Plus de 2 millions d'abonnés en 2028-2029 : les objectifs ambitieux de la nouvelle chaîne de la Ligue 1
C'est le nerf de la guerre : avoir des abonnés pour générer des recettes qui alimenteront les finances des clubs lors des prochaines saisons. Voilà le challenge que doit relever la chaîne de la Ligue de football professionnel (LFP) nouvellement créée et qui disposera de huit matches de Ligue 1 sur neuf cette saison et sera proposée à un tarif de 14,99 euros par mois avec engagement, en attendant une offre à destination des moins de 26 ans à 9,99 €. C'est peu dire qu'il s'agit d'un sacré challenge, rendu obligatoire après la défection de DAZN.
LFP Media, la filiale de la LFP dirigée par Nicolas De Tavernost, a établi un plan de développement avec des objectifs en nombre d'abonnements et de revenus. Cette saison, elle escompte entre 1,1 et 1,2 million d'abonnés et 151 millions d'euros de recettes. Le business plan de LFP Media, que L'Équipe a pu consulter, vise 1,5 million d'abonnés en 2026-2027 et 320 M€ de recettes, puis près de 2 millions de clients et 407 M€ en 2027-2028 et enfin 2,15 millions de fidèles en 2028-2029 et 470 M€ de revenus. La hausse significative entre l'année 1 et l'année 2 s'explique par la récupération du match de beIN Sports (l'affiche du samedi après-midi) et donc la possibilité de proposer les neuf matches de L1 lors de chaque journée. Ce qui doit permettre une montée en puissance. Mais en contrepartie, il n'y aura plus les 78,5 M€ versés par beIN...
Une projection à 354,5 M€ bruts de revenus pour la saison prochaine
Cette saison, LFP Media peut toujours compter sur cette somme, comme sur les 85 M€ de DAZN en guise de dédommagement pour son retrait et sur les 40 M€ pour la L2 de beIN. Au total, en 2025-2026, les droits audiovisuels domestiques rapporteront 354,5 M€ bruts si les projections sont justes. Mais il faudra retrancher 66 M€ pour les frais de production, de lancement de la plateforme L1 et pour son fonctionnement. Dans le détail, ces 66 M€ se répartissent entre plusieurs secteurs. D'abord la production des matches assurée par HBS, le prestataire de services de la LFP Media, pour un coût, dont s'acquittait déjà l'instance, d'une trentaine de millions d'euros annuels. Une dizaine de millions seront consacrés au contenu éditorial (journalistes, consultants, magazines...), confié à un producteur extérieur, une quinzaine de millions aux dépenses marketing et enfin 5 à 6 M€ pour le coût de la plateforme OTT afin de permettre aux gens de s'abonner.
Une fois retirés ces 66 M€ aux 354,5 M€, il restera donc en théorie 288,5 M€ auxquels il faut encore soustraire diverses charges (notamment le remboursement de CVC). C'est moins qu'en 2024-2025 (450 M€ avant les différentes charges), mais pour une année de lancement, les clubs ne s'attendaient de toute façon pas à un miracle. Tous ces montants s'entendent sans les droits internationaux de la L1 qui ont rapporté un peu moins de 130 M€ la saison passée et sont réservés aux clubs bénéficiant d'un indice UEFA. Au bout du compte, comme Tavernost l'a déclaré dans nos colonnes mercredi, les deux prochaines saisons s'annoncent de toute façon « difficiles ».
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