08-07-2025
Bagages cabine : la limite des 100 ml sur les liquides tombe… mais pas pour tout le monde
Au Royaume-Uni, deux aéroports autorisent jusqu'à 2 L de liquides en cabine grâce à des scanners 3D. Une avancée bienvenue, mais encore très loin d'être la norme en Europe.
Fini les sachets zippés, les mini-shampoings et le tri stratégique la veille du départ ? Peut-être. En tout cas, à Édimbourg et Birmingham, c'est désormais une réalité. Depuis début juillet, les passagers de ces deux aéroports britanniques peuvent garder dans leur bagage cabine leurs liquides jusqu'à deux litres, sans avoir à les sortir, ni à les conditionner dans une pochette transparente. Enfin.
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La raison ? Ces aéroports sont désormais équipés de scanners de dernière génération — les fameux CT (pour «Computed Tomography») — capables d'analyser avec précision le contenu des valises. Un investissement de 60 millions de livres et une technologie qui permet de repérer d'éventuels explosifs, même dissimulés dans une bouteille de gel douche. De quoi alléger le parcours sécurité, et, surtout, le stress des départs matinaux. Un soulagement ? Oui. Une généralisation ? Pas encore.
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L'Europe continentale joue la prudence
Car si le Royaume-Uni, sorti de l'Union, avance plus vite - il y a deux ans déjà, certains aéroports britanniques (Londres City, Teesside ou Aberdeen) avaient commencé à tester ces équipements, le reste de l'Europe hésite. Et la règle des 100 ml, mise en place en 2006 après un projet d'attentat à l'explosif liquide, a la vie dure. Même à Rome-Fiumicino, où les terminaux 1 et 3 sont eux aussi dotés de scanners 3D dernier cri, la consigne reste inchangée. Les équipements sont là, mais les passagers doivent toujours trier leurs flacons. Juridiquement, la réglementation européenne s'applique encore : la limite reste en vigueur. Les flacons de parfum de 200 ml sont donc, pour l'instant, toujours à laisser en soute. On frôle la schizophrénie.
En Belgique, à Bruxelles-Zaventem, la règle avait brièvement été levée l'année dernière. Avant d'être rétablie, sous la pression des autorités européennes, inquiètes d'une adoption non coordonnée. Résultat : même scénario qu'à Rome. Les machines sont prêtes, mais les consignes sont figées. Et les voyageurs, eux, oscillent entre espoir et résignation.
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Et en France ?
À Paris-Orly comme à Roissy-Charles de Gaulle, le déploiement des scanners CT a commencé, timidement, depuis plusieurs années. Quelques lignes en sont équipées. Mais côté réglementation, rien n'a bougé. Officiellement, la règle des 100 ml reste en vigueur. Pas question pour l'instant de faire cavalier seul. Une harmonisation européenne est attendue — peut-être en 2026, au mieux.
En attendant, les Français, comme la plupart des Européens, continueront de sortir leurs flacons, d'acheter des formats voyage à 8 euros, et de croiser les doigts pour ne pas se faire confisquer leur tube de crème solaire à moitié entamé.
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