
Affaire «Canne à sucre» : 17 personnes, dont le cerveau algérien, renvoyées aux assises
Ce dossier surnommé «Canne à sucre» lie un groupe spécialisé dans le blanchiment que dirigerait Mourad Douadi, Algérien de 45 ans en fuite et possiblement localisé à Dubaï, et un autre groupe spécialiste de l'importation transnationale de stupéfiants qu'aurait coordonné Adalberto Patino Pareja, Colombien de 65 ans en détention provisoire en France.
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Une enquête commencée en 2021
Selon des éléments de l'enquête dont l'AFP a eu connaissance, l'enquête a débuté par un signalement début 2021 de l'Inspection du travail contre une société qui aurait fraudé le dispositif d'aide au chômage partiel pendant l'épidémie de Covid-19.
De découvertes en découvertes, les enquêteurs du Service d'enquêtes judiciaires des finances (douanes) puis de l'Ofast (Office antistupéfiants) pensent avoir mis à jour un premier réseau dédié à la logistique, basé sur une myriade de sociétés et dont le cerveau serait Mourad Douadi.
Celui-ci a déjà été condamné en 2018 avec 35 autres prévenus dans le volet le plus spectaculaire de la fraude dite à la taxe carbone, 385 millions d'euros détournés au fisc français. L'autre filière, colombienne, aurait permis ou tenté de permettre l'importation de stupéfiants, et serait liée au «Clan del Golfo», le plus grand cartel de drogue du pays.
Plusieurs affaires liées par la justice
Une vague d'interpellations a eu lieu au printemps 2022, au moment où une livraison arrivée en France devait filer en Espagne pour être traitée par l'équipe de Colombiens surnommés les «chimistes» ou les cuisiniers. Ces derniers auraient eu pour mission d'«extraire» de la cargaison de 22 tonnes de canne à sucre une quantité de cocaïne se chiffrant possiblement en centaines de kilos.
La justice lie aussi à ces deux filières la saisie à Carthagène (Colombie) en 2021 d'une cargaison de 600 kg de cocaïne dissimulés dans 75 tonnes de sable destinée au Havre; ou encore deux saisies de 200 kg, à chaque fois, de méthamphétamine aux Pays-Bas et en Allemagne, soit une valeur estimée à 88 millions d'euros.
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Si la Cour d'appel confirme la tenue d'une audience, celle-ci se tiendra devant la cour d'assises spécialement composée, et Mourad Douadi sera jugé par défaut notamment pour direction d'un groupement ayant pour objet le trafic de stupéfiants, un crime passible de la réclusion criminelle à perpétuité. Dix des accusés sont actuellement détenus, tandis que trois autres, dont Mourad Douadi, font l'objet d'un mandat d'arrêt.
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