6 days ago
«J'ai appris à fabriquer un zinc» : du conseil aux entreprises à un atelier de comptoir en étain, la reconversion réussie de Maxime Dethomas
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Installé à Londres, ce comptable de formation a repris il y a six ans les ateliers Nectoux, situé à Dax. Depuis, le chiffre d'affaires a progressé de 14% par an.
Une entreprise jeune de 95 ans. C'est la formule qu'affectionne Maxime Dethomas pour présenter les Ateliers Nectoux, près de Dax (Landes), dont il a pris les rênes il y a six ans. Il est l'un des deux derniers fabricants français de ces zincs (le seul métal «conducteur d'amitié», selon l'écrivain Antoine Blondin) qui donnaient leur charme aux bistrots parisiens jusqu'à la dernière guerre.
Ici, les outils ont près d'un siècle, les moules pour créer les décors des bordures sont parfois Art nouveau, voire fin XIXe. Et les plaques d'étain posées sur les comptoirs sont toujours travaillées comme le faisait Marcel Nectoux lorsqu'il a créé son atelier à Paris, rue de Charonne, en 1930. Les zincs tiennent leur nom d'un mot allemand, «Zinn», qui signifie «étain». Ces plaques de métal sont patiemment rabotées avec une petite spatule, pour creuser, passage après passage, ce petit rebord ourlé qui fait la valeur d'un comptoir Nectoux. Plus la «bordure» est haute, plus le zinc est cher.
Aux manettes…