6 days ago
Le projet d'agrandissement de Wimbledon attaqué en justice par les riverains
Ce mardi débute une audience décisive dans le litige opposant un collectif de riverains au All England Club, qui veut tripler la superficie du site de Wimbledon pour rapatrier les qualifications, actuellement disputées à Roehampton.
Alors que les quarts de finale se jouent sur les courts de Wimbledon, un autre match se tient à huis clos, devant la Haute Cour de Londres. Le collectif « Save Wimbledon Park » a lancé une procédure judiciaire, dont l'audience débute ce mardi, contre le projet d'agrandissement du All England Lawn Tennis Club (AELTC), accusé de bafouer des restrictions juridiques liées à la préservation d'un parc classé.
Le projet controversé prévoit un investissement de 200 millions de livres (environ 231 M€) pour tripler la surface du site, avec 39 nouveaux courts, dont un de 8 000 places. L'ambition : enfin accueillir sur place les qualifications, actuellement disputées à Roehampton, et augmenter la capacité d'accueil de 42 000 à 50 000 spectateurs par jour sur le site historique du tournoi, occupé depuis 1877. Pour cela, le All England Club veut réaménager un ancien terrain de golf dont il est propriétaire.
250 manifestants devant le Palais de justice
Selon les opposants, le club outrepasse des engagements pris en 1993, lors de l'acquisition du golf de Wimbledon Park. « Vous ne pourrez pas trouver un terrain plus protégé à Londres », a rappelé ce mardi à l'audience l'avocate Sasha White, soulignant que la parcelle est située dans une zone classée d'intérêt historique.
La contestation, appuyée par près de 250 manifestants, vise à faire annuler le permis de construire accordé par l'Autorité du Grand Londres en 2023. Les soutiens du collectif craignent que cette expansion conduise à l'aménagement d'autres terrains protégés dans la capitale britannique.
Le All England Club, lui, affirme avoir respecté la légalité du processus et vante un projet bénéfique pour la communauté locale. Un second acte judiciaire est prévu en janvier 2026, cette fois à l'initiative du club, qui cherche à démontrer que le terrain de golf n'est pas soumis à certaines restrictions de l'engagement pris en 1993.