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À Sartène, le nouvel eldorado encore confidentiel des amateurs de vins et d'authenticité corse

À Sartène, le nouvel eldorado encore confidentiel des amateurs de vins et d'authenticité corse

Le Figaro3 days ago
REPORTAGE - Avec une nouvelle génération de vignerons, le développement d'un accueil haut de gamme et un cépage local qui a la cote, les vins de Sartène, la «plus corse des villes corses», n'ont jamais été aussi excitants. Visite guidée.
Lorsqu'il regarde la route qui passe en contrebas de ses vignes, Jean-Paul Phelip envoie ce genre de regard qui raconte le temps qui passe, et qu'on ne maîtrise pas. «Avant, il y avait deux voitures qui passaient dans l'année», se souvient le propriétaire du domaine San Micheli, 76 ans, mémoire vivante de la viticulture du coin. Dans l'Ortolo, l'une des quatre vallées de la région de Sartène, le trafic a effectivement un peu changé. Notamment car on a goudronné le chemin qui mène aux domaines installés dans cette zone de moyenne montagne, depuis laquelle s'exprime toujours, malgré tout, l'idée d'un certain isolement. L'aéroport le plus proche est à une heure, les plages ne sont pas à portée de claquettes et la capitale locale a cette réputation d'être la «plus corse des villes corses». La formule est de Prosper Mérimée, qui n'a rien d'un insulaire, mais qui avait fait de l'île de Beauté l'un de ses sujets d'études à la suite d'un voyage en 1839. Elle dit aussi la singularité d'une cité privée de la mer, ravie par les Génois au XVIe siècle, devenue plus tard noyau de la résistance en Corse pendant la guerre. Et, depuis toujours, accrochée sur des flancs granitiques, typiques de la Corse-du-Sud, qui dessinent la typicité des vins.
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Paul Mondoloni, la trentaine fringante – silhouette affûtée et barbe de trois jours –, était développeur web à Paris. Mais il est revenu à Sartène. Avec son phrasé vertical, il explique comment il a repris un domaine né dans les années 1960, à l'époque où les rapatriés d'Algérie furent chargés de relancer la viticulture locale. Lui s'inscrit pleinement dans l'héritage du «Riacquistu», soit la reconquête de l'identité corse, à partir des années 1990, avec la replantation de cépages identitaires et la fin d'un modèle productiviste qui a durement entaché l'image des vins…
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Sur la loi Duplomb, comment l'idée d'un référendum se fraye un chemin
Sur la loi Duplomb, comment l'idée d'un référendum se fraye un chemin

Le HuffPost France

time12 minutes ago

  • Le HuffPost France

Sur la loi Duplomb, comment l'idée d'un référendum se fraye un chemin

POLITIQUE - Que faire de la mobilisation de plus d'un million de citoyens, qui ont fait la démarche de s'identifier via FranceConnect pour apposer leur signature électronique à une pétition dûment déposée sur le site de l'Assemblée nationale? Pour certains opposants à la loi Duplomb, la réponse est simple : un référendum. C'est notamment la position exprimée par la cheffe de file du parti Les Écologistes, Marine Tondelier. « Emmanuel Macron doit réaliser le moment historique que nous vivons. Nous ne nous satisferons pas d'un débat sans vote à l'Assemblée. Désormais, le référendum que je lui demande depuis des mois doit avoir lieu », a-t-elle estimé sur le réseau social X ce mardi 22 juillet, soulignant que la pétition demandant l'abrogation du texte adopté le 8 juillet avait enregistré 500 000 soutiens sur la seule journée de lundi. À la fin du mois de juin, l'élue d'Hénin-Beaumont exhortait déjà le chef de l'État à consulter les Français sur le sujet, étant donné qu'il a lui même exprimer la volonté de recourir au référendum d'ici la fin de son mandat. D'autres, à l'instar du député NFP de Seine-Saint-Denis Alexis Corbière, appellent à poursuivre la mobilisation autour de cette pétition. Objectif ? 4,9 millions de signatures, soit le seuil à partir duquel un référendum d'initiative populaire (RIP) peut être convoqué. La performance serait ici purement symbolique, puisque la procédure est différente, mais elle renforcerait l'hypothèse d'une consultation directe des Français sur ce sujet si clivant. Une solution qui permettrait en outre de purger démocratiquement ce projet qui empoisonne l'exécutif, alors que le débat tourne littéralement au dialogue de sourds entre les partisans et les opposants au texte. Le réveil d'une vieille revendication « En Italie, 500 000 signatures suffisent pour déclencher un référendum veto. Si la France disposait d'un tel outil, cette mobilisation aurait pu bloquer la loi Duplomb. Mais chez nous, ce n'est pas possible. Le référendum d'initiative partagée (RIP) impose d'attendre un an après la promulgation de la loi, et nécessite 4,9 millions de signatures – contre 500 000 en Italie », souligne dans Le Point le constitutionnaliste Benjamin Morel, qui estime que la mobilisation inédite observée ces derniers jours relance la question d'une consultation directe des citoyens. « La séquence actuelle montre à quel point notre modèle de participation citoyenne est verrouillé. C'est peut-être l'occasion de remettre ce débat sur la table », juge-t-il. L'idée commence en tout cas à gagner en visibilité. Ce lundi 21 juillet, Libération a malicieusement exhumé une promesse du chef de l'État, datant de l'époque des gilets jaunes. Emmanuel Macron envisageait alors de « simplifier les règles » du référendum d'initiative citoyenne (RIC), qui figurait en haut de la liste de revendications de ce mouvement spontané. Le format imaginé par le locataire de l'Élysée ? « 1 million de citoyens qui signeraient une pétition et qu'elle puisse prospérer en projet de loi (PJL) et, si elle n'était pas examinée par les Assemblées, aller au référendum ». Soit le seuil dépassé ces derniers jours. Si cette promesse n'a jamais vu le jour, Emmanuel Macron a en tout cas le pouvoir de convoquer un référendum, sur la base de l'article 11 de la Constitution. Le texte circonscrit l'initiative à « l'organisation des pouvoirs publics, sur des réformes relatives à la politique économique, sociale ou environnementale de la nation et aux services publics qui y concourent ». Un périmètre qui est donc compatible avec les sujets traités dans la Loi Duplomb. Même si, à ce stade, il est peu probable que le chef de l'État, qui attend que le Conseil constitutionnel se prononce avant de s'exprimer, accède à la requête de Marine Tondelier, puisque le Parlement s'est déjà prononcé sur le texte. Raison pour laquelle d'autres, de la France insoumise au Parti socialiste, intiment plutôt le chef de l'État de recourir à l'article 10, alinéa 2 de la Constitution, visant à demander une deuxième délibération au Parlement. Une autre façon de purger la problématique posée par le succès fulgurant de la pétition réunissant, ce mardi, plus d'1,6 million de signataires. Lesquels auront du mal à se satisfaire, comme le propose pour le moment l'exécutif, d'un débat sans vote, qui ne débouchera sur rien d'autre que du brouhaha d'hémicycle. Quoi que soit la position qu'il retiendra, la balle est, dans tous les cas, dans le camp d'Emmanuel Macron.

Après un an sous l'eau, les bières englouties au fond du lac du Der ont bien vieilli !
Après un an sous l'eau, les bières englouties au fond du lac du Der ont bien vieilli !

Le Parisien

time12 minutes ago

  • Le Parisien

Après un an sous l'eau, les bières englouties au fond du lac du Der ont bien vieilli !

La barge des moutons, habituellement utilisée pour déposer les ovins sur l'île de Chantecoq où ils pâturent sur les plaines de mai à octobre, était bien pratique pour plonger, il y a un peu plus d'un an, 400 bouteilles de bière au fond du lac du Der , le plus grand lac artificiel de France en superficie situé à cheval entre la Marne et la Haute-Marne. Il y a quelques semaines, rebelote : la barge a permis d'extraire les bouteilles d'une quinzaine de mètres de profondeur. « Nos Zodiac n'auraient pas été suffisants », souligne Bruno Remy, le trésorier du Gres de Saint-Dizier (Haute-Marne). Le groupe de recherche et d'exploitation subaquatique de la cité bragarde n'avait encore jamais réalisé une telle opération. « Il y a un an, les gérants de la Brasserie artisanale du Der nous ont contactés pour nous expliquer son projet et nous demander si nous pouvions les aider. On a tout de suite dit oui. » Dans le cadre des 50 ans du Lac du Der, l'entreprise a donc tenté une expérience répandue pour le champagne et le vin, moins pour la bière : 400 bouteilles d'un demi-litre de bière ambrée ont été installées au fond du lac pour une durée d'un an. Le vieillissement en eau douce est censé apporter au précieux breuvage des qualités supplémentaires. « Une fois que toutes les autorisations ont été validées, on a procédé à l'immersion des bouteilles. On était cinq membres du club, poursuit Bruno Remy. Il y avait un pilote et quatre plongeurs. L'endroit devait rester secret pour éviter que des curieux s'approchent trop près de la zone ou viennent récupérer les bouteilles. » Pour l'anecdote, c'est du côté marnais que les bouteilles ont reposé. « C'est là que le lac est le plus profond. On allait régulièrement s'assurer que tout était en ordre. » En tout, 24 caissons ont tenu compagnie aux poissons ces derniers mois. La bière a vieilli en toute quiétude. Il y a quelques semaines, le Gres de Saint-Dizier a effectué l'opération dans l'autre sens avec l'impatience de découvrir le résultat de cette expérience inédite au Lac du Der . Bouteilles, bières et caisses : en tout, 650 kg ont été sortis des eaux. Aussitôt remontée, aussitôt testée. Première impression : la bière est très bonne. Avec des vertus particulières liées au vieillissement au fond du lac ? « La brasserie avait gardé quelques bouteilles du même brassin pour effectuer la comparaison, dixit Bruno Remy. Le goût est effectivement différent et la couleur de la bière n'est pas la même. » Plutôt habitués à aider à remonter les embarcations qui ont coulé au fond du lac, les plongeurs du Gres de Saint-Dizier n'ont pas boudé leur plaisir et eu droit à deux bouteilles de la « Bière des villages engloutis » chacun. Bruno, David, Gilles, Amaury et Frédéric sont déjà prêts à renouveler l'opération si l'occasion se présente, ravis d'avoir participé aux festivités des 50 ans du lac et mis un beau coup de projecteur sur ce club d'une soixantaine d'adhérents. Leur logo figure sur les bouteilles collectors en grès fermées mécaniquement et avec de la cire par-dessus pour éviter les mauvaises surprises au fond de l'eau. Ce qui est rare est précieux. Dès le 5 juillet, cent bouteilles ont été vendues à l'occasion de la Fête des Boissons à un prix unitaire de 15 euros. Le reste des bouteilles sera commercialisé dans les jours qui viennent avec une règle claire : pas de prévente et pas de réservation. Il faudra venir à la brasserie, située à Montier-en-Der (Haute-Marne) à une poignée de kilomètres du lac. Une partie des bénéfices des ventes sera reversée au Village Musée du Der.

Soupçonnée de triche à l'IA, Nina a finalement obtenu son bac
Soupçonnée de triche à l'IA, Nina a finalement obtenu son bac

Le Parisien

time42 minutes ago

  • Le Parisien

Soupçonnée de triche à l'IA, Nina a finalement obtenu son bac

Nina Viriot, la lycéenne de 18 ans soupçonnée de triche lors de l'épreuve de philosophie du 16 juin, a finalement décroché son baccalauréat avec mention « assez bien ». Lundi 21 juillet, quelques heures après la publication de l'article que nous lui consacrions , la jeune femme a reçu un premier e-mail à 17h30 émanant du Siec (Service interacadémique des examens et concours) de la Maison des examens. Ce message lui indiquait qu'elle allait être poursuivie devant la commission académique de discipline le 22 août avec, à la clé, une possible sanction. Cette convocation faisait suite au « procès-verbal de suspicion de fraude » établi à son encontre, le 3 juillet, par la commission du baccalauréat. Nina Viriot était suspectée par le correcteur de son devoir de philosophie d' avoir eu recours à l'intelligence artificielle pour rédiger sa copie . « Je m'attendais à cette convocation, donc je n'étais pas vraiment surprise, raconte Emmanuelle Viriot, la mère de la candidate. Mais ce qui s'est passé ensuite est assez dingue. »

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