Dernières actualités avec #FestivalDeCannes


Le HuffPost France
09-07-2025
- Entertainment
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Raphaël Quenard est vraiment le pire de lui-même dans « I Love Peru », son nouveau film (sur lui)
CINÉMA - Raphaël Quenard vous agace ? François Civil et Jean-Pascal Zadi, aussi. Du moins, dans I Love Peru. Présenté au dernier Festival de Cannes en présence d'un désarçonnant condor sur le tapis rouge, le premier long-métrage de l'acteur français, coréalisé avec son compère Hugo David, va peut-être vous le rendre plus sympathique. Son histoire, qui arrive en salles ce mercredi 9 juillet, c'est celle d'un homme : Raphaël Quenard, lui-même donc. Hugo David - qu'il a rencontré sur le tournage du film Chien de la casse pour lequel il avait été enrôlé afin d'en réaliser le making of - est presque instantanément tombé sous son charme. Lire aussi « On part de très loin » : Raphaël Quenard a encore beaucoup de boulot avant de jouer Johnny Hallyday Un coup de foudre amical réciproque, qui pousse le plus jeune des deux à prendre sa caméra au poing, et ne plus jamais quitter son sujet des yeux. En plein tournage de L'Amour ouf, à la terrasse d'un kebab, dans une chambre d'hôtel ou sur le trône… Hugo David n'a rien loupé de l'ascension fulgurante de son héros, y compris son melon. Découvrez ci-dessous la bande-annonce : Celui dont on se moquait pour son phrasé si particulier ou ses observations à côté de la plaque a bien changé depuis ses débuts. La gloire lui est montée au cerveau, peut-être un peu trop. Par ambition et carriérisme, Raphaël Quenard finit par abandonner son meilleur pote, et même sa nouvelle petite amie, l'irrésistible Anaïde Rozam. Vulgaire, gênant et imbu de lui-même Vous l'avez compris. Rien de tout ça n'est vrai. I Love Peru brouille les frontières entre fiction et réalité. Comme l'avait déjà fait en 2024 L'acteur, génial documenteur (un genre de documentaire qui entretient le doute jusqu'à la fin) réalisé par les deux amis dépeignant le comédien sous les traits d'un homme narcissique, incompris et imprévisible. Ici, c'est pire. Raphaël Quenard rote et pète, il est vulgaire. Plus pingre que pingre, c'est aussi un philosophe à deux balles doté d'un gros boulard, un énorme boulard, en plus d'être extrêmement gênant. On pense à sa blague ratée de montrer sa « bite » à des jeunes étudiants, ou les références à son « trou de balles » quand il ne le montre pas à l'écran. Dans le milieu, on le déteste. François Civil n'a pas de place pour lui dans son agenda. Jean-Pascal Zadi en vient aux mains. Et tandis que Marina Foïs a bien du mal à lui faire comprendre qu'il n'est pas question qu'elle incarne son rôle dans un biopic sur lui (malgré leurs coiffures similaires), Éric Judor peine à décliner son offre de former un nouveau duo baptisé Éric et Raphy. « À force de jouer des personnages, il en est devenu un », souffle Hugo David en voix off. Lui aussi s'interroge sur l'homme, et leur amitié toxique. « Un comédien sans spectateur, il parle tout seul, ajoute-t-il un peu plus loin, lors d'un absurde, mais non moins spirituel voyage au Pérou à la recherche d'un condor. J'étais devenu son spectateur. » Raphaël Quenard répond aux rumeurs Faut-il voir dans cette autodérision une manière de répondre à des rumeurs sur son propre ego ? « Il y a tout un tas de fantasmes, décrit Raphaël Quenard au micro de France Inter, au mois de juin. Je ne condamne pas ça, car c'est un truc que je fais avec mes amis. Quand on parle de Beyoncé dans une voiture à 2 heures du matin, on la suspecte de boire du sang d'agneau et d'avoir des pupilles en formes de losanges. » Il poursuit : « Ce sont des fantasmes qui peuvent exister dans des cadres plus restreints, c'est-à-dire dans l'hexagone. Et tu peux en être victime. Du coup, oui effectivement. On répond à ce truc. » Dans le film, il en invente une autre : il serait même pédophile. « C'est la technique de la propagation qui est folle », ironise l'acteur, alimentant le monstre malgré lui. Derrière la parodie, la part de vraie n'est toutefois jamais loin. Hugo David n'a pas appris qu'il partait au Pérou au beau milieu de la nuit, mais un billet pour lui s'est bel et bien libéré en raison des aléas sentimentaux de son ami, lui-même un peu « down » au moment de prendre l'avion, comme dans leur film. L'épisode détonne, ici, pour son caractère émouvant. Derrière le touriste en voyage en Amérique latine se cachent non seulement une profonde solitude, mais aussi un être vulnérable. Les yeux rouges au bord des larmes, Raphaël Quenard rappelle par ses monologues d'homme fragile au cœur brisé qu'il est un excellent acteur. Chasseur de rapace, un peu moins.


Le Figaro
08-07-2025
- Entertainment
- Le Figaro
Trilogie Pusher : quand le réalisateur de Drive filmait Copenhague noir
Réservé aux abonnés RÉCIT - Avant son coup de maître, Nicolas Winding Refn s'était fait un nom avec trois films révélant Mads Mikkelsen. Ils ressortent en salle dans une version restaurée. La trilogie Pusher a sa petite légende. Celle d'un coup de poing balancé avec l'énergie du désespoir par un jeune réalisateur danois, Nicolas Winding Refn (NWR), futur réalisateur de Drive, perle néo-noire, prix de la mise en scène au Festival de Cannes en 2011, avec Ryan Gosling en cascadeur hollywoodien et chauffeur de braqueurs. À découvrir TV ce soir : retrouver notre sélection du jour La trilogie Pusher, ce sont trois films tournés entre 1996 et 2005 : Pusher, Pusher 2, du sang sur les mains et Pusher 3, l'ange de la mort. Trois plongées dans le monde des voyous de Copenhague. La carte de visite ensanglantée parfaite pour propulser la carrière internationale d'un cinéaste ambitieux. Quand il tourne Pusher, NWR a pour tout bagage une poignée de courts-métrages et une enfance dans le New York mal famé des années 1980, jungle urbaine peuplée d'artistes et de « pushers » (« dealers » en anglais) bientôt chassés de Manhattan par les promoteurs immobiliers. De retour au Danemark, NWR, fils d'une mère photographe et d'un père monteur…


Le Parisien
06-07-2025
- Entertainment
- Le Parisien
Surprise au Cinéma Paradiso Louvre : Juliette Binoche a remis le prix d'interprétation de Cannes à Wagner Moura
« Nous avons une surprise pour vous. Nous accueillons la Présidente du Festival de Cannes 2025 , Juliette Binoche ». Ambiance Croisette et stars à la Cour Carrée du Louvre ce samedi soir à 22h30. La présentatrice annonce l'arrivée de l'actrice, et Wagner Moura, prix du meilleur acteur à Cannes pour le film « L'agent secret » , qui n'avait pas pu recevoir son prix lors de la clôture, brandit la statuette dans un maelström d'émotions entre l'anglais, le portugais et le français. Une soirée pochette surprise. Vers 21h30, l'orchestre populaire de Récife, avec ses musiciens et ses danseurs, entre dans la Cour Carrée ce samedi soir avant le crépuscule. Cette fanfare a fait danser le tapis rouge du Festival de Cannes en mai dernier. Wagner Moura, l'acteur du film, thriller qui se déroule dans cette grande ville du Nordeste sur fond de carnaval, n'avait pas été le dernier à multiplier les pas de danse avant de monter les marches. Mais quelques jours plus tard, quand le film a remporté le Prix du Jury et aussi le Prix d'Interprétation masculine, Wagner Moura n'avait pas pu revenir sur la Croisette. « C'était le jour de la grande panne électrique à Cannes . On ne pouvait même pas se joindre entre nous. Wagner se trouvait à Londres et n'avait pas pu être rapatrié », se souvient Elisha Karmitz, patron de MK2 avec son frère Nathanaël, qui produit le film et organise Cinéma Paradiso Louvre. Alors ils ont décidé de s'offrir « un morceau de Cannes au Louvre ». Ce samedi soir, la responsable com de MK2 abrite dans son tote bag la statuette. Celle-ci s'est bien baladée depuis Cannes, où le réalisateur Kléber Mendonça Filho l'avait récupéré pour son acteur, avant de la trimballer avec lui jusqu'à un festival à Sydney. La surprise pour Wagner Moura doit être gardée jusqu'au bout. Présent avec toute sa famille, il ignore aussi que Juliette Binoche, Présidente du Jury à Cannes, va le lui remettre en mains propres dans la Cour Carrée. « Elle a dit oui tout de suite. D'autant plus pour un prix d'interprétation, qu'elle aussi a déjà remporté à Cannes », sourit Elisha Karmitz. Soirée people. Au parterre des transats, parmi beaucoup d'autres, Vassili Schneider, Camélia Jordana, Clotilde Courau, Samuel Le Bihan, Damien Bonnard ou Guillaume de Tonquédec. Sofia Coppola avait fait en personne l'ouverture de Cinéma Paradiso Louvre. « La plus belle soirée d'ouverture qu'on ait jamais faite » note Elisha, fils du fondateur de MK2 Marin Karmitz, présent lui aussi ce samedi soir. La venue de Sofia Coppola, qui a présenté elle-même son film a été rendue possible par Chanel, l'un des partenaires du festival. Avec Juliette Binoche en clôture, sous le ciel gris rose de Paris au-dessus de la Cour Carrée, le Louvre a joué à la Croisette people bis un soir de juillet. Restait à voir en avant-première « L'agent secret » : 2h43 de déambulations dans Recife, jusqu'à près de 2 heures du matin. Oui c'était vraiment Cannes au Louvre.