit. On va se battre pour conserver la troisième place. » Mais c'est en pleurs qu'il allait quitter le Tour un peu plus tard, à cent kilomètres de l'arrivée, montant dans la voiture de son équipe la tête basse. Personne dans son entourage ne pouvait encore expliquer les raisons de cet état de forme défaillant même si son début de saison amputé de quatre mois de compétition (il a repris à la mi-avril avec une victoire à la Flèche Brabançonne) peut en être la cause. « Remco est très déçu mais il souffrait vraiment trop sur son vélo aujourd'hui (samedi), a affirmé Tom Steels l'un des directeurs sportifs de l'équipe belge. La meilleure solution était de ne pas continuer pour mieux récupérer. Le risque était que la suite de la saison soit perdue s'il avait continué dans cet état. Or, il a encore de beaux objectifs avant la fin de l'année. »


Le Parisien
12-07-2025
- Sport
- Le Parisien
« On est devenus un petit pays du cyclisme » : Jonathan Milan, le cache-misère du vélo italien
Ciao Vincenzo, buongiorno Jonathan. Depuis Vincenzo Nibali en 2019 à Val-Thorens, l'Italie attendait une victoire d'étape sur le Tour de France . 113 étapes, un vilain record, sans rien. 113 comme le numéro des secours en Italie. Ce n'est plus la peine d'appeler à l'aide. La longue parenthèse est refermée. Et c'est donc arrivé à Laval à, l'issue d' un sprint parfait que Jonathan Milan, le colosse italien au visage taillé à la serpe, a mis fin à la longue disette. Mais Milan a beau arborer des épaules carrées et 1,93 m sous la toise, son physique ne masque pas un grand désert derrière lui. L'Italie et le cyclisme, c'est une longue histoire de gloire, avec des légendes absolues comme Gino Bartali ou Fausto Coppi, des chasseurs de classiques comme Francesco Moser ou Giuseppe Saronni. Ou un personnage de légende ensoleillée puis ombragée, Marco Pantani dont la vie fut un roman d'amour puis de drames. Mais depuis Vincenzo Nibali, vainqueur du Tour de France en 2014, l'Italie est lentement descendue de selle.