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« Je suis en train de mourir » : après avoir reçu des injections de botox illégal, une femme passe trois jours en soins intensifs
« Je suis en train de mourir » : après avoir reçu des injections de botox illégal, une femme passe trois jours en soins intensifs

Le Parisien

time04-07-2025

  • Science
  • Le Parisien

« Je suis en train de mourir » : après avoir reçu des injections de botox illégal, une femme passe trois jours en soins intensifs

Lorsqu'elle a découvert les tarifs de Gemma Gray, bien en dessous de ceux du marché, Kaylie Bailey, 36 ans n'a pourtant pas hésité très longtemps pour se faire piquer. Cette mère de famille , originaire de Peterlee, une ville du nord du Royaume-Uni, a ainsi payé 75 livres (soit 86,93 euros) pour trois injections de Botox . Mais en quelques jours, sa santé s'est détériorée, et on lui a diagnostiqué un botulisme , une maladie rare mais potentiellement mortelle causée par une bactérie. Comme elle, plusieurs autres clientes passées entre les mains de Gemma Gray ont contracté cette maladie, a rapporté la BBC , qui a recueilli le témoignage de Kaylie Bailey et d'une autre femme. Très vite après avoir reçu ses injections, Kaylie Bailey a eu des difficultés à voir. Les médecins du Sunderland Royal Hospital ont diagnostiqué une ptose, une affection oculaire caractérisée par un affaissement de la paupière supérieure, et lui ont conseillé de rentrer chez elle pour se reposer. Mais lorsque son état s'est détérioré au cours des jours suivants, Kaylie Bailey s'est précipitée à l'hôpital où on lui a annoncé qu'elle était atteinte de botulisme. À ce moment-là, 28 personnes avaient été diagnostiquées avec cette maladie dans le nord-est de l'Angleterre après avoir reçu des injections antirides. Kaylie Bailey a cessé de respirer et a dû être réanimée. Elle a ensuite passé trois jours en unité de soins intensifs. « Je me souviens d'être restée allongée sur le lit à penser : « Je suis en train de mourir ici et je ne veux pas », a-t-elle confié à la BBC. Elle a ensuite dû porter un cache-œil jusqu'à ce que son œil soit complètement guéri. La trentenaire a ensuite contacté Gemma Gray pour tenter d'obtenir des explications. Son interlocutrice lui a répondu alors qu'il s'agissait d'un « problème national lié au produit » (une affirmation que la BBC n'a pas été en mesure de confirmer). « Quand je suis arrivée (à son rendez-vous pour les injections antirides ; ndlr), j'ai eu l'impression qu'elle se précipitait, tellement ça me faisait mal, j'en avais les larmes aux yeux. (…) Je n'arrive pas à croire qu'elle ait osé faire ça à des gens. (…) Elle ne savait même pas ce qu'il y avait dedans et nous devons vivre avec ce qu'elle nous a fait. (…) J'ai failli mourir à cause de ça ». Pour Paula Harrison, une quinquagénaire mère de trois enfants qui est également passée entre les mains de l'esthéticienne, « [Gemma Gray] joue avec la vie des gens. Heureusement, je vais bien, mais j'aurais pu être morte ». La mère de famille a elle aussi contracté le botulisme. Paula Harrison a déclaré que sa gorge se serrait et qu'elle était incapable de manger. Gemma Gray, est à la tête de Belissimo Aesthetics, indépendante de toute autre entreprise du même nom. Elle a administré à plusieurs clients une forme illégale de toxine botulique, un ingrédient utilisé dans les produits de Botox légaux. Gemma Gray a utilisé du Toxpia, un produit sud-coréen non autorisé au Royaume-Uni, selon l'Agence de réglementation des médicaments et des produits de santé (AMAPS). Sa vente ou sa distribution constitue une infraction. L'esthéticienne a expliqué à ses clients qu'il s'agissait d'un « nouveau type de Botox » et a facturé entre 75 et 100 livres pour trois zones de traitement. La BBC a tenté de la contacter pour l'interroger sur son implication, mais elle a indiqué ne pas souhaiter s'exprimer. Selon le média britannique, il semblerait qu'un autre praticien esthétique, associé commercial de Gemma Gray, lui ait acheté le Toxpia et l'ait administré à ses propres clients, dont beaucoup sont également tombés malades. Gemma Gray a exprimé à ses clients ses regrets pour ce qui s'est passé et a fait part de son profond chagrin face à leur maladie. Une enquête, menée par l'Agence britannique de sécurité sanitaire, est en cours. Le phénomène d'injections au botox illégal ne s'arrête pas aux frontières du Royaume-Uni : en France en 2024, huit personnes ont contracté le botulisme et frôlé la mort après des injections antirides réalisées par de faux médecins, a rapporté l'Agence nationale de sécurité du médicament (ANSM).

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