logo
Le déficit commercial canadien se creuse encore davantage en juin

Le déficit commercial canadien se creuse encore davantage en juin

Le Figaroa day ago
Le déficit commercial du Canada s'est accru en juin, passant de 5,5 milliards de dollars le mois d'avant à 5,9 milliards de dollars (3,71 millions d'euros), selon des données publiées mardi par l'agence nationale de statistique. Les importations de juin, en hausse de 1,4%, étaient principalement attribuables à l'expédition «de valeur élevée» d'une pièce d'équipement pour un projet pétrolier offshore au large de Terre-Neuve, dans l'est du pays. Les exportations totales ont-elles augmenté de 0,9%, une deuxième hausse d'affilée après le «plus important recul» des cinq dernières années, enregistré en avril, dans le contexte de la guerre tarifaire lancée par l'administration Trump aux États-Unis.
Les échanges commerciaux entre les deux pays nord-américains ont légèrement rebondi malgré des exportations toujours inférieures à ce qu'elles étaient un an plus tôt. En juin, les exportations du Canada vers son voisin du sud ont augmenté de 3,1% mais continuent d'être «inférieures de 12,5% à celles de juin 2024», précise Statistique Canada dans un communiqué. Les importations en provenance des États-Unis ont progressé de 2,6% après avoir affiché trois baisses mensuelles consécutives. «Les données d'aujourd'hui laissent présager une reprise des échanges bilatéraux, mais en réalité les importations sont gonflées par une expédition spécifique, de grande valeur», a commenté dans une note l'économiste de la banque CIBC, Andrew Grantham.
Publicité
«Les exportations canadiennes vers les pays autres que les États-Unis semblent se porter plutôt bien»
Selon Marc Ercolao, économiste de la banque TD, la faiblesse des échanges et l'incertitude du commerce frontalier ne montrent aucun signe de répit de par l'incapacité du Canada et des États-Unis à conclure un nouvel accord commercial. Vendredi, la Maison-Blanche a augmenté à 35% les droits de douane sur les produits canadiens non couverts par un accord commercial préexistant, l'accord Canada-États-Unis-Mexique (ACEUM). «Sur une note plus positive, les exportations canadiennes vers les pays autres que les États-Unis semblent se porter plutôt bien», a commenté Marc Ercolao.
Les ministres canadiens des Finances et des Affaires étrangères sont cette semaine en visite à Mexico pour renforcer les partenariats commerciaux entre le Canada et le Mexique. Selon les économistes, les exportations canadiennes devraient lentement reprendre de la vigueur après le creux historique d'avril, provoqué par les droits de douane de l'administration Trump.
Orange background

Essayez nos fonctionnalités IA

Découvrez ce que Daily8 IA peut faire pour vous :

Commentaires

Aucun commentaire pour le moment...

Articles connexes

Le dollar morose avant l'entrée en vigueur des droits de douane américains
Le dollar morose avant l'entrée en vigueur des droits de douane américains

Le Figaro

time3 hours ago

  • Le Figaro

Le dollar morose avant l'entrée en vigueur des droits de douane américains

Le dollar recule mercredi à la veille de la mise en place des droits de douane américains, qui ajoutent aux craintes de ralentissement de l'économie américaine. Vers 19H30 GMT, le billet vert reculait de 0,74% face à la monnaie unique, à 1,1662 dollar pour un euro et perdait 0,47% face à la devise britannique, à 1,3363 dollar pour une livre. Le Dollar index, qui compare la monnaie américaine à un panier d'autres grandes devises, lâchait pour sa part 0,62% à 98,17 points. «Les droits de douane constituent une menace réelle pour la demande d'actifs américains», dont le dollar, résume auprès de l'AFP Christopher Vecchio, de Tastylive. À partir de jeudi, les produits de l'Union européenne, du Japon ou de la Corée du Sud seront taxés à hauteur de 15%, ceux du Royaume-Uni à 10%. L'Indonésie subira 19%, le Vietnam et Taïwan 20%. Publicité Alors que les droits de douane de 50% sur les produits brésiliens sont entrés en vigueur mercredi, Donald Trump a aussi ajouté 25% supplémentaires sur les produits indiens, reprochant à New Delhi ses achats de pétrole russe. Initialement, «l'idée était que le dollar pourrait bénéficier d'un avantage parce que l'économie (américaine, NDLR) gardait la tête hors de l'eau tant bien que mal», commente M. Vecchio. Mais les guerres commerciales, auxquelles s'ajoutent des indicateurs économiques en deçà des attentes, sont venues rebattre les cartes. Taux d'intérêt Le «buck», autre surnom de la monnaie américaine, a été particulièrement plombé par un rapport décevant sur l'emploi américain en juillet publié vendredi. En particulier, le nombre d'emplois censés avoir été créés pendant les mois de mai et de juin a été fortement révisé à la baisse. Les chiffres corrigés (19.000 en mai et 14.000 en juin) s'affichent ainsi au plus bas depuis la pandémie de Covid-19. La gouverneure de la Fed Lisa Cook a d'ailleurs estimé mercredi que ces révisions massives des chiffres concernant l'emploi américain pouvaient être le signal d'un «point de bascule» pour l'économie américaine. «Une baisse des taux d'intérêt en septembre semble désormais très probable», estime M. Vecchio. La plupart des acteurs du marché s'attendent à ce que scénario se réalise, selon l'outil de veille CME Fedwatch. Dans ce contexte, les cambistes porteront une attention toute particulière aux prochaines données sur l'emploi, notamment les inscriptions au chômage attendues jeudi.

«Ce n'est pas viable»: face aux procédures judiciaires, Bayer envisage d'arrêter de produire du glyphosate
«Ce n'est pas viable»: face aux procédures judiciaires, Bayer envisage d'arrêter de produire du glyphosate

Le Figaro

time5 hours ago

  • Le Figaro

«Ce n'est pas viable»: face aux procédures judiciaires, Bayer envisage d'arrêter de produire du glyphosate

Pour le géant allemand de l'industrie chimique, les frais sont trop lourds depuis le rachat de Monsanto, fabricant de l'herbicide à la mauvaise réputation. Devant le coût sans cesse croissant des procédures judiciaires dont il fait l'objet, Bayer pourrait renoncer à commercialiser le glyphosate, son herbicide controversé. « À moins que la situation ne change, nous allons devoir arrêter de produire du glyphosate parce que ce n'est tout simplement pas viable », a lancé mercredi le président du directoire de Bayer, Bill Anderson, lors d'une conférence détaillant les résultats du premier semestre. En avril, ce dernier avait déjà prévenu que « nous approchons d'un point où (ces contentieux) pourraient nous obliger à cesser de vendre ce produit ». Malgré sa mauvaise réputation, le glyphosate reste autorisé en Europe et sous conditions aux États-Unis. À lire aussi Le glyphosate favorise-t-il le cancer ? Une nouvelle étude relance le débat Publicité Les procédures judiciaires ont déjà coûté plus de 10 milliards de dollars Le groupe espère encore « réduire significativement le risque juridique d'ici fin 2026 », a-t-il précisé. Si de nouvelles plaintes affluent constamment aux États-Unis, un prochain arrêt de la Cour suprême américaine devrait avoir un impact sur le sort de dizaines de milliers d'entre elles, et permettre à Bayer d'être enfin fixé. Le chimiste allemand espère aussi clore un certain nombre de procédures au moyen d'accords à l'amiable. Les procédures judiciaires liées au glyphosate, accusé d'être cancérigène, ont déjà coûté plus de 10 milliards de dollars au groupe allemand. Et, fin juillet, Bayer a à nouveau provisionné 1,2 milliard d'euros pour faire face à de futurs litiges, qui s'ajoutent à 5,7 milliards d'euros provisionnés par le passé. Un véritable gouffre pour le chimiste, déjà lourdement endetté (à hauteur de 32 milliards d'euros) après l'acquisition de Monsanto et de son herbicide en 2018, pour 63,5 milliards de dollars. Devant ses difficultés financières, Bayer a dû procéder en avril à une augmentation de capital.

La chaîne Claire's se déclare en faillite aux États-Unis ainsi qu'au Canada prochainement
La chaîne Claire's se déclare en faillite aux États-Unis ainsi qu'au Canada prochainement

Le Figaro

time7 hours ago

  • Le Figaro

La chaîne Claire's se déclare en faillite aux États-Unis ainsi qu'au Canada prochainement

Le groupe de bijoux fantaisies Claire's a annoncé mercredi avoir placé sous la protection de la loi américaine sur les faillites, dite Chapter 11, ses activités américaines et plusieurs de ses filiales opérant des magasins sous enseigne Claire's et Icing. Il a précisé qu'une procédure en ce sens allait également être initiée au Canada, sans donner de précision sur le calendrier. Les magasins vont rester ouverts et les employés vont continuer d'être payés, a-t-il relevé. Sa filiale française a déjà été placée en redressement judiciaire en juillet, a indiqué l'avocat des représentants du personnel. La décision d'engager une procédure de faillite aux États-Unis «est difficile mais nécessaire», a affirmé Chris Cramer, patron de Claire's depuis juin 2024, cité dans un communiqué. «Une concurrence accrue, les tendances de dépenses des consommateurs et la prise de distance continue avec le commerce de rue, associés à nos obligations actuelles en matière d'endettement et les facteurs macroéconomiques, nécessitent cette mesure», a-t-il poursuivi. Publicité «Nous continuons de mener des discussions actives avec de potentiels partenaires stratégiques et financiers», a-t-il assuré, évoquant la détermination des dirigeants à mener à bien une «revue des alternatives stratégiques». C'est la seconde fois que Claire's se place sous la protection du Chapter 11. En 2018, elle avait déjà utilisé ce dispositif pour réduire une dette colossale de 2,1 milliards de dollars. Créée en 1961, Claire's avait été racheté en 2007 par la société d'investissements Apollo Global Management. Une procédure de redressement judiciaire engagée en France D'après les documents déposés mercredi auprès d'un tribunal des faillites de l'État du Delaware, la société d'investissements Elliott Management est désormais son plus gros actionnaire avec une participation cumulée d'au moins 39,61%. Selon le site internet de Claire's, le groupe opère plus de 2.750 magasins à son effigie dans dix-sept pays d'Amérique du Nord et d'Europe ainsi que 190 magasins Icing en Amérique du Nord. Il dispose aussi de plus de 300 magasins franchisés au Moyen-Orient et en Afrique du Sud et vend ses produits dans des milliers de concessions dans le monde. Les derniers résultats disponibles sur son site portaient sur l'exercice fiscal 2021, il s'agissait alors de données préliminaires non auditées : le groupe prévoyait des ventes nettes de 1,39 milliard de dollars et un résultat opérationnel à données comparables entre 273 et 277 millions. Sollicité concernant notamment des données plus récentes, il n'a pas répondu dans l'immédiat. En France, le tribunal des activités économiques de Paris a ouvert le 24 juillet une procédure de redressement judiciaire, avec une période d'observation de six mois, selon l'avocat interrogé quelques jours plus tard. À l'issue de cette période d'observation, le tribunal décidera si un plan de continuation est possible, avec un éventuel repreneur, ou si une liquidation judiciaire, synonyme de cessation d'activité, doit être prononcée.

TÉLÉCHARGER L'APPLICATION

Commencez dès maintenant : Téléchargez l'application

Prêt à plonger dans un monde de contenu mondial aux saveurs locales? Téléchargez l'application Daily8 dès aujourd'hui sur votre app store préféré et commencez à explorer.
app-storeplay-store