Au Brésil, ce sanctuaire de biodiversité est devenu un refuge pour les jaguars menacés par les feux
DÉCRYPTAGE - Dans le nord du Pantanal, une population unique de jaguars a résisté aux feux de forêt et au changement climatique en migrant dans une zone humide protégée.
« Dès qu'on pose le pied à terre en sortant du bateau, on voit déjà les empreintes de jaguar », s'émerveille Charlotte Eriksson, chercheuse au département des sciences de la conservation de l'université de l'Oregon, aux États-Unis. Depuis 2017, son équipe étudie les jaguars de la réserve écologique de Taiama, située au nord du Pantanal brésilien, qui s'étend sur plus de 14.000 hectares. C'est la plus grande zone humide d'eau douce au monde, accessible après cinq heures de bateau, sans route ou autre accès disponible. Les jaguars présents sur ce territoire sont des animaux uniques puisqu'ils se nourrissent principalement de proies aquatiques, régime peu commun pour ces félins, et qu'ils sont très sociaux, acceptant de partager leur territoire avec d'autres jaguars de la même région.
Une étude sur ces grands félins a été publiée dans le journal Global Change Biology . À l'origine de ces travaux, un événement catastrophique survenu en 2020 : « Le plus grand incendie jamais enregistré…
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Ce jardin, au cœur des Alpes et perché à 800 m d'altitude à flanc de colline, est l'un des plus beaux de France
8 000 plantes. Telle est la quantité abritée par le jardin botanique de la Jaÿsinia, à Samoëns, en Haute-Savoie. Sur cet espace de 3,5 hectares poussent 5 000 espèces venues de plusieurs zones montagneuses des cinq continents. Cette collection remarquable lui vaut d'être classé « Jardin remarquable de France ». L'histoire de ce jardin est liée à une donatrice : Marie-Louise Cognacq-Jaÿ. Originaire de Samoëns, celle qui, avec son mari, a fondé les magasins La Samaritaine a décidé de créer un jardin botanique sur les pentes d'une colline où, raconte-t-on, elle faisait paître les chèvres étant enfant. Acheté en 1903, le terrain est inauguré et donné au village en 1906. C'est désormais le Muséum d'Histoire naturelle de Paris qui en assure la gestion. À 800 mètres d'altitude, le jardin offre 3 km de chemins en lacets qui permettent d'appréhender la variété des plantes de montagne, au fil de petits ruisseaux, étangs, marais et cascades. Si les cinq continents sont représentés, l'espace se divise en huit zones géographiques : Amérique, Chine, Japon, Sibérie, Balkans, Nouvelle-Zélande, Afrique du Nord, Méditerranée et Alpes. Pour la zone Europe, on trouve le chardon bleu, l'Eryngium, l'Echinops ritro subsp. ruthenica, ainsi que différents types de cornouillers ou de tilleuls. Pour les Balkans, c'est le crocus qui se distingue. Le cèdre représente le Proche-Orient, le séquoia l'Amérique. L'Asie est notamment illustrée par la pivoine du révérend père Delavay ou le lys des crapauds, précise le site de la ville de Samoëns . La véronique arbustive provient, elle, de la lointaine Nouvelle-Zélande. Il n'y en a pas que pour les yeux. Selon les saisons, le jardin dégage de douces senteurs, comme celle de l'arbre à caramel en automne. Ses feuilles tombées au sol, humides de rosée, laissent flotter un parfum caramélisé. À presque 120 ans d'existence, le jardin de la Jaÿsinia n'est pas uniquement dédié à la visite. Il a également une mission scientifique. En 1935, un laboratoire de biologie végétale y a été inauguré à l'initiative du neveu de la fondatrice. Christian Chauplannaz, qui en assure aujourd'hui la direction, collecte les graines dans le jardin, les nettoie, puis les envoie à près de 800 destinataires à travers le monde. Informations pratiques : le jardin est ouvert tous les jours de 8 h à 12 h et de 13 h 30 à 19 h. L'entrée est gratuite. La durée de la visite est estimée à 1 h 45.
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