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Droits de douane : un accord avec les États-Unis est «à portée de main», estime l'UE

Droits de douane : un accord avec les États-Unis est «à portée de main», estime l'UE

Le Figaro24-07-2025
Selon un porte-parole de la Commission européenne, les États-Unis et Bruxelles sont proches de signer un accord commercial, qui solderait leur bras de fer sur les surtaxes douanières.
Bientôt la fumée blanche ? Un accord commercial entre l'Union européenne et les États-Unis qui solderait le bras de fer sur les droits de douane est «à portée de main», a indiqué ce jeudi un porte-parole de la Commission européenne. «En ce qui concerne un accord ou un résultat, nous croyons qu'un tel résultat est à portée de main, et nous mettons tout en œuvre pour l'offrir aux citoyens de l'UE», a affirmé devant la presse ce porte-parole Olof Gill.
Le chancelier allemand Friedrich Merz avait évoqué mercredi, aux côtés du président français Emmanuel Macron, des «décisions» imminentes dans ces négociations commerciales, qui ont déjà connu de multiples rebondissements depuis le retour de Donald Trump à la Maison Blanche. Selon plusieurs sources européennes, l'accord prévoit des surtaxes douanières de 15% sur les exportations européennes à destination des États-Unis, avec des exemptions notamment sur l'aéronautique, les spiritueux ou certains médicaments.
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Un accord séparé concerne l'acier. Les importations en provenance d'Europe seraient encadrées par des quotas et tout dépassement serait taxé à hauteur de 50%, selon des diplomates. Et pour mettre toutes les chances de leur côté, les Européens regardent également, selon ces sources, l'accord scellé cette semaine entre États-Unis et Japon. Celui-ci prévoit des droits de douane fixés à 15%, mais aussi des investissements japonais importants aux États-Unis.
Éventuelles représailles
Ce projet d'accord global reste toutefois suspendu au feu vert du président américain. Il avait déjà rejeté une précédente version plus favorable à l'UE, avec des droits de douane fixés à 10%. Les États-Unis sont «en négociations sérieuses avec les Européens», a-t-il assuré mercredi. Et, «s'ils acceptent d'ouvrir l'Union aux entreprises américaines, alors nous leur permettrons de payer des droits de douane plus réduits», a ajouté Donald Trump.
Et en cas d'échec, les Européens ont annoncé jeudi avoir mis la dernière main à d'éventuelles représailles : une liste de marchandises américaines qui seraient taxées pour un total de 93 milliards d'euros, à compter du 7 août. Donald Trump avait pris l'Union européenne de court le 12 juillet en décrétant des droits de douane de 30% sur toutes les importations en provenance de l'UE à compter du 1er août.
L'Union européenne entend cette fois «montrer ses muscles», selon un diplomate à Bruxelles. Et elle est prête à dégainer son «bazooka» en cas d'échec à la fin du mois, ont assuré plusieurs diplomates européens. Celui-ci, «l'instrument anti-coercition», a été conçu pour être le «moyen de dissuasion le plus puissant» à disposition de l'UE, selon le porte-parole de la Commission. Il permet, entre autres, le gel de l'accès aux marchés publics européens ou le blocage de certains investissements. Sa mise en œuvre requiert la majorité qualifiée des pays de l'UE, désormais acquise, grâce au soutien de l'Allemagne, auparavant réticente, selon ces sources.
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