5 days ago
EDF continue d'augmenter sa production d'électricité nucléaire
Au cours de six premiers mois de l'année, l'énergéticien a vu son chiffre d'affaires reculer de 15,3%, à 22 milliards d'euros, en ligne avec la baisse des prix de l'électricité.
Quand le nucléaire va, tout va mieux chez EDF. Au cours des six premiers mois de l'année, le groupe a enregistré une hausse de sa production d'électricité nucléaire de 4,4 térawattheures (TWh), à 181,8 TWh. Signe de la poursuite de la reprise en main, après la grave crise de la corrosion sous contrainte en 2022. La production hydraulique est, elle, en repli, du fait de conditions climatiques moins favorables qu'en 2024, tandis que la production éolienne et solaire progresse de 2,1%, grâce à la mise en service de nouveaux moyens de production.
Cette hausse des volumes permet de compenser l'impact de la baisse des prix de marché de l'électricité, passé de 192 euros du mégawattheure (MWh) en moyenne en 2024 à 103 euros du MWh cette année. Conséquence, le chiffre d'affaires du groupe est quasi stable à 59,4 milliards d'euros, quand le résultat net recule de 25% à 5,6 milliards d'euros, essentiellement en raison d'une révision du scénario d'entreposage des combustibles usés en France. «Ces résultats reflètent les actions engagées pour augmenter les niveaux de production et proposer des offres commerciales adaptées aux besoins de nos clients», a salué Bernard Fontana, le PDG d'EDF.
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Le groupe était très attendu sur le déploiement de sa politique commerciale à l'attention des entreprises et particulièrement des grands groupes les plus consommateurs d'électricité. Il dispose désormais de deux contrats d'allocation de production nucléaire (CAPN) en portefeuille et de douze lettres d'intentions pour 16 TWh. Le sujet, hautement sensible, avait précipité la chute du prédécesseur de Bernard Fontana, Luc Rémont. François Bayrou, dans la présentation des grandes orientations du budget 2026, avait fixé un nouvel objectif de 30 TWh (contre 40 auparavant) pour ces CAPN. EDF est donc à mi-chemin du succès. Enfin, le groupe poursuit sa politique de désendettement, avec une dette en baisse de 4,4 milliards d'euros par rapport à fin 2024, ramenée à 50 milliards.