Dernières actualités avec #évêque


Le Figaro
2 days ago
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«Un vacarme épouvantable»: un évêque en robe de chambre interrompt un concert dans une église, à Londres
L'évêque de Fulham, Jonathan Baker, gêné par le bruit, est monté sur la scène de l'église St Andrew pour demander aux choristes et aux 360 spectateurs de quitter les lieux. La City Academy Voices venait de terminer son interprétation de I'm Gonna Make You Love Me des Supremes et s'apprêtait à enchaîner sur Dancing Queen d'Abba, la dernière chanson de leur concert, avant d'être brusquement interrompue. Vendredi 25 juillet, la chorale londonienne qui se produisait dans l'église St Andrew à Holborn a été rejointe sur scène par l'évêque de Fulham, Jonathan Baker, en robe de chambre et pieds nus pour lui demander purement et simplement de quitter les lieux, rapporte The Guardian. À découvrir TV ce soir : retrouver notre sélection du jour « Vous êtes chez moi, il est plus de 22 heures, pouvez-vous partir maintenant s'il vous plaît », a-t-il demandé, visiblement dérangé par les chansons de la chorale, qu'il a qualifiées de « vacarme épouvantable ». De quoi susciter l'incompréhension des 360 personnes réunies dans l'église et des musiciens : « Quand les lumières se sont éteintes, j'ai d'abord pensé à une panne de courant. Puis quand j'ai vu ce monsieur débarquer, je me suis dit que quelqu'un avait engagé un acteur pour nous faire une plaisanterie», révèle une choriste dans les colonnes du Guardian. Publicité Or, ce n'était pas une supercherie. « Comme il s'agissait de la dernière interprétation de la chorale, beaucoup ont pensé que j'avais organisé cet étrange stratagème en guise de cadeau de célébration », explique Leigh Stanford Thompson, le directeur de la City Academy Voices. « Je n'ai jamais vécu une telle situation. C'était tellement bizarre.» Quand un employé de l'église a demandé au public de quitter les lieux « tranquillement », ce dernier n'a pas caché sa déception. L'évêque s'excuse « Il y a eu des huées, c'était vraiment décevant. À la fin de chaque spectacle, on finit toujours sur une note positive et tout le monde rentre chez soi plein de joie. Mais là, ça a gâché le plaisir », révèle une choriste. Le public, chagriné, n'a toutefois pas oublié d'applaudir la chorale. L'évêque s'est excusé auprès des organisateurs le lendemain, selon un porte-parole du diocèse de Londres. Ce n'est pas la première fois que la City Academy Voices se produit dans l'église St Andrew, disponible à la location pour ce genre d'événements.


La Presse
3 days ago
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Un appel à la pitié qui dérange
Un appel à la pitié qui dérange L'appel est survenu en janvier, au lendemain de l'investiture de Donald Trump, alors que le politicien savourait son retour à la présidence après une longue traversée du désert. « Je vous demande d'avoir pitié des gens de notre pays qui ont peur en ce moment », a lancé à l'issue de son sermon l'évêque protestante Mariann Edgar Budde en évoquant expressément les immigrants en situation irrégulière et les personnes transgenres. Désolé, votre navigateur ne supporte pas les videos Video Player is loading. 1:04 Lecture Skip Backward Skip Forward Désactiver le son Current Time 0:00 / Duration 0:00 Loaded : 0% 0:00 Stream Type LIVE Seek to live, currently behind live LIVE Remaining Time - 0:00 Picture-in-Picture Plein écran This is a modal window. Beginning of dialog window. Escape will cancel and close the window. 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Elle a fait entrer son église dans le monde de la politique d'une manière extrêmement inélégante. Elle était méchante, et pas du tout convaincante ou éloquente. Elle n'a pas mentionné le nombre important d'immigrants illégaux qui sont entrés dans notre pays et qui ont tué des gens. Plusieurs venaient de prisons ou d'institutions psychiatriques. Une gigantesque vague de criminalité frappe les États-Unis. Outre ses commentaires inappropriés, la messe était profondément ennuyante et peu inspirante. Elle n'est pas très douée pour son travail ! Son église et elle doivent des excuses au public ! D'autres voix de la communauté protestante ont pris le relais pour défendre le politicien et son administration et dépeindre le discours de l'évêque de 65 ans comme une illustration des périls de l'empathie. Joe Rigney, professeur de théologie rattaché au New Saint Andrews College, un établissement chrétien de l'Idaho, est allé jusqu'à parler de « péché » dans une publication évangélique. La capacité des femmes d'appréhender et de partager les émotions d'autrui, qui est, affirme-t-il, plus grande que celle des hommes, peut représenter une « bénédiction » dans certains cas, mais une damnation dans d'autres. PHOTO TIRÉE DU SITE WEB DU NEW SAINT ANDREWS COLLEGE Joe Rigney, professeur de théologie rattaché au New Saint Andrews College Lorsqu'il est question de faire respecter les standards de justice, l'empathie est une nuisance, pas un atout. Joe Rigney, professeur de théologie rattaché au New Saint Andrews College, dans une publication évangélique M. Rigney a également avancé que les hommes étaient mieux placés que les femmes pour protéger la population contre les « menaces physiques, mais aussi spirituelles ». Il est revenu à la charge un mois plus tard en publiant un livre intitulé Le péché de l'empathie récemment épinglé par le quotidien The Guardian dans un long article sur le phénomène. L'auteur avance que l'empathie peut devenir un péché si elle outrepasse « la vérité biblique » sur des questions comme l'homosexualité et l'identité de genre. Les textes sacrés soulignent, concède-t-il, qu'il est nécessaire de veiller sur son prochain, mais les croyants doivent prendre garde de ne pas se laisser emporter par un « excès de compassion » susceptible de « leur faire perdre pied ». Le croyant revient à la charge sur le rôle des femmes, arguant que les politiques progressistes qu'il dénonce en matière de lutte contre la criminalité ou de gestion de l'immigration découlent d'une « culture de la victime » liée à une « empathie féminine toxique ». Tout en évitant ces envolées misogynes, une populaire animatrice de balado s'identifiant comme chrétienne évangélique reprend des thèses similaires dans un autre livre récent intitulé L'empathie toxique – Comment les progressistes exploitent la compassion chrétienne. Allie Beth Stuckey affirme que les manifestations empathiques peuvent représenter ni plus ni moins que des actes « haineux » s'ils dérogent aux enseignements bibliques. PHOTO SAM HODDE, ARCHIVES THE WASHINGTON POST Allie Beth Stuckey prend la parole lors d'une conférence. Oui, l'empathie toxique est satanique… Elle rend ses victimes faibles d'esprit et fragiles en les convainquant que la lutte contre le mal est méchante et que la bonté peut se substituer à l'obéissance envers Dieu. Allie Beth Stuckey, dans son livre L'empathie toxique – Comment les progressistes exploitent la compassion chrétienne L'auteure passe en revue plusieurs enjeux de société en reprenant dans chaque cas, exemples à l'appui, la même structure argumentaire. Dans le cas de l'avortement, par exemple, elle constate qu'on peut s'émouvoir de la situation d'une femme qui apprend tardivement qu'elle porte un fœtus malformé et ne pourra obtenir un avortement. La véritable empathie doit cependant aller au fœtus, décrit comme un être humain à part entière qui est « assassiné » en cas d'interruption volontaire de grossesse. Elle décrit ensuite longuement les procédures inhérentes à un avortement tardif, allant jusqu'à établir un lien quasi direct entre la régulation des naissances, l'eugénisme et le nazisme. Sur la question de l'identité de genre, elle note que les croyants ne doivent pas oublier que « nos corps ont été conçus de certaines façons » et que le fait de le rejeter « a un coût important », peu importe la sympathie ressentie pour des personnes « souffrant de confusion » à ce sujet. Sur l'immigration, l'auteure note qu'on peut s'émouvoir d'une mère d'origine mexicaine établie de longue date qui est renvoyée au Mexique et forcée de vivre loin de ses enfants. Il faut cependant aussi prendre en compte, dit-elle, les meurtres sordides liés à des migrants sans papiers et considérer que Dieu demande que les choses soient ordonnées, y compris les frontières. « Il faut montrer de l'empathie, mais seulement la 'bonne' sorte d'empathie », conclut Mme Stuckey. Susan Lanzoni, historienne des sciences qui a écrit un livre sur l'histoire de l'empathie, note qu'elle est généralement jugée positive et susceptible de mener à des actions louables. La connotation négative que certains auteurs veulent aujourd'hui lui associer semble avoir pour objectif d'étouffer la compassion pouvant être éprouvée pour les victimes des politiques de l'administration Trump. « Ces politiques visent manifestement à vilipender certains groupes de la population. Renoncer à l'empathie dans ce contexte est un piège qui peut nous mener collectivement sur un chemin dangereux », prévient-elle. John Compton, professeur de science politique qui a écrit en 2020 un ouvrage intitulé The End of Empathy : Why White Protestants Stopped Loving Their Neighbors, est aussi d'avis que les écrits récents sur l'impact potentiellement négatif de l'empathie ont des visées politiques. Près de 80 % des croyants liés aux églises protestantes évangéliques ont voté pour Donald Trump. Beaucoup sont susceptibles, en voyant les politiques les plus dures de l'administration, de ressentir une forme de « dissonance cognitive » par rapport aux enseignements chrétiens traditionnels prônant l'amour de son prochain, relève le chercheur. L'idée que l'empathie est dangereuse est vraiment éloignée de ce qu'on associe à la chrétienté… Il paraît difficile dans ce contexte de trouver des arguments théologiques appuyant cette vision des choses. John Compton, professeur de science politique PHOTO HAIYUN JIANG, ARCHIVES THE NEW YORK TIMES Le vice-président J.D. Vance Le vice-président J.D. Vance, qui s'est converti au catholicisme, a montré que l'exercice est périlleux en tentant d'évoquer un concept théologique datant du Moyen ge pour défendre l'idée qu'il est approprié de traiter des migrants moins généreusement que ses voisins, les membres de sa communauté immédiate et de son pays. Le pape François l'a rabroué publiquement à ce sujet peu de temps avant sa mort. La croyance à la carte Il faut prendre garde, note M. Compton, de ne pas exagérer la portée des livres récemment parus à ce sujet ou leur influence potentielle, en particulier chez les protestants évangéliques. Les Églises protestantes traditionnelles qui prévalaient dans la première moitié du XXe siècle ont joué un rôle important sur le plan social en promouvant des réformes marquantes pour lutter contre les inégalités sociales. Elles ont cependant perdu beaucoup d'influence dans les années 1960, cédant du terrain face aux Églises évangéliques qui permettent une pratique plus « personnelle » de la religion, moins contraignante que celles des Églises traditionnelles. « Aujourd'hui, c'est le consommateur qui décide. Si une personne n'aime pas ce que dit un pasteur, elle va aller voir ailleurs », relève le chercheur. L'évolution idéologique de ces Églises, qui ont progressivement glissé vers la droite, reflète d'abord et avant tout l'évolution des positions de la population blanche sans éducation universitaire, dit-il. Elles ont suivi plutôt que dicté la ligne de pensée, validant des tendances individualistes qui trouvent écho dans de nombreuses politiques défendues par l'administration Trump. L'engagement social est aujourd'hui plus un choix personnel qu'un diktat venu de leaders religieux, note M. Compton, qui ne s'étonne pas, dans ce contexte, de voir des personnes se centrer sur leurs propres besoins sans égard à ce qui peut arriver aux personnes marginalisées. « Je suis plutôt un pessimiste en ce qui a trait à la nature humaine », dit-il.