logo
Chappell Roan parle de la Saskatchewan dans une nouvelle chanson

Chappell Roan parle de la Saskatchewan dans une nouvelle chanson

La Presse5 days ago
Chappell Roan parle de la Saskatchewan dans une nouvelle chanson
(Régina) La vedette de la pop américaine Chappell Roan suscite l'enthousiasme dans une province canadienne souvent négligée. Sa chanson The Subway, sortie ce vendredi, enflamme déjà les admirateurs des communautés 2ELGBTQI+ de la... Saskatchewan !
Jeremy Simes
La Presse Canadienne
Dans sa nouvelle pièce, qui porte sur les frustrations d'une rupture, l'auteure-compositrice-interprète évoque la Saskatchewan.
« J'ai fait une promesse : si dans quatre mois ce sentiment n'est pas parti, […] je déménage en Saskatchewan », chante-t-elle.
Les politiciens, les drag queens et l'agence de tourisme de la province en ont pris note, espérant que la princesse du Midwest offrira un spectacle dans cette région aux cieux immense.
« Je suis un grand fan de Chappell Roan, a déclaré Blake Tait, coprésident de Saskatoon Pride. C'est tellement réconfortant pour le jeune homme que j'étais, de pouvoir aujourd'hui écouter la radio et entendre des voix queers. Je trouve que Chappell Roan le fait d'une manière vraiment intéressante, en fusionnant différents genres. »
Le jeune homme de 25 ans a fabriqué un autocollant de pare-chocs avec les paroles de Chappell Roan sur la Saskatchewan l'année dernière, après qu'elle ait interprété la chanson en direct au Governors Ball Music Festival à New York.
« Je pense que toutes les drag queens de Saskatoon ont envoyé un courriel à son équipe de gestion pour lui dire : 'Venez, s'il vous plaît' », a-t-il partagé.
Chappell Roan, qui s'identifie comme lesbienne, est connue pour son style camp, influencé par les artistes de scène queer. L'année dernière, l'interprète de Pink Pony Club a confié au Youtuber Nardwuar qu'elle devait un spectacle à la province des Prairies.
« Je ne peux pas chanter une chanson sur la Saskatchewan sans y aller et y donner un spectacle », a-t-elle lancé lors de l'entrevue.
Un représentant de Roan n'a pas répondu à une demande de commentaires.
Blake Tait a souligné que cette chanson arrive alors que les membres de la communauté transgenre se sentent attaqués par le gouvernement de la Saskatchewan.
En 2023, le gouvernement du Parti saskatchewanais du premier ministre Scott Moe a adopté une loi interdisant aux enfants de moins de 16 ans d'utiliser des noms et des pronoms différents à l'école sans le consentement de leurs parents. Dans cette loi, M. Moe a invoqué la clause dérogatoire, une disposition qui permet aux gouvernements de déroger à certains droits garantis par la Charte pendant cinq ans.
Le premier ministre a également déclaré lors de la campagne électorale provinciale de 2024 que sa première mesure serait d'interdire aux « garçons biologiques » de côtoyer des « filles biologiques » dans les vestiaires des écoles. Il a ensuite fait marche arrière.
Dans ce contexte, la visite de Chappell Roan en Saskatchewan « ferait du bien à la communauté queer, selon Blake Tait. C'est difficile de voir nos jeunes queers être contraints de rentrer dans le placard ou forcés d'en sortir. »
Un porte-parole du cabinet de M. Moe a refusé de commenter la nouvelle chanson de Roan.
Nathaniel Teed, porte-parole de l'opposition néo-démocrate pour les questions concernant les communautés 2ELGBTQI+, a écrit à la direction de Roan cette semaine pour lui demander de lui rendre visite.
Ses paroles saskatchewanaises ont « suscité une joie inattendue » et « un véritable sentiment d'appartenance », a ajouté M. Teed dans sa lettre.
Le NPD a critiqué la loi provinciale sur les pronoms, soutenant qu'elle devrait être abrogée.
« Notre vision est une collaboration avec Chappell qui envoie un doigt d'honneur sans compromis au sectarisme, signalant aux personnes queer et trans de la province, en particulier aux jeunes, qu'elles ne sont pas seules », a écrit M. Teed.
Orange background

Essayez nos fonctionnalités IA

Découvrez ce que Daily8 IA peut faire pour vous :

Commentaires

Aucun commentaire pour le moment...

Articles connexes

Une nouvelle catégorie pour récompenser la musique latine
Une nouvelle catégorie pour récompenser la musique latine

La Presse

timean hour ago

  • La Presse

Une nouvelle catégorie pour récompenser la musique latine

Les Juno 2026 auront lieu à Hamilton et le spectacle principal sera diffusé depuis le TD Coliseum. (Toronto) Les prix Juno ajoutent une touche de saveur latine aux festivités de l'année prochaine. David Friend La Presse Canadienne Les organisateurs de la plus grande cérémonie de remise de prix musicaux au Canada annoncent qu'ils prévoient introduire le prix de l'enregistrement de musique latine de l'année lors de l'édition 2026. Cette nouvelle catégorie récompensera les musiciens canadiens de toutes les langues et de tous les genres latino-américains ayant publié de la musique au cours de l'année d'admissibilité. Il s'agit de la plus récente initiative des Juno visant à diversifier la façon dont ils récompensent les créateurs canadiens et l'évolution de la scène musicale nationale. L'année dernière, les Juno ont ajouté une catégorie de musique sud-asiatique, tandis qu'en 2022, ils ont divisé la catégorie autochtone en deux pour honorer les artistes autochtones contemporains et traditionnels. Les Juno 2026 auront lieu à Hamilton et le spectacle principal sera diffusé depuis le TD Coliseum. Une autre modification est apportée aux catégories de rap, ce qui répond aux demandes de clarification concernant la participation des rappeurs canadiens. Les règles révisées stipulent que 50 % des voix doivent être interprétées par des citoyens canadiens ou des résidents permanents pour que les morceaux soient admissibles dans les catégories « single rap de l'année » et « Album/microalbum rap de l'année ».

In the end, Linkin Park a recollé son pot cassé
In the end, Linkin Park a recollé son pot cassé

La Presse

timean hour ago

  • La Presse

In the end, Linkin Park a recollé son pot cassé

Il y a beaucoup de souffrance dans le répertoire de Linkin Park, mais c'est sous le signe de la joie que s'est déroulé mardi au Centre Bell le retour du groupe phare du nu metal, première visite en ville depuis la mort du chanteur Chester Bennington. « I can't seem to find myself again / My walls are closing in / I've felt this way before / So insecure. » Nous sommes à la deuxième chanson du premier spectacle de Linkin Park à Montréal depuis le 23 août 2014 et logiquement, c'est Emily Armstrong qui devrait doucement chanter ces quelques lignes menant au refrain désespéré de Crawling, un des plus puissants hymnes du groupe. Mais Emily Armstrong tend plutôt le micro aux 19 500 fans – presque un Centre Bell à guichets fermés – de la formation phare du nu metal du début des années 2000, au son duquel tant d'adolescents ont léché leurs plaies. Celle à qui incombe l'impossible tâche de remplacer l'irremplaçable Chester Bennington, qui a mis fin à ses jours le 20 juillet 2017, tend ainsi non seulement son micro, mais aussi comme une branche d'olivier. Si c'est à elle que revient la responsabilité de ressusciter ces chansons de douleur et de rage, elles ne lui appartiendront jamais en propre, pour la belle raison que c'est aux fans du groupe qu'elles appartiennent. Et la voilà qui d'emblée, grâce à ce simple geste, le reconnaît. PHOTO CHARLES WILLIAM PELLETIER, COLLABORATION SPÉCIALE Le MC Mike Shinoda sur la scène du Centre Bell, mardi soir Un peu avant 20 h 30, et après avoir fait jouer à plein volume That's the Way It Is (!) de notre Céline à nous, les six membres de Linkin Park sont montés sur une scène rectangulaire érigée au milieu de la patinoire du Centre Bell. Il y avait de la fumée qui descendait du plafond (ou presque), il y avait des lasers et il y avait deux gigantesques surfaces de projection suspendues au-dessus des six musiciens, grosses comme de gros conteneurs de marchandises. Il y avait surtout de l'appréhension dans l'air. Oui, d'accord, l'album retour de Linkin Park paru en novembre 2024, From Zero, est bon. Très bon même, surtout en regard des standards, généralement bas, en matière d'album retour. Ce nouvel alignement de Linkin Park serait-il à la hauteur ? Dès le premier acte du spectacle – ceci n'est pas de la coquetterie langagière, le spectacle était bel et bien divisé en cinq « actes » –, tous les doutes s'étaient dissipés : les disciples de Linkin Park non seulement avaient accepté la blonde recrue dans la famille, mais ils faisaient savoir clairement qu'ils n'étaient pas là que pour revivre l'époque où, chaque jour au retour de l'école, ils votaient pour In the End au top PHOTO CHARLES WILLIAM PELLETIER, COLLABORATION SPÉCIALE Un spectateur enthousiaste dans la foule du Centre Bell, mardi soir Deux des cinq premières chansons comptaient d'ailleurs parmi les nouvelles et ont été reçues avec la même euphorie que les classiques. Ça aura été particulièrement le cas de The Emptiness Machine, qui occupe présentement la troisième position des titres de Linkin Park les plus écoutés de tous les temps sur Spotify (ça semble invraisemblable, compte tenu de la force de leur catalogue, mais je viens de contre-vérifier et c'est bel et bien vrai). Back in Black d'AC/DC est peut-être le seul autre moment dans l'histoire du rock où un groupe s'est aussi glorieusement relevé de la mort tragique de son chanteur. Sous le signe de la joie Le répertoire de Linkin Park a beau se décliner en un spleenétique camaïeu de détresse, c'est la joie qui figurait au programme de la soirée. Cofondateur de la formation californienne et leader de facto, le MC Mike Shinoda avait l'humeur légère et s'il proclame dans Remember the Name être constitué de 5 % de plaisir (contre 50 % de souffrance), mardi, la proportion semblait s'être inversée. PHOTO CHARLES WILLIAM PELLETIER, COLLABORATION SPÉCIALE Le MC Mike Shinoda sur la scène du Centre Bell, mardi soir Comment ne pas se réjouir qu'un homme qui a non seulement perdu un de ses meilleurs chums, mais qui a aussi un temps cru avoir perdu pour de bon une des principales raisons de vivre, c'est-à-dire son groupe, ait retrouvé le chemin jusqu'à ce qui le rend heureux ? Quant à Chester Bennington, aucun hommage explicite ne lui a été rendu. Ce qui, aux yeux d'un fan modéré de Linkin Park comme moi, peut sembler étonnant. Les vrais de vrais fervents me rappelleront que Mike Shinoda a pleuré son camarade sur un album solo entier, Post Traumatic (2018). Les membres de Linkin Park sont sans doute aussi les premiers à savoir qu'il est impossible d'écouter du vieux Linkin Park sans entendre dans sa tête la voix de leur ami parti top tôt. Tant et aussi longtemps que Linkin Park jouera dans les arénas de la planète, une part de Chester Benningont restera de ce côté-ci du rideau de la mort. Vers l'avenir Après le deuxième acte, l'équipe technique est venue retourner tous les instruments de côté afin que les musiciens puissent faire face à de nouvelles sections de l'aréna, mais Linkin Park, même en célébrant son passé, n'avait pas cessé de regarder vers l'avenir. Une posture qui, avec une remplaçante aussi digne qu'Emily Armstrong, est plus facile à embrasser. Deux de ses meilleurs moments illustrent bien à quel point elle contribue à ce que passé et présent s'emboîtent jusqu'à se confondre : d'abord durant le guttural breakdown de Two Faced, une nouveauté, puis dans One Step Closer, le premier single de leur premier album, vieux de 25 ans. Selon les documents transmis aux représentants des médias, le quatrième acte du spectacle de Linkin Park porte le nom kintsugi, ce mot japonais désignant une méthode de réparation des porcelaines brisées à l'aide d'une laque de poudre d'or. En 2017, Linkin Park s'est fracassé en mille morceaux, mais mardi soir, il brillait à nouveau de mille feux. Linkin Park est de retour au Centre Bell ce mercredi.

Des groupes pro-Israël réinvités au défilé
Des groupes pro-Israël réinvités au défilé

La Presse

time9 hours ago

  • La Presse

Des groupes pro-Israël réinvités au défilé

Des marcheurs lors du défilé de Fierté Montréal en 2024. Les turbulences se poursuivent à Fierté Montréal. Des groupes pro-Israël ont été réinvités lundi à marcher au défilé du festival, quelques jours après avoir été exclus en raison de « propos haineux ». Le Centre consultatif des relations juives et israéliennes (CIJA) et son partenaire, le groupe LGBTQ+juif Ga'ava, pourront donc participer au défilé dimanche prochain. Dans un communiqué, Fierté Montréal a assuré vouloir « améliorer ses processus internes de gestion des plaintes » et a présenté des excuses aux communautés juives. « L'exclusion des groupes […] aurait envoyé le message que les Juifs, les personnes 2ELGBTQIA+ juives, ainsi que les alliés de la communauté, n'étaient pas les bienvenus dans l'arc-en-ciel de la Fierté de Montréal. Cela aurait été inacceptable », a écrit CIJA dans un communiqué, mardi. Il s'agit d'un nouveau revirement dans la controverse entourant Fierté Montréal, qui a annoncé lundi la démission du président de son conseil d'administration, Bernard Truong, alors que le festival bat son plein. Lisez l'article « Le président du conseil d'administration démissionne en plein festival » Jeudi, Fierté Montréal a publiquement condamné « le génocide en cours à Gaza » et a annoncé qu'elle excluait les « organisations aux propos haineux » de son défilé. Le festival faisait face à des pressions croissantes de la part d'organismes qui lui reprochaient de soutenir le régime israélien en collaborant avec Ga'ava et CIJA. Le jour précédent, l'autrice-compositrice Safia Nolin avait annoncé qu'elle annulait la prestation qu'elle devait donner dans le cadre de Fierté Montréal. L'artiste a notamment dit vouloir s'opposer à l'inclusion de l'organisme Ga'ava, qu'elle a décrit comme « un groupe LGBTQ+ sioniste », dans les festivités. D'autres détails suivront.

TÉLÉCHARGER L'APPLICATION

Commencez dès maintenant : Téléchargez l'application

Prêt à plonger dans un monde de contenu mondial aux saveurs locales? Téléchargez l'application Daily8 dès aujourd'hui sur votre app store préféré et commencez à explorer.
app-storeplay-store