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Pourquoi les chaussures moches cartonnent

Pourquoi les chaussures moches cartonnent

Le Soira day ago
Tongs à talons, sandales à froufrous, sabots de jardin revisités, sneakers aux proportions exagérées, boots pantoufles… Au cours des dernières années, on a vu se multiplier les modèles de chaussures à l'esthétique douteuse. Pourtant, dès leur apparition sur les réseaux et dans la presse spécialisée, ces chaussures affolent les modeux et modeuses, qui ne rêvent que d'une chose : les acquérir, les porter, et surtout être vus avec elles ! Dernières en date : les tongs sculpturales nées de la collaboration entre Havaïanas et Zellerfeld ; un modèle pensé pour « repousser les limites de la tong » (disponible en magasin en septembre). Car aujourd'hui, on ne se moque plus de la chaussure moche, on l'adule ! Plusieurs facteurs pourraient expliquer ce phénomène…
La nécessité de surprendre
La fascination du monde de la mode pour le « moche », ou du moins pour tout ce qui sort de la norme, ne date pas d'hier. C'est même l'un de ses fondements : la mode se nourrit de nouveauté, de surprise… L'inventivité n'est pas une qualité bienvenue, elle est primordiale.
Pour tout créateur, amener quelque chose d'inattendu, de décalé… est une façon d'exister et de se démarquer. C'est en partie pour cela que des maisons renommées ont associé leur nom avec des marques de chaussures peu flatteuses. On pense à Balenciaga et Swarovski qui ont travaillé avec Crocs, à Manolo Blahnik et Dior qui se sont associées à Birkenstock…
La fonction avant l'esthétique
Dans le cas de nombreux modèles, l'argument invoqué par ceux qui les adoptent est tout simplement le confort. Si, voici quelques années encore, il était impensable de s'afficher à une soirée ou à un événement avec des chaussures sabots, ces modèles ayant été entre-temps validés par des marques haut de gamme, il n'y a désormais plus aucune gêne à les porter.
Un acte de rébellion
Certains y voient enfin une forme de rébellion. Tout ce qui sort du cadre est synonyme de créativité, de transgression des règles, et au final, d'une forme de liberté. Porter une tenue ou un accessoire qui heurte le regard est vu comme un acte de provocation ou d'affirmation de soi, de sa volonté de sortir du lot.
Si moche que ça devient presque joli
Tout ce qui, au départ, nous semble bizarre ou moche, à force d'être répété, encensé, porté par des célébrités influentes, devient « normal », voire carrément désirable. Ce principe ne s'applique d'ailleurs pas qu'aux chaussures, comme en attestent la désormais incontournable tradition des pulls de Noël ou le récent succès des poupées Labubu.
En parlant des Labubu, découvrez en vidéo pourquoi les blind box connaissent une folle success-story :
Reste à voir si, sur la longueur, à force de rentrer dans la norme, tous ces objets – en particulier les éditions spéciales et autres fruits de collab' – ne vont pas tout simplement finir dans le placard… pour être remplacés illico par le nouvel objet à la mode, encore plus moche !
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Le corps du streamer Jean Pormanove, décédé lundi lors d'un live sur la plateforme Kick, sera autopsié jeudi matin, a indiqué mercredi le procureur de Nice, faisant état par ailleurs d'auditions et saisies de matériels dans l'enquête sur la mort en direct de cet homme de 46 ans. « Plusieurs auditions de personnes présentes au moment du décès ont été faites sans qu'à ce stade elles permettent de donner une orientation quant aux causes de celui-ci », déclare le procureur Damien Martinelli dans un communiqué. Raphaël Graven, connu en ligne sous les pseudos Jean Pormanove ou JP, est mort dans la nuit de dimanche à lundi à Contes, au nord de Nice, après plus de 12 jours de diffusion vidéo en direct, le montrant, au côté d'un autre homme surnommé Coudoux, violenté et humilié par deux partenaires connus sous les pseudos de NarutoVie et Safine. « De nombreuses saisies de matériels et vidéos » ont été réalisées « afin notamment de préciser les faits intervenus en amont du décès et susceptibles d'avoir pu contribuer à celui-ci », indique le procureur de Nice. L'enquête de la PJ de Nice, ouverte pour « recherche des causes de la mort », s'inscrit « en parallèle » de celle ouverte le 16 décembre 2024 après la diffusion d'un article de Mediapart sur de précédentes vidéos dans lesquelles « des personnes susceptibles d'être vulnérables faisaient l'objet de violences et d'humiliations parfois encouragées par des versements d'argent des spectateurs », ajoute le magistrat. Dans le cadre de cette enquête, NarutoVie et Safine avaient été placés en garde à vue le 8 janvier 2025, et « les personnes apparaissant comme victimes des violences et humiliations entendues », poursuit-il. Lors de leurs auditions, Jean Pormanove et Coudoux « contestaient fermement être victimes de violences, indiquant que les faits s'inscrivaient dans des mises en scène visant à 'faire le buzz' pour gagner de l'argent ». Selon le magistrat, Coudoux avait déclaré gagner jusqu'à 2.000 euros par mois, Jean Pormanove évoquant « des sommes à hauteur de 6.000 euros » via « une société qu'il avait créée (et) sur la base des contrats établis avec les plateformes ». « L'un et l'autre indiquaient n'avoir jamais été blessés, être totalement libres de leurs mouvements et de leurs décisions et refusaient d'être examinés par un médecin et un psychiatre », ajoute le procureur. Mercredi matin, la plateforme australienne Kick indique sur X que « tous les co-streamers ayant participé à cette diffusion en direct ont été bannis dans l'attente de l'enquête en cours ». La plateforme, qui s'engage à « collaborer pleinement avec les autorités », affirme également entreprendre une « révision complète » de son contenu en français.

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Tongs à talons, sandales à froufrous, sabots de jardin revisités, sneakers aux proportions exagérées, boots pantoufles… Au cours des dernières années, on a vu se multiplier les modèles de chaussures à l'esthétique douteuse. Pourtant, dès leur apparition sur les réseaux et dans la presse spécialisée, ces chaussures affolent les modeux et modeuses, qui ne rêvent que d'une chose : les acquérir, les porter, et surtout être vus avec elles ! Dernières en date : les tongs sculpturales nées de la collaboration entre Havaïanas et Zellerfeld ; un modèle pensé pour « repousser les limites de la tong » (disponible en magasin en septembre). Car aujourd'hui, on ne se moque plus de la chaussure moche, on l'adule ! Plusieurs facteurs pourraient expliquer ce phénomène… La nécessité de surprendre La fascination du monde de la mode pour le « moche », ou du moins pour tout ce qui sort de la norme, ne date pas d'hier. C'est même l'un de ses fondements : la mode se nourrit de nouveauté, de surprise… L'inventivité n'est pas une qualité bienvenue, elle est primordiale. Pour tout créateur, amener quelque chose d'inattendu, de décalé… est une façon d'exister et de se démarquer. C'est en partie pour cela que des maisons renommées ont associé leur nom avec des marques de chaussures peu flatteuses. On pense à Balenciaga et Swarovski qui ont travaillé avec Crocs, à Manolo Blahnik et Dior qui se sont associées à Birkenstock… La fonction avant l'esthétique Dans le cas de nombreux modèles, l'argument invoqué par ceux qui les adoptent est tout simplement le confort. Si, voici quelques années encore, il était impensable de s'afficher à une soirée ou à un événement avec des chaussures sabots, ces modèles ayant été entre-temps validés par des marques haut de gamme, il n'y a désormais plus aucune gêne à les porter. Un acte de rébellion Certains y voient enfin une forme de rébellion. Tout ce qui sort du cadre est synonyme de créativité, de transgression des règles, et au final, d'une forme de liberté. Porter une tenue ou un accessoire qui heurte le regard est vu comme un acte de provocation ou d'affirmation de soi, de sa volonté de sortir du lot. Si moche que ça devient presque joli Tout ce qui, au départ, nous semble bizarre ou moche, à force d'être répété, encensé, porté par des célébrités influentes, devient « normal », voire carrément désirable. Ce principe ne s'applique d'ailleurs pas qu'aux chaussures, comme en attestent la désormais incontournable tradition des pulls de Noël ou le récent succès des poupées Labubu. En parlant des Labubu, découvrez en vidéo pourquoi les blind box connaissent une folle success-story : Reste à voir si, sur la longueur, à force de rentrer dans la norme, tous ces objets – en particulier les éditions spéciales et autres fruits de collab' – ne vont pas tout simplement finir dans le placard… pour être remplacés illico par le nouvel objet à la mode, encore plus moche !

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Les collaborations font aujourd'hui partie intégrante du petit monde de la mode. L'une des dernières en date est celle entre la chanteuse SZA et Vans. Cette association va durer plusieurs années et s'annonce plus que prometteuse. Et pour cause, SZA va devenir la directrice artistique de la marque californienne. « Avec ses 5 Grammy Awards et son statut de phénomène culturel, elle va apporter sa vision et son style pour imaginer des campagnes inédites et créer des collections exclusives » apprend-on dans un communiqué de presse. Pour sa première création, SZA a revisité la Knu Skool noire & blanche, l'une des pièces les plus emblématiques de Vans. Mais avant SZA et Vans, d'autres associations ont marqué la mode. Rihanna Fenty x Puma Les débuts de l'association entre Puma et Rihanna remontent à 2014. En dix ans d'existence, elle a donné lieu à des pièces cultes, à commencer par la Creeper. Le modèle s'inspire de la Puma Suede avec pour particularité d'avoir une semelle surélevée. Cette dernière a d'abord été disponible en blanc, avant de devenir noire et camel. Preuve de son succès, la Creeper a été nommée sneaker de l'année en 2016 aux Footwear News Achievement Awards. À lire aussi Pourquoi les chaussures moches cartonnent La collaboration entre Puma et Rihanna, c'est aussi ces chaussons-claquettes à fausse fourrure. Certains trouveront ça kitsch, d'autres osé. Les it-girl n'avaient pas tardé à l'adopter à l'instar de Kendall Jenner et Gigi Hadid. Fenty x Puma a également marqué les esprits sur les red carpets. En 2018, un défilé avait été organisé au Park Avenue Armory de New York. Rihanna y avait fait une apparition remarquée sur une moto pour le final. Après une pause à la fin des années 2010, Fenty x Puma est revenu sur le devant de la scène en 2023 avec les sneakers Avanti inspirés des crampons de foot. Kanye West x Adidas C'est en 2015 que l'association entre Kanye West, désormais nommé Ye, et Adidas voit le jour sous le nom de YEEZY. YEEZY devient très vite un phénomène culturel, mêlant musique, design futuriste et stratégie marketing puissante. Kanye West obtient à l'époque un contrôle créatif inédit chez Adidas. Il imagine des pièces esthétiques empreintes de minimalisme, souvent inspirées de la science-fiction. On peut citer les Yeezy Boost 350, les 700, les Foam Runners ou encore les Slides devenus des best sellers et dans certains cas des pièces de collection, souvent disponibles en éditions limitées. YEEZY s'est aussi diversifié dans le prêt-à-porter sous le nom de Yeezy Season avec des coupes oversize, des tons neutres, et son refus des codes traditionnels de la mode. Cette association est un succès économique : plus d'un milliard de dollars a été généré en un an relançant ainsi la machine Adidas qui s'est véritablement ouverte au streetwear. Mais en 2022, la firme allemande décide de mettre fin à la collaboration suite aux propos antisémites tenus par Kanye West. Malgré la fin officielle, la marque a continué à écouler des stocks Yeezy en 2023 – 2024, sans associer directement son image à celle de l'artiste. On continue de parler people avec en vidéo les confessions estivales de la chanteuse belge Rori : Lady Gaga x Versace En 2021, Lady Gaga collabore avec Versace à l'occasion des 10 ans de son album Born This Way. Cet opus a marqué la carrière de la chanteuse américaine avec ses messages forts prônant la tolérance et l'acceptation de soi. La collaboration entre l'interprète de Bad Romance et la marque de luxe italienne a donné lieu à une capsule au profit de la Fondation Born This Way, l'association caritative de Lady Gaga qui soutient la santé mentale des jeunes, notamment ceux de la communauté LGBTQIA. Parmi les pièces phares, on retrouvait un t-shirt et un béret assortis, ornés de nuances arc-en-ciel et du logo de la Meduse, l'emblème de la maison Versace. Mais la pièce maîtresse était une réplique sur mesure de la veste en cuir Versace que Lady Gaga portait lors de sa tournée Born This Way Ball. Impossible de passer à côté avec ses épaules marquées et sa maille métallique. La nouvelle version imaginée dans le cadre de la capsule a été réalisée à la main dans l'atelier milanais de la firme italienne et a nécessité 400 heures de travail. Pharrell Williams x Chanel On associe aujourd'hui Pharrell Williams à Louis Vuitton dont il est le directeur des collections homme depuis 2023. Véritable icône des temps modernes, l'artiste américain a réussi à se faire un nom dans le monde de la mode. Mais avant Louis Vuitton, Pharrell a collaboré avec Chanel en 2019. Une association loin d'être étonnante quand on sait que le chanteur était un proche de Karl Lagerfeld, l'ancien directeur artistique de la maison Chanel jusqu'à son décès. La collection, colorée et unisexe, mêlait l'ADN de Chanel avec le tweed, les perles, les logos, à l'univers pop et street de Pharrell : caractérisé par des sweats, des t-shirts, des lunettes et des accessoires funky. Les pièces étaient modernes, rafraîchissantes donnant à Chanel une vision plus urbaine.

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