07-07-2025
Sevran : une quarantaine de personnes menacent un agent de sécurité et dérobent les barnums de la fête de quartier
« L'objectif était seulement de nuire, d'empêcher de faire la fête. »
Le maire de Sevran, Stéphane Blanchet (DVG)
, ne décolérait pas ce lundi après-midi, plus de 48 heures après ce qu'il qualifie d'« acte de voyoucratie ». Dans la nuit de vendredi à samedi, un groupe d'une quarantaine de personnes a démonté et emporté les 24 barnums, qui venaient d'être installés sur la place des Lilas, en prévision de la fête du quartier Pont-Blanc programmé l'après-midi suivant.
Les auteurs de ce « vol d'une ampleur inédite », selon les termes du communiqué de la municipalité, ont, auparavant, menacé l'agent de sécurité présent sur place. « J'ai déposé plainte dès samedi, en fin de matinée, pour le vol », indique Stéphane Blanchet au Parisien, ce lundi. Selon l'élu, le vigile devait être convoqué au commissariat.
Malgré la disparition des barnums, la municipalité et les associations partenaires de cette fête de quartier ont décidé de maintenir l'événement. « On a tenu à ne pas se laisser intimider », explique le maire de Sevran. « Les fêtes de quartier sont un moment de partage, de respiration, de convivialité, de jeux, d'ouverture aux autres, a réagi
Clémentine Autain (ex-LFI), la députée de la circonscription
. S'y attaquer, c'est s'en prendre à ce que nous avons en commun. »
Selon Stéphane Blanchet, un seul des 24 barnums a été retrouvé, « dans l'escalier en colimaçon, qui donne sur une des tours de la cité » toute proche, gérée par
le bailleur social Logirep
. L'élu s'interroge sur l'intérêt de ce butin pour les voleurs. « Il y a le logo de la Ville sur les bâches, ils ne vont pas les installer dans leur jardin », ironise-t-il.
Le maire de Sevran rapporte des « commentaires », qui lui ont été adressés au sujet de l'organisation de cette fête de quartier. « On m'a dit que je ferais bien de choisir une société de sécurité de quelqu'un du quartier, dit-il. Ce sont des messages plus que subliminaux pour me faire comprendre que la sécurité, ça se monnaye. »