Dernières actualités avec #PFAS


Le Parisien
5 days ago
- Science
- Le Parisien
« Un scandale sanitaire » : l'eau du robinet interdite à la consommation dans des communes des Ardennes et de Meuse
Les élus locaux déplorent un « scandale sanitaire ». La consommation d'eau du robinet est interdite dans plusieurs communes de France, après la découverte de taux anormaux de polluants éternels (PFAS) . Cette restriction, pour une durée indéterminée, concerne quatre villages de Meuse et 12 communes des Ardennes. « Tout ça entraîne beaucoup d'inquiétude, beaucoup de stress » au sein de la population, observe Manu Delgoffe, cofondateur d'un groupe Facebook dédié à la problématique, qui rassemble plus de 200 riverains. « La population est inquiète parce qu'a priori, cette pollution dure depuis de très nombreuses années. » Les mairies des villages du nord meusien, tous situés à proximité d'un cours d'eau, le Loison, doivent fournir en eau potable les 620 habitants qui ne peuvent plus consommer l'eau du robinet. Douze autres communes des Ardennes voisines, comptant 2 800 habitants au total, sont également concernées par l'interdiction de la consommation d'eau du robinet, qui pourrait courir au moins jusqu'au mois de décembre. À Villy, les taux de PFAS ont même atteint un record en France, à 2 729 ng/l, soit 27 fois la limite autorisée. « C'est plus qu'une crise sanitaire, c'est un scandale sanitaire », a évoqué auprès de Franceinfo , le maire de Villy, Richard Philbiche. Au cours d'une réunion publique qui a réuni plus d'une centaine de personnes dans ce petit village, la question de la durée de l'exposition a été posée mais les autorités n'ont pas su y répondre, indiquant simplement qu'une enquête et des analyses étaient en cours. Selon les préfectures de la Meuse et des Ardennes, la pollution pourrait être liée à l'épandage, sur des parcelles agricoles situées à proximité des captages d'eau potables, de boues papetières qui pourraient contenir des PFAS. « C'est une préoccupation, forcément » pour les services de l'État, a aussi reconnu le sous-préfet de Verdun, Xavier Pannecoucke. Celui-ci a évoqué une situation de « crise » et annoncé que si des faits illégaux expliquant la pollution étaient découverts, des signalements au procureur de la République seraient effectués par les autorités. Les PFAS peuvent avoir des effets délétères sur la santé humaine : malformations congénitales, baisse de la fertilité ou cancers rares. D'autres études évoquent encore un risque de maladie inflammatoire de l'intestin ou une fréquence accrue d'hypertension artérielle. « Ici, on ne sait pas à quel moment les PFAS sont passés dans l'eau, ni comment chacun d'entre vous va réagir » à cela, a répondu aux habitants inquiets la docteure Arielle Brunner, directrice de la Santé publique à l'Agence régionale de santé Grand Est. Aujourd'hui, en France, « on ne connaît pas la valeur à partir de laquelle il y a un impact sur la santé ». En attendant, les maires doivent distribuer à hauteur de deux litres d'eau potable par jour par habitant, ce qui représente un coût d'environ 22 000 euros par an à Han-lès-Juvigny par exemple.


Le Parisien
5 days ago
- Science
- Le Parisien
SEB et Tefal visés par une plainte d'ONG pour « pratiques commerciales trompeuses » sur leurs poêles en Téflon « sûres »
Le groupe électroménager SEB et sa filiale Tefal sont visés par une plainte d'ONG qui les accusent de « pratiques commerciales trompeuses » pour avoir affirmé que leurs poêles en Téflon étaient « sûres ». C'est ce qu'annoncent France Nature Environnement (FNE), Générations Futures et l'Association citoyenne et laïque des consommateurs (ACLC), dont la plainte a été envoyée au parquet de Paris mercredi. Dans une campagne publicitaire datant de 2024 ainsi que sur une communication figurant sur son site Internet, alors que le débat sur le danger des PFAS ou « polluants éternels » sortait du débat d'experts pour toucher le grand public, Tefal « assura (it) que les revêtements antiadhésifs de ses poêles sont reconnus comme sûrs car contenant du PTFE (polytétrafluoroéthylène, le nom scientifique du Téflon, NDLR) et non des PFOA », composés interdits . De ce fait, reprochent les associations, le groupe « omet de mentionner le risque de rejets dans l'environnement de substances en raison de l'utilisation de PTFE, tout au long du cycle de vie des produits ainsi que les risques sur la santé lors de l'utilisation des poêles de la marque ». « Il est inadmissible de communiquer de cette manière alors que la santé des populations, particulièrement des travailleuses et travailleurs, et de l'environnement est en jeu. Tefal doit rendre compte et être sanctionné », s'insurge Anne Roques, juriste de FNE, auprès de l'AFP. Pour étayer leur plainte, les associations s'appuient sur le Centre international de recherche contre le cancer (CIRC), une agence onusienne, qui a conclu à « l'insuffisance de données pour classifier le PTFE en tant que cancérogène, mais ne se prononce pas sur l'absence de cancérogénicité ni sur le fait que le PTFE est sûr ». Interrogé par l'AFP en avril 2024, le CIRC n'avait pas souhaité commenter les affirmations de SEB sur l'innocuité du Téflon, « en raison de l'ancienneté » de ses évaluations. Les ONG invoquent aussi une étude de novembre 2023 en Corée du Sud qui « met en évidence que les microparticules de PTFE génèrent des effets nocifs sur la santé tels que des inflammations ». Au printemps 2024, les députés ont adopté une proposition de loi écologiste visant à restreindre la fabrication et la vente de produits contenant des PFAS ou « polluants éternels », excluant toutefois les ustensiles de cuisine, après une forte mobilisation des fabricants notamment de Tefal. Le texte définitif, promulgué en février 2025, conserve cette exclusion. Présentes dans une multitude d'objets de la vie courante, les substances per- et polyfluoroalkylées, qui se comptent par milliers, doivent leur surnom de « polluants éternels » à leur capacité d'accumulation et de persistance dans les milieux naturels et les organismes des êtres vivants, et leurs effets toxiques avérés scientifiquement sur l'environnement et la santé.


Le HuffPost France
04-07-2025
- Science
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À cause des polluants éternels dans l'eau du robinet, les habitants de ces 16 communes interdits d'en boire
POLLUTION - Interdiction sans limite de temps. La consommation d'eau du robinet sera interdite dans les jours à venir dans seize communes après la découverte de taux anormaux de PFAS, dits « polluants éternels ». La consommation d'eau du robinet pour la boire ou préparer des biberons sera interdite à partir du 10 juillet dans douze communes des Ardennes comptant un total de 2800 habitants, a indiqué ce vendredi 4 juillet la préfecture des Ardennes dans un communiqué co-signé avec l'Agence régionale de santé du Grand-Est. Avant cela, la même mesure s'appliquera dès samedi, à quatre communes de la Meuse, 620 habitants à elles quatre, selon un communiqué de la préfecture publié jeudi soir. Tous les villages concernés dans la Meuse sont situés au bord du même cours d'eau, le Loison. Les communes touchées dans les Ardennes se situent toutes dans le sud du département, à proximité de la rivière Meuse ou de l'un de ses affluents. Aucune des deux préfectures ne précise la durée de cette interdiction. Ces restrictions font suite à la découverte de taux de PFAS supérieurs à la limite légale de 100 nanogrammes par litre (ng/l) dans l'eau distribuée. Une loi sur les polluants éternels promulguée début 2025 prévoit notamment d'inclure les PFAS dans le contrôle sanitaire des eaux potables. Un taux record de PFAS découvert La préfecture des Ardennes reconnaît que, dans les communes du département touchées, « la concentration totale des 20 principaux PFAS dépasse, de façon persistante et très importante, la limite réglementaire ». Selon France 3 et le média Disclose, dans 17 communes à cheval entre la Meuse et les Ardennes, les taux de PFAS détectés dépassent de 3 à 27 fois cette limite, jusqu'à 2729 ng/L à Villy (Ardennes). Un record en France. La source utilisée par le village de Villy est si polluée qu'on « ne peut pas la traiter, on ne peut pas rattraper le taux », regrette Richard Pilbiche, son maire. Les PFAS, pour substances per- et polyfluoroalkylées, dits « polluants éternels », peuvent avoir des effets délétères sur la santé humaine : augmentation du taux de cholestérol, cancers, effets sur la fertilité et le développement du foetus, etc. Massivement utilisés dans l'industrie depuis le milieu du XXe siècle, par exemple pour fabriquer des poêles antiadhésives, des vêtements imperméables ou des cosmétiques, ils sont, comme leur nom l'indique, extrêmement difficiles à éliminer une fois dans l'eau ou les sols. Une distribution d'eau à organiser En l'occurrence, « la pollution pourrait être liée à l'épandage, sur des parcelles agricoles situées à proximité des captages d'eau potable, de boues papetières susceptibles de contenir des PFAS », selon les deux préfectures, bien que « cette origine reste à confirmer ». Richard Pilbiche accuse une usine de papeterie des environs d'avoir, au-delà de l'épandage effectué dans des champs des environs, « enfoui des tas entiers (de boues papetières) sur un terrain juste au-dessus de notre source », provoquant ces taux extrêmement élevés. La préfecture de la Meuse demande aux communes concernées, « personnes responsables de la production et de la distribution d'eau, d'assurer la distribution de bouteilles aux habitants ». Pour Villy, cela représente une dépense de 18 000 euros sur un an. « On va payer l'eau 100 fois plus cher » que si elle était captée à la source, assure-t-il. Le préfet des Ardennes enjoint les communes touchées « à mettre en place, dans les meilleurs délais, un plan d'actions pour réduire de façon satisfaisante le taux de PFAS dans l'eau et rendre de nouveau l'eau conforme aux normes en vigueur. »


Le Figaro
04-07-2025
- Science
- Le Figaro
PFAS : l'eau du robinet interdite à la consommation dans 16 communes de la Meuse et des Ardennes
La consommation d'eau du robinet sera interdite dans les jours à venir dans quatre communes de la Meuse et 12 des Ardennes après la découverte de taux anormaux de PFAS, dits «polluants éternels», ont indiqué les préfectures. La consommation d'eau du robinet pour la boire ou préparer des biberons sera interdite à partir du jeudi 10 juillet dans douze communes des Ardennes comptant un total de 2800 habitants, a indiqué vendredi la préfecture des Ardennes dans un communiqué cosigné avec l'Agence régionale de santé du Grand Est. Avant cela, la même mesure s'appliquera dès samedi, à quatre communes de la Meuse, 620 habitants à elles quatre, selon un communiqué de la préfecture publié jeudi soir. Aucune des deux préfectures ne précise la durée de cette interdiction. Publicité Tous les villages concernés dans la Meuse sont situés au bord du même cours d'eau, le Loison. Les communes touchées dans les Ardennes se situent quant à elles toutes dans le sud du département, à proximité de la rivière Meuse ou de l'un de ses affluents. Des taux de PFAS largement supérieurs aux seuils légaux Ces restrictions font suite à la découverte de taux de PFAS supérieurs à la limite légale de 100 nanogrammes par litre (ng/l) dans l'eau distribuée. Une loi sur les polluants éternels promulguée début 2025 prévoit notamment d'inclure les PFAS dans le contrôle sanitaire des eaux potables. La préfecture des Ardennes reconnaît que, dans les communes du département touchées, «la concentration totale des 20 principaux PFAS dépasse, de façon persistante et très importante, la limite réglementaire». Selon France 3 et le média Disclose, dans 17 communes à cheval entre la Meuse et les Ardennes, les taux de PFAS détectés dépassent de 3 à 27 fois cette limite, jusqu'à 2.729 ng/l à Villy (Ardennes). Un record en France. La source utilisée par le village de Villy est si polluée qu'on «ne peut pas la traiter, on ne peut pas rattraper le taux», regrette Richard Pilbiche, son maire. Interrogations sur l'origine de ces PFAS Les PFAS, pour substances per- et polyfluoroalkylées, dits «polluants éternels», peuvent avoir des effets délétères sur la santé humaine: augmentation du taux de cholestérol, cancers, effets sur la fertilité et le développement du fœtus, etc. Massivement utilisés dans l'industrie depuis le milieu du XXe siècle, par exemple pour fabriquer des poêles antiadhésives, des vêtements imperméables ou des cosmétiques, ils sont, comme leur nom l'indique, extrêmement difficiles à éliminer une fois dans l'eau ou les sols. Publicité En l'occurrence, «la pollution pourrait être liée à l'épandage, sur des parcelles agricoles situées à proximité des captages d'eau potable, de boues papetières susceptibles de contenir des PFAS», selon les deux préfectures, bien que «cette origine reste à confirmer». Mesures de prévention La préfecture de la Meuse demande aux communes concernées, «personnes responsables de la production et de la distribution d'eau, d'assurer la distribution de bouteilles aux habitants». Pour Villy, cela représente une dépense de 18.000 euros sur un an. «On va payer l'eau 100 fois plus cher» que si elle était captée à la source, assure-t-il. Le préfet des Ardennes enjoint les communes touchées «à mettre en place, dans les meilleurs délais, un plan d'actions pour réduire de façon satisfaisante le taux de PFAS dans l'eau et rendre de nouveau l'eau conforme aux normes en vigueur.»


Le Parisien
04-07-2025
- Science
- Le Parisien
« Polluants éternels » : l'eau du robinet interdite à la consommation dans quatre communes de la Meuse
La consommation d'eau du robinet sera interdite à partir de samedi dans quatre communes de la Meuse. En cause ? La découverte de taux anormaux de PFAS, dits « polluants éternels » , comme indiqué par la préfecture dans un communiqué. La consommation d'eau du robinet , pour la boire ou préparer des biberons, sera interdite dans les communes de Juvigny-sur-Loison, Louppy-sur-Loison, Han-lès-Juvigny et Remoiville, 620 habitants à elles quatre, selon un communiqué de la préfecture publié jeudi soir, qui ne précise pas la durée de cette interdiction. Tous ces villages sont situés au bord du même cours d'eau, le Loison. Cela fait suite à la découverte de taux de PFAS supérieurs à la limite légale de 100 nanogrammes par litre (ng/l) dans l'eau distribuée. Selon France 3 et le média Disclose, dans 17 communes à cheval entre la Meuse et les Ardennes, les taux de PFAS détectés dépassent de 3 à 27 fois cette limite, jusqu'à 2 729 ng/l à Villy (Ardennes). Un record en France. Selon ces mêmes médias, la préfecture des Ardennes s'apprêtait à prendre des mesures similaires pour les communes polluées dans ce département. Les PFAS, pour substances per- et polyfluoroalkylées, dits « polluants éternels », peuvent avoir des effets délétères sur la santé humaine : augmentation du taux de cholestérol, cancers, effets sur la fertilité et le développement du fœtus… Massivement utilisés dans l'industrie depuis le milieu du XXe siècle, par exemple pour fabriquer des poêles antiadhésives, des vêtements imperméables ou des cosmétiques, ils sont, comme leur nom l'indique, extrêmement difficiles à éliminer une fois dans l'eau ou les sols. En l'occurrence, « la pollution pourrait être liée à l'épandage, sur des parcelles agricoles situées à proximité des captages d'eau potable, de boues papetières susceptibles de contenir des PFAS » , selon la préfecture de la Meuse, bien que « cette origine reste à confirmer ». « Il revient aux communes précitées, personnes responsables de la production et de la distribution d'eau, d'assurer la distribution de bouteilles aux habitants selon les modalités qu'elles définiront », précise la préfecture.