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«Les élèves ne passent que deux heures par jour en classe» : huit mois après le passage du cyclone Chido à Mayotte, les écoles toujours sinistrées
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REPORTAGE - Alors que la ministre de l'Éducation, Élisabeth Borne, se rend sur l'île ce lundi pour faire le point sur la reconstruction, professeurs et élèves se préparent à une nouvelle rentrée chaotique.
Dans sa salle de classe, Saïd Samir Ben craignait chaque jour que le faux plafond ne lui tombe sur la tête. Pour ce professeur en classe de CP, qui travaille au sein de l'école élémentaire Barakani 2, à Ouangani, dans le centre de l'île, « rien n'avait changé avant les vacances scolaires ». Depuis le passage du cyclone Chido, le 14 décembre dernier, l'établissement s'est doté d'une bâche, pour couvrir son toit, mais aucuns travaux d'envergure n'ont été menés. « Le placo est gorgé d'eau et personne ne lève le petit doigt pour régler le problème », s'agace l'instituteur, qui se prépare à retrouver exactement les mêmes conditions de travail à la rentrée prochaine, le 26 août.
Mais Saïd Samir Ben relativise : « Nous n'avons perdu qu'une salle de classe avec le cyclone. Et nous n'avons qu'une rotation d'élèves par jour. Certains viennent le matin, les autres l'après-midi. » Une situation similaire à celle que connaissait l'établissement avant le cyclone. À Mayotte, faute de…
