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Pourquoi Donald Trump menace de prendre le contrôle de la ville de Washington
Pourquoi Donald Trump menace de prendre le contrôle de la ville de Washington

Le HuffPost France

time15 hours ago

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Pourquoi Donald Trump menace de prendre le contrôle de la ville de Washington

ÉTATS-UNIS - Sa prise de parole à 16 heures (heure française) va être très scrutée. D'après les médias américains, Donald Trump pourrait annoncer à l'occasion d'une conférence de presse le déploiement de la Garde nationale à Washington DC. Le point d'orgue d'une campagne contre la capitale fédérale dont il veut reprendre le contrôle. Retour le dimanche 3 août. Il est environ 3 heures matin quand un homme de 19 ans nommé Edward Coristine est agressé dans la ville. Selon un rapport de police qu'a obtenu Politico, deux jeunes de 15 ans ont été arrêtés alors qu'ils tentaient de fuir. Un iPhone d'une valeur de 1 000 dollars aurait été volé au cours de cette agression. Sauf qu'Edward Coristine n'est pas n'importe qui. Surnommé « Big Balls », il était l'un des visages du DOGE, le département de l'Efficacité gouvernementale créé spécialement par Donald Trump pour qu'Elon Musk et ses lieutenants démantèlent l'administration. Politico précise qu'Edward Coristine a travaillé sur plusieurs sujets dans ce cadre, notamment l'agence américaine pour le développement international et la mise en place des Gold Cards (ces visas réservés aux fortunés). La menace de Trump proférée dans le Bureau ovale Depuis la fin du DOGE, le jeune entrepreneur au CV controversé (Reuters affirme que son entreprise a travaillé avec des cybercriminels) a rejoint la Sécurité sociale. Alors autant dire que l'attaque contre Edward Corostine, qualifié de « génial » par Elon Musk, a provoqué l'ire de Donald Trump. Sur son réseau Truth Social, le président a posté un long message et une photo de « ce jeune homme incroyable » en sang. « Les crimes à Washington DC sont complètement hors de contrôle », a-t-il tempêté. « Si Washington DC ne se ressaisit pas rapidement, nous n'aurons pas d'autre choix que de prendre le contrôle fédéral de la ville, de diriger cette ville comme elle devrait l'être, et de faire savoir aux criminels qu'ils ne pourront plus s'en tirer », a-t-il continué, dénonçant la hausse de la criminalité. Qui n'est pas confirmée par les chiffres : un rapport publié début janvier par le ministère de la Justice soulignait que la criminalité violente dans la ville n'avait pas été aussi basse depuis 30 ans. Mais Donald Trump aime s'arranger avec la réalité des chiffres, et propose de juger les mineurs de plus de 14 ans comme des adultes pour répondre au fléau. Il a également, dans le Bureau ovale, évoqué la possibilité de « fédéraliser » la ville et de déployer la Garde nationale, « peut-être très rapidement ». Or comme le rappelle la chaîne ABC, « la Garde nationale de Washington DC est unique car contrairement aux autres Gardes nationales, elle n'est pas sous le contrôle d'un gouverneur ou, dans ce cas, du maire de Washington DC, mais du président ». Washington DC, une exception américaine Pourquoi une telle exception ? Parce que Washington DC a un statut tout à fait particulier dans la Constitution américaine. Le « District of Columbia » (DC) n'est pas un État ; il a pour fonction d'être « le siège du gouvernement des États-Unis ». C'est ici que sont situés la Maison Blanche, le Congrès et la Cour suprême. La Constitution précise même que DC ne doit pas excéder la taille de « 10 miles square », environ 26 km². Jusqu'en 1973, c'est le Congrès qui régissait la ville. Depuis, un maire élu et 13 conseillers municipaux sont en charge de l'administrer, bien que le Congrès ait toujours un œil sur la politique locale et peut renverser une décision prise par l'édile. Autre particularité : Washington DC, n'étant pas un État, il n'a pas de sénateur et son représentant à la Chambre a des droits limités lors des votes. Ce n'est pas pour rien que l'un des slogans de la ville est « taxation without representation », c'est-à-dire « taxé sans être représenté ». C'est d'ailleurs pour remédier à cette injustice qu'en décembre 2024, la chambre des Représentants alors dominée par les démocrates avait adopté un texte projetant de faire de DC le 51e État américain, une première. Il faut dire que les démocrates y sont en terrain conquis : Kamala Harris avait récolté 90 % des voix contre 6,5 % pour Donald Trump à la présidentielle 2024. Le déploiement de la Garde nationale par Donald Trump – qui a aussi reproché à la capitale d'être sale et d'avoir des routes en mauvais état – reviendrait à faire un spectaculaire bond en arrière. « L'enfer sur terre » Mais cette offensive de Donald Trump n'est pas nouvelle. Comme le rappelle le Washington Post, le républicain déteste DC et l'a fait savoir pendant la dernière campagne présidentielle. En janvier 2024, il affirmait ainsi que Washington DC était devenu « l'enfer sur terre ». Et il n'a pas tardé à évoquer ses plans : « Nous allons reprendre le contrôle de cette ville horriblement gérée. Horrible, horrible, horrible », a-t-il lâché quelques semaines plus tard. Une ambition répétée en février 2025 à bord de l'avion présidentiel. L'agression d'Edward Corostine a donné un bon prétexte à Donald Trump pour avancer ses pions. Dans un message publié sur Truth Social dimanche, il a exhorté les sans-abri à partir « immédiatement ». Des photos de sans domicile fixe, de tentes, et de saleté sous les ponts ont été ajoutées à son post pour corroborer ses accusations. Dans ce même message, il a annoncé sa conférence de presse qui vise à présenter un plan pour rendre Washington « plus sécurisée et plus belle ». Le déploiement de la garde nationale fait-il partie de ce plan, comme le spécule la presse depuis plusieurs jours ? D'après Reuters dimanche, des centaines de troupes sont sur le qui-vive et se préparent à être envoyées sur le terrain. Le président n'avait cependant pas encore pris sa décision au moment de la publication de l'article. Pourrait-il prendre le contrôle total de la ville ? Cette fois, il faudrait l'accord du Congrès où les démocrates pourraient se mettre en ordre de bataille ou saisir la justice.

Voici à quoi ressemblera la salle de bal à 200 millions de dollars voulue par Trump à la Maison Blanche
Voici à quoi ressemblera la salle de bal à 200 millions de dollars voulue par Trump à la Maison Blanche

Le HuffPost France

time01-08-2025

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Voici à quoi ressemblera la salle de bal à 200 millions de dollars voulue par Trump à la Maison Blanche

ÉTATS-UNIS - Colonnes, moulures au plafond et lustres dorés. La Maison Blanche a révélé jeudi 31 juillet les visuels de la future salle de bal fastueuse pensée par Donald Trump. Le projet, d'un budget de 200 millions de dollars, constitue l'un des plus gros chantiers sur le site depuis plus d'un siècle. La salle de bal sera, selon des visuels rendus publics par la Maison Blanche, un imposant édifice blanc aux très hautes fenêtres, doté de colonnes ainsi que d'un frontispice rappelant le bâtiment principal, dont la façade est connue dans le monde entier. Elle doit être construite à l'emplacement de l'actuelle aile orientale, ou « East Wing », où se trouvent traditionnellement les bureaux de la Première dame. « Depuis 150 ans, les présidents, les gouvernements et le personnel de la Maison Blanche attendaient une grande salle de réception à la Maison Blanche », a affirmé Karoline Leavitt, la porte-parole du président. Cette dernière a précisé que le projet était financé le président lui-même et des donateurs privés, dont l'identité n'a pas été révélée. « Il n'y a jamais eu de président qui soit doué pour les salles de bal », a commenté plus tard le dirigeant de 79 ans, dans un échange avec la presse. « Je suis doué pour construire des choses et ce sera construit rapidement et dans les temps. Ce sera très beau », a promis l'ancien promoteur immobilier, qui a assuré que le caractère du bâtiment d'origine serait préservé. Le nouveau bâtiment doit avoir une surface de plus de 8 000 mètres carrés et une capacité de 650 personnes. Les travaux doivent débuter en septembre de manière à se terminer « bien avant » la fin du second mandat de Donald Trump le 20 janvier 2029, a précisé la porte-parole. L'objectif est d'accueillir en particulier les grands dîners donnés en l'honneur de chefs d'État étrangers, jusqu'ici organisés dans un vaste pavillon temporairement planté dans les jardins. L'un des plus importants chantiers depuis le XXe siècle Ce chantier s'annonce comme l'un des plus importants sur le site depuis la rénovation et les travaux d'agrandissement menés par le président Theodore Roosevelt au début du XXe siècle. Le président Harry Truman avait également supervisé d'importants travaux entre 1948 et 1952, sans toutefois altérer la structure extérieure. Donald Trump évoquait depuis longtemps sa volonté de construire une salle de bal à la Maison Blanche, et a indiqué jeudi s'être inspiré de celle du complexe de golf de Turnberry (Écosse), l'une des propriétés détenues par sa famille. Sa fastueuse résidence Mar-a-Lago en Floride lui sert également de modèle pour façonner la Maison Blanche à son image. Le milliardaire républicain s'en est notamment inspiré pour daller la pelouse de la célèbre roseraie de la Maison Blanche, où sont souvent organisés des événements officiels. Donald Trump, qui ne recule jamais devant l'ostentation, a aussi chargé le Bureau ovale d'ornements dorés et installé deux immenses drapeaux américains sur les pelouses. La Maison Blanche est la résidence ainsi que le lieu de travail des présidents américains depuis 1800. Le premier à y vivre a été John Adams, le deuxième président des États-Unis. Le bâtiment, incendié en 1814 par les troupes britanniques, avait été rapidement reconstruit.

Donald Trump menace Jimmy Fallon et Jimmy Kimmel du même sort que Stephen Colbert et son « Late Show »
Donald Trump menace Jimmy Fallon et Jimmy Kimmel du même sort que Stephen Colbert et son « Late Show »

Le HuffPost France

time30-07-2025

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Donald Trump menace Jimmy Fallon et Jimmy Kimmel du même sort que Stephen Colbert et son « Late Show »

ÉTATS-UNIS - Paroles en l'air ou menaces en bonne et due forme ? Après s'être délecté de l'arrêt du Late Show de Stephen Colbert sur CBS, Donald Trump a prédit un avenir similaire pour deux autres programmes phares du petit écran américain : le Jimmy Kimmel Live! sur ABC et The Tonight Show avec Jimmy Fallon sur NBC. Dans un message publié sur son réseau Truth Social mardi 29 juillet, il s'en est de nouveau pris à Stephen Colbert, qui anime l'émission depuis 2015 et fera ses adieux forcés en mai 2026. « Tout le monde dit que je suis le seul responsable du licenciement de Stephen Colbert de CBS. Ce n'est pas vrai ! », a-t-il écrit, affirmant que la raison principale de l'arrêt du Late Show est « un manque total de TALENT, et le fait que cette insuffisance coûtait 50 millions de dollars par an à CBS en pertes ». Une explication raccord avec le communiqué officiel de la chaîne, mais différente de celles soulevées dans la presse américaine spécialisée. Quelques jours seulement avant l'annonce de la mort du programme, CBS a passé un accord à l'amiable avec Donald Trump après une plainte pour une interview de Kamala Harris dans 66 Minutes qu'il jugeait malhonnête. Après avoir attaqué le talent de Stephen Colbert, le président américain a poursuivi sur sa lancée : « Le prochain sera Jimmy Kimmel, encore moins talentueux, puis Jimmy Fallon, faible et très peu sûr de lui », a-t-il publié. Et de menacer : « La seule vraie question est : qui sera le premier à partir ? » Le 23 juillet, le président avait déjà intimidé Joy Behar, une présentatrice du talk-show de Whoopi Goldberg The View, qui a déclaré à l'antenne qu'Obama est « tout ce qu'il n'est pas ». Donald Trump, roi de la télévision Même si son expérience dans la télévision s'est limitée à la télé-réalité, et non à un talk-show d'actualité, Donald Trump a jugé bon de partager son analyse : « Le showbiz et la télévision sont des secteurs très simples. Si vous obtenez de bonnes audiences, vous pouvez dire ou faire tout ce que vous voulez. Si vous n'y parvenez pas, vous devenez toujours une victime. Colbert est devenu victime de lui-même, les deux autres suivront. » Pour rappel, Donald Trump a été licencié de NBC en 2015. La chaîne avait mis fin à sa présentation de l'émission The Celebrity Apprentice après ses remarques discriminantes sur les immigrés Mexicains, qu'il avait qualifiés de « criminels et violeurs » lors de sa campagne présidentielle. Arnold Schwarzenegger avait pris la relève comme animateur. NBC avait également déprogrammé la diffusion de Miss USA et Miss Univers, deux marques qui appartenaient à Donald Trump. Une information que Stephen Colbert, Jimmy Kimmel et Jimmy Fallon ne manqueront sûrement pas de lui rappeler.

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