
Huit blessés dans des attaques nocturnes russes
(Kyiv) Au moins huit civils, dont une fillette de 2 ans, ont été blessés dans des frappes nocturnes russes en Ukraine, ont annoncé lundi les autorités du pays, selon lesquelles la cible principale était une base aérienne dans l'ouest du pays.
Agence France-Presse
« Huit personnes ont été blessées » dans ces attaques de drones et missiles, a indiqué le président Volodymyr Zelensky.
À Kyiv, la capitale, des journalistes de l'AFP ont entendu des explosions pendant l'alerte aérienne, qui a duré plus de six heures.
PHOTO VALENTYN OGIRENKO, REUTERS
Des habitants marchent d'un abri vers un immeuble endommagé par une frappe de drone russe, à Kyiv, en Ukraine, le 28 juillet 2025.
Cinq habitants ont été blessés, des vitres de leurs immeubles ayant été soufflées par une explosion, a détaillé le maire Vitali Klitschko.
Une fillette de 2 ans fait partie des blessés, selon la police.
Des attaques de drones ont blessé une femme de 49 ans et une adolescente de 15 ans dans la région de Dnipropetrovsk (Centre-Est) et un homme de 32 ans dans la ville de Kherson (Sud), ont indiqué les autorités régionales.
Au total, la Russie a lancé 324 drones et sept missiles contre l'Ukraine pendant la nuit, a rapporté l'armée de l'air ukrainienne, en assurant avoir détruit ou brouillé 309 drones et deux missiles.
« La destination principale de la frappe était la ville de Starokostiantyniv, dans la région de Khmelnytsky », a ajouté l'armée de l'air.
Située dans l'ouest du pays, à des centaines de kilomètres du front, cette ville abrite un important aérodrome militaire et est très régulièrement visée par les attaques aériennes russes.
Le porte-parole de l'armée de l'air, Iouriï Ignat, a ensuite précisé à l'AFP que des missiles hypersoniques russes Kinjal « volaient justement » en direction de Starokostiantyniv.
Aucune information sur d'éventuels dommages sur cette installation n'a été publiée.
Le gouverneur régional a assuré que l'attaque n'avait pas fait de victimes ou blessés.
Les autorités ukrainiennes ne dévoilent habituellement que les pertes parmi les civils.
Confrontée depuis plus de trois ans à l'invasion russe, l'Ukraine demande à ses alliés occidentaux de lui fournir davantage de moyens de défense aérienne, notamment de puissants systèmes américains Patriots.
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an hour ago
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Des habitants passent devant le site de la frappe aérienne russe qui a détruit une maison résidentielle à Kramatorsk, en Ukraine. La Russie a effectué un nombre record de frappes de drones en juillet (Kyiv) La Russie a lancé davantage de drones contre l'Ukraine en juillet que lors de n'importe quel autre mois depuis le début de l'invasion en 2022, selon une analyse par l'AFP vendredi, montrant une intensification des bombardements en dépit des ultimatums de Donald Trump. Victoria LUKOVENKO et Sergii VOLSKYI Agence France-Presse Une salve sur Kyiv a tué 31 civils dans la nuit de mercredi à jeudi, selon un nouveau bilan communiqué vendredi par les autorités, l'une des pires attaques de ce type contre la capitale en plus de trois ans de guerre. L'analyse de l'AFP, qui se base sur des chiffres fournis par les autorités ukrainiennes, montre que l'armée russe a tiré 6297 drones à longue portée contre l'Ukraine en juillet, un chiffre en augmentation pour le troisième mois consécutif et qui constitue une hausse de 16 % par rapport à juin. Ce chiffre comprend une importante part de drones leurres, surtout destinés à saturer des systèmes de défense antiaérienne ukrainiens déjà mis à mal par l'intensité des attaques. La Russie a également lancé 198 missiles sur l'Ukraine au cours du mois de juillet, soit plus que pendant n'importe quel autre mois cette année à l'exception de juin, selon les données analysées par l'AFP. Ces attaques aériennes ont lieu toutes les nuits, poussant les habitants à se réfugier dans un abri, dans leur salle de bain ou dans les couloirs d'un métro, sous le vacarme des sirènes d'alerte. PHOTO YEVHEN TITOV, ARCHIVES ASSOCIATED PRESS De la fumée s'élève au-dessus d'une maison détruite par une frappe russe à Kramatorsk, en Ukraine. Des frappes russes contre Kyiv ont fait 31 morts tôt jeudi matin, selon un bilan actualisé communiqué vendredi par les autorités. Parmi les victimes figurent cinq enfants, dont « le plus jeune n'avait que deux ans », a dit le président ukrainien Volodymyr Zelensky. Vendredi matin, au lendemain de l'attaque, des secouristes ont encore sorti en l'espace de quelques minutes deux corps des décombres de l'un des bâtiments frappés, a constaté un journaliste de l'AFP. Il s'agit de l'une attaques les plus meurtrières dans la capitale ukrainienne depuis le début de l'invasion russe à grande échelle, en février 2022. Systèmes Patriot allemands L'escalade des attaques russes à l'aide de drones et de missiles contre les villes ukrainiennes a entraîné en juin le nombre le plus élevé de civils tués ou blessés depuis trois ans, avait indiqué l'ONU le mois dernier. Le président américain Donald Trump a donné en juin un délai de 50 jours à son homologue russe Vladimir Poutine pour mettre fin à la guerre sous peine de sanctions, avant de le réduire cette semaine à dix jours – soit jusqu'à vendredi prochain. La Russie et l'Ukraine ont tenu trois sessions de pourparlers directs, sans parvenir à de réelles avancées vers un accord de paix. Le Kremlin a rejeté l'idée d'un cessez-le-feu durable en Ukraine, qu'il voit comme un cadeau fait aux troupes de Kyiv, malgré la frustration exprimée par Donald Trump face à ce refus. L'Ukraine réclame de son côté depuis des mois des systèmes de défense antiaérienne à ses alliés européens et espère notamment pouvoir acheter des batteries modernes Patriot aux États-Unis, qui seraient payées par les Européens. L'Allemagne a annoncé vendredi qu'elle pourrait livrer « dans les prochains jours » deux de ces batteries à l'Ukraine, dans le cadre d'un accord trouvé avec Washington. Ces systèmes coûteux permettent d'intercepter les missiles russes, mais sont inefficaces contre des salves de centaines de drones. L'Ukraine utilise ainsi également des groupes de soldats mobiles pour les abattre. Depuis le début de la guerre, Moscou a intensifié sa production de drones, qui se déroule désormais à une échelle industrielle. En plus des frappes aériennes, l'armée russe avance également sur le front face à des troupes ukrainiennes qui manquent d'hommes et d'armement. Jeudi, le ministère russe de la Défense a revendiqué la prise de Tchassiv Iar, une petite ville d'importance stratégique dans la région de Donetsk (Est), même si l'Ukraine a ensuite qualifié cette annonce de « mensonge total ».


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Taper dans le ballon pour oublier le bruit des balles
(Lviv) En Ukraine, environ 80 000 amputations auraient été pratiquées depuis l'offensive russe de 2022. Pour se relever physiquement et psychologiquement, certains ont enfilé prothèses et maillots de soccer. De Lviv à Kharkiv, les terrains de foot ukraniens se remplissent malgré les sirènes quotidiennes. Paul Boyer et Pierre Terraz (photos) Collaboration spéciale Le ciel bleu et les douces températures d'été feraient presque oublier les récentes nuits d'angoisse ponctuées de sirènes et d'alertes de drone à Lviv, en Ukraine. Sur le terrain du stade du club historique du Pokrova AMP, l'équipe de joueurs amputés s'entraîne, sous le regard assidu de leur entraîneur. Au coup de sifflet, ils s'élancent balle au pied, zigzagant habilement à cloche pied entre les obstacles. Ils utilisent deux béquilles, pour se maintenir en équilibre, une technique très exigeante pour les avant-bras. Les règles du soccer pour amputés sont simples : tous les joueurs doivent avoir perdu une jambe, sauf les gardiens qui doivent avoir un bras en moins. PHOTO PIERRE TERRAZ, COLLABORATION SPÉCIALE Oleksandr Malchevskyi, joueur de l'équipe Burevii Kyiv. Comme la plupart des joueurs, il a été blessé au front alors qu'il était soldat dans l'armée ukrainienne. PHOTO PIERRE TERRAZ, COLLABORATION SPÉCIALE Andrii Herasymchuk, 33 ans, est un milieu de terrain pour l'équipe Shakhtar Stalevi Donetsk. Il a été blessé en marchant sur une mine dans la région de Kherson, en 2022. PHOTO PIERRE TERRAZ, COLLABORATION SPÉCIALE Oleksii Inshakov, joueur de l'équipe Nezlamni Kharkiv, s'étire avant la séance d'entraînement PHOTO PIERRE TERRAZ, COLLABORATION SPÉCIALE Un joueur de l'équipe Pokrova AMP de Lviv (à gauche) et un joueur de l'équipe Nezlamni Kharkiv (à droite) à l'entraînement PHOTO PIERRE TERRAZ, COLLABORATION SPÉCIALE Pour faire partie de l'équipe, les joueurs doivent avoir perdu une jambe. 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En guise d'applaudissements, le son des béquilles entrechoquées résonne en rythme. Grâce au ballon rond, leurs visages se détendent, ils redonnent du sens à leur vie. « Tu les autorises à se reposer ? », lance un curieux derrière les grillages. « Ils ne sont plus sur le front, enfin ! », répond en rigolant l'entraîneur, Nazar Rusetskiv. Ce jeudi de la mi-juillet, un entraînement exceptionnel réunit plusieurs équipes du pays. Ils sont originaires de Lviv, Kyiv, Kharkiv ou Zaporijjia, mais tous se retrouvent autour de leur passion pour le soccer. La plupart d'entre eux sont d'anciens soldats, qui ont perdu un membre au combat. « Quelque 80 % d'entre eux ont été blessés au front. Cela leur fait du bien, je le vois dans leurs yeux. Le soccer leur fait oublier le temps d'un instant la guerre et le handicap », précise l'entraîneur. « Je criais comme un animal » Ancien soldat, Valentyn Guryn vient de fêter ses 47 ans. Ce père de deux enfants a été blessé à Zaporijjia le 10 octobre 2024. Lors d'une patrouille, un tireur embusqué le touche à la jambe gauche, laissant une plaie béante de 10 centimètres. PHOTO PIERRE TERRAZ, COLLABORATION SPÉCIALE Valenty Guryn, 47 ans (à gauche), et Oleksandr Hovorukha, 32 ans, sont joueurs dans l'équipe Pokrova AMP de Lviv. Ils ont tous les deux été amputés après avoir été blessés sur le front en 2024, en servant dans l'armée ukrainienne. « J'avais tellement mal, je criais comme un animal, j'ai demandé à l'un de mes camarades qu'il me tire une balle au milieu du front. Cela me faisait trop souffrir », lance le défenseur du Pokrova AMP, en ajustant sa prothèse dernier cri 3R80 – un modèle à 23 000 $ l'unité. Après son amputation, il est rapatrié à Lviv, sa région d'origine. Il entend parler d'une équipe en cours de création, sa curiosité est piquée, mais un doute subsiste : « Mon âge… Vous rigolez, je ne suis plus tout jeune », blague-t-il. Ancien sportif, il tente le coup, et réalise qu'il se déplace très rapidement sur ses béquilles. Cheveux courts, yeux marron et regard vif, il tient à montrer une photo de lui valide, sur ses deux quilles. En treillis militaire, arme en bandoulière, on l'aperçoit tout sourire en compagnie de ses frères d'armes. Un souvenir de son ancienne vie. PHOTO PIERRE TERRAZ, COLLABORATION SPÉCIALE Oleksandr Hovorukha, 32 ans, est un milieu de terrain dans l'équipe Pokrova AMP de Lviv. Il a été blessé par balle à la jambe alors qu'il servait dans l'armée ukrainienne, le 23 mai 2024, près de la ville de Vovtchansk, dans la région de Kharkiv. Il a été amputé à la suite de sa blessure. Oleksandr Hovorukha, également joueur avec le Pokrova AMP, tourne habilement sur lui-même à cloche-pied. Après qu'il eut été blessé à Vovtchansk, près de Kharkiv, les médecins parviennent miraculeusement à sauver sa jambe droite, mais doivent amputer la gauche. S'ensuivent des mois de rééducation au centre Superhumans de Lviv, spécialisé dans la pose de prothèses. 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