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6 days ago
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« Un risque accru de féminicides cet été » : l'alerte des associations d'aide aux victimes
FÉMINICIDES - Incendies, biodiversité en chute libre et violences sexistes en hausse. En plus des effets dramatiques sur l'environnement et les écosystèmes, les émissions massives de gaz à effet de serre aggravent les inégalités déjà existantes. Entre les pays du Nord et du Sud, mais aussi entre les hommes et les femmes. Dans un article daté d'avril 2025 intitulé Les corrélations entre les inégalités de genre et le changement climatique, l'ONU souligne en effet que le réchauffement climatique entraîne une recrudescence des violences sexistes, notamment pendant les vagues de chaleur. L'été 2025 n'est pas en reste : depuis le début du mois d'août, soit en 13 jours, au moins trois femmes sont mortes victimes de féminicides, et une tentative de féminicide a été recensée. Dans un article du Parisien, aussi bien les associations de défenses des droits des femmes et que les statistiques dressent le même constat : en période estivale, les violences faites aux femmes augmentent. Un été à risques D'après une étude citée par le rapport de l'ONU, l es violences conjugales augmentent de 28 % lors des vagues de canicule. Un chiffre également mis en avant par Anne-Cécile Mailfert, présidente de la Fondation des femmes, auprès du Parisien, qui affirme que lors des épisodes caniculaires, « on constate plus de violences masculines de manière générale, mais surtout sur les femmes ». Pourquoi ? Parce que « les esprits s'échauffent plus facilement quand il fait chaud » et que la probabilité d'être en « huis clos avec (son) conjoint » augmente, pointe-t-elle. Interviewée cette fois sur franceinfo, Anne-Cécile Mailfert ajoute que durant l'été, « il n'y a plus le travail qui peut être une échappatoire pour les victimes de violences [...]. On peut aussi changer de lieu et donc changer aussi de repères, d'endroit où on a des proches qui peuvent nous aider comme d'habitude ». D'autant que, même sans se déplacer, les personnes qui pourraient procurer de l'aide aux victimes (des proches, des associations ou des institutions) sont moins présentes l'été. Tout particulièrement cette année 2025, alors que les associations d'aide aux victimes sont en « très grande difficulté » face aux retards et aux baisses de subventions de l'État. Ainsi, dans la Drôme, pas moins de sept centres d'accueil de femmes de victimes conjugales ont fermé, alerte Anne-Cécile Mailfert. « On est sur un risque accru cet été. C'est une période qui est très inquiétante pour nous », s'inquiète-t-elle. Réchauffement climatique et violences faites aux femmes D'après un rapport Spotlight de l'ONU, « réchauffement climatique et violences envers les filles et les femmes sont inextricablement liés ». Selon les statistiques, sans changement d'ici à la fin du siècle, un cas de violence conjugale sur six sera lié au réchauffement climatique. Car « bien que le réchauffement climatique ne cause pas directement les violences sexistes, les changements de météo et les épisodes extrêmes peuvent être à l'origine d'instabilité économique, d'endommagement des infrastructures, d'insécurité alimentaire, de rupture du lien social, de raréfaction de l'eau et d'augmentation de la fragilité et des conflits », selon le rapport de l'ONU. Autant de facteurs qui, croisés avec les inégalités et dynamiques de pouvoir existantes, peuvent renforcer les violences. Ainsi, à long terme, prévient Spotlight, un réchauffement global de deux degrés en 2090 s'accompagnerait de 40 millions de femmes supplémentaires qui risqueraient d'être victimes de violences conjugales.


24 Heures
09-07-2025
- Science
- 24 Heures
La mer Méditerranée a surchauffé en juin sous des températures record
La quasi-totalité du bassin méditerranéen a connu des températures supérieures à la moyenne au mois de juin, créant une vague de chaleur marine qui peut dégrader les écosystèmes. Publié aujourd'hui à 14h58 62% de la surface de la Méditerranée a été touchée par des vagues de chaleur marine en juin 2025, l'étendue la plus grande jamais enregistrée (image d'illustration). AFP/GABRIEL BOUYS La mer Méditerranée vient de connaître son mois de juin le plus chaud jamais enregistré, avec des canicules marines «d'une intensité record» ayant affecté 62% de sa surface, a annoncé mardi l'organisation Mercator Océan International . La température moyenne de surface de cette mer fermée, qui se réchauffe plus vite que le reste de l'océan, a atteint une température moyenne de 23,86°C en juin, battant son précédent record de juin 2022 (23,72°C), selon Mercator Océan International, opérateur du service Copernicus Marine de l'Union européenne. La quasi-totalité du bassin méditerranéen (88%) a connu des températures supérieures à la moyenne en juin, particulièrement dans sa moitié ouest, qui a connu des vagues de chaleur marine «atteignant des records d'intensité, de durée et d'étendue», selon un communiqué. À ce stade, vous trouverez des contenus externes supplémentaires. Si vous acceptez que des cookies soient placés par des fournisseurs externes et que des données personnelles soient ainsi transmises à ces derniers, vous devez autoriser tous les cookies et afficher directement le contenu externe. Ainsi, 62% de la surface de la mer Méditerranée a été touchée par des vagues de chaleur marine en juin 2025, «soit l'étendue la plus élevée jamais enregistrée», précise Mercator. Écosystèmes en danger à cause de la chaleur «Le mois de juin a été caractérisé par la présence d'un dôme (ndlr: de chaleur) au-dessus de l' Europe , qui a eu un impact significatif sur la mer Méditerranée avec une absence de nuages, une absence de vent et une augmentation du rayonnement» solaire, a décrit l'océanographe Simon Van Gennip, lors d'un point de presse en ligne. Les vagues de chaleur marine peuvent alimenter ouragans et cyclones, dégrader les écosystèmes et provoquer des mortalités massives d'espèces marines, a-t-il rappelé, précisant que les coraux, les gorgones ou les bivalves (moules, notamment) étaient les espèces les plus menacées en Méditerranée. Le premier semestre 2025 a également été le plus chaud jamais enregistré en Méditerranée. D'ici au 12 juillet, Mercator prévoit une diminution sensible des vagues de chaleur marine dans cette région, grâce à un regain de vent qui devrait permettre de mieux répartir la chaleur vers les profondeurs des couches océaniques. À lire aussi sur la canicule en Europe Newsletter «Dernières nouvelles» Vous voulez rester au top de l'info? «24 heures» vous propose deux rendez-vous par jour, pour ne rien rater de ce qui se passe dans votre Canton, en Suisse ou dans le monde. Autres newsletters AFP Vous avez trouvé une erreur?Merci de nous la signaler.