
Corey Wray quitte le CF Montréal
« Je suis le garçon le plus heureux »
La cérémonie était sur le point de commencer au Centre Nutrilait. Les journalistes prenaient place dans l'amphithéâtre. Hassoun Camara, qui allait être honoré, était à l'écart, derrière les caméras, le sourire aux lèvres et le téléphone au bout des doigts. De l'autre côté de l'écran, ses parents, en France. Comme pour symboliser la boucle qui se refermera joliment, dans les prochaines heures.
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La Presse
4 hours ago
- La Presse
Un homme presque parfait
Synopsis : Afin d'éviter d'être démasquée par un groupe de militantes féministes qu'elle infiltre, une policière accuse un innocent de l'avoir violée. Avec sa femme – la scénariste Baya Kasmi –, le réalisateur Michel Leclerc a le don de concocter de charmantes comédies qui, sans toujours faire preuve d'une grande subtilité, ont le mérite de véhiculer des réflexions sur les frictions sociales (La lutte des classes), politiques (Télé Gaucho) et culturelles (Le nom des gens). Le mélange des genres, qui puise sa source dans les répercussions du mouvement #metoo, n'y fait pas exception. Policière aux idées conservatrices, Simone (Léa Drucker, toujours parfaite) infiltre les Hardies, groupe de militantes féministes, qu'elle soupçonne d'avoir aidé une femme à tuer son mari violent. Confrontée aux propos de la radicale Marianne (Judith Chemia) et à la triste situation familiale de la gaffeuse Sofia (touchante Melha Bedia, sœur de Ramzy), Simone compose de plus en plus difficilement avec le machisme de ses collègues, parmi lesquels se trouve aussi son mari (Vincent Elbaz). Seul son jeune confrère (Félix Moati) paraît sensible à la cause des femmes. PHOTO STÉPHANIE BRANCHU, FOURNIE PAR AXIA FILMS Melha Bedia, Léa Drucker et Judith Chemia dans Le mélange des genres, de Michel Leclerc À la suite d'une manifestation avortée, les Hardies soupçonnent que Simone soit une taupe. Afin de les convaincre du contraire, elle leur raconte avoir été victime de viol. Au hasard, elle accuse alors Paul (Benjamin Lavernhe, attachant clown lunaire), acteur raté qu'elle croise à l'école que fréquentent leurs enfants. Père au foyer dévoué et mari fidèle d'une célèbre actrice (Julia Piaton), Paul est l'antithèse du mâle toxique. Baya Kasmi et Michel Leclerc se moquent allègrement des wokistes, des féministes, des masculinistes et des défenseurs du patriarcat à travers une pléthore de personnages unidimensionnels, incarnés avec aplomb par une distribution au diapason. Bref, qu'ils soient de gauche, de droite ou du centre, tous y passent un mauvais quart d'heure, les scénaristes s'amusant à pointer les contradictions de chaque courant de pensée. Sous le couvert de la légèreté, les auteurs y abordent des thèmes graves, comme la violence conjugale, les féminicides et l'indifférence policière face à la condition féminine. Comédie dramatique débridée au rythme primesautier, Le mélange des genres comporte quelques moments déroutants, certains délicieusement décalés, où le cinéaste décroche du récit comme s'il souhaitait établir une connexion directe avec le spectateur. Ainsi balance-t-il une rencontre nocturne entre Virginie Despentes (qui semble prendre plaisir à jouer son propre rôle) et Paul, complètement bourré, ainsi que quelques plages musicales avec le suave Vincent Delerm, qui signe également la musique de ce film plutôt plaisant malgré une finale qui laisse perplexe. En salle Consultez l'horaire du film


La Presse
7 hours ago
- La Presse
Avez-vous des questions pour Nicola Ciccone ?
Bien connu pour ses succès francophones – plus de 200 chansons en français, dont 30 se sont hissées au sommet des palmarès radio, gagnant de plusieurs Félix et de nombreux disques or et platine –, Nicola Ciccone dévoilera le 5 septembre son 16e album en carrière, Beautiful Madness, un album entièrement en anglais. À l'approche de la sortie de cet album attendu, le chanteur a accepté de répondre aux questions de nos lecteurs. Alors, vous avez des questions pour Nicola Ciccone ? Écrivez-nous, il répondra à certaines d'entre elles dans le cadre de la rubrique « Ce que vous avez toujours voulu savoir sur… » Transmettez-nous vos questions pour Nicola Ciccone


La Presse
17 hours ago
- La Presse
Surrounded ou la fosse aux lions
Vous avez peut-être vu passer sur les réseaux sociaux un extrait de la série Surrounded de la chaîne Jubilee sur YouTube. Celui où le journaliste Mehdi Hasan doit affronter seul 20 conservateurs purs et durs. Le concept de cette série web : on installe une personne au milieu d'un groupe de gens qui sont à l'opposé de ses convictions. Par exemple, un médecin contre 20 antivaccins, une femme antiavortement contre 20 pro-choix, un militant LGBTQ contre des conservateurs, un croyant contre 20 athées… Cela ressemble à un jeu de chaises musicales. Au son du bip, un membre du groupe se précipite devant le débatteur et a 20 minutes pour faire valoir son point de vue auprès de celui ou celle qui est, de toute évidence, dans la fosse aux lions. Est-ce du dialogue ? Autant que Parler pour parler de Claire Lamarche pouvait ressembler à un show de Jerry Springer. Sur le web circulent évidemment les extraits les plus frappants, ceux qui peuvent susciter le plus de réactions. Mais si vous regardez les épisodes au complet, qui durent environ une heure quarante, ça finit par donner mal à la tête. Tout le monde restant campé sur ses positions, on assiste souvent à des monologues qui sont heureusement interrompus soit par la minuterie, soit par le groupe lui-même, quand il sent qu'un de ses représentants perd la partie ou déraille. PHOTO TIRÉE D'UNE VIDÉO Le journaliste Mehdi Hasan affrontant 20 conservateurs à l'émission Surrounded Chaque clan, peu importe le spectre politique, semble conscient des coucous dans ses propres rangs qui peuvent nuire à son image, et c'est peut-être la seule chose rassurante dans ce concept dont on finit par douter de la pertinence. Au fond, Surrounded, qui porte bien son nom, semble montrer en chair et en os ce qui arrive lorsqu'on débat avec des trolls. « Personne ne gagne à Surrounded », titrait très justement un article du New Yorker sur ce phénomène YouTube, qui attire des millions de vues. Alors, à quoi bon regarder cette série ? Pour pogner les nerfs, je pense. On le sait, ce qui suscite le plus d'engagement sur une plateforme est l'émotion, et plus particulièrement l'émotion négative. Il y a là-dedans suffisamment de mauvaise foi pour faire monter la pression. L'épisode avec Mehdi Hasan, plutôt décoiffant, est devenu viral, récoltant 10 millions de visionnements. Le journaliste britannique, d'origine indienne, a réussi à garder son calme face à des débatteurs qui lui disaient qu'il devait sacrer son camp du pays parce qu'il est immigrant, qui parlaient de génocide blanc ou se disaient ouvertement fascistes. Deux participants ont été scrutés à la loupe après leur passage : Connor Estelle, qui a perdu son boulot pour avoir exprimé son amour du fascisme (il a reçu ensuite des milliers de dollars d'une campagne de sociofinancement), et Richard Black, dont on a découvert qu'il avait organisé deux violentes manifestations d'extrême droite associées aux Proud Boys. Mehdi Hasan n'était pas au courant qu'il allait affronter ce genre de personnes, ce qui a soulevé un débat sur le manque de vérification des antécédents des participants à Surrounded. Devant Connor Estelle, il a répondu, découragé : « Je ne débats pas avec des fascistes. » Mais il ne regrette pas d'avoir accepté l'invitation de Jubilee, car il savait que cet épisode allait toucher un vaste public, et un public jeune qui délaisse les médias traditionnels. N'empêche, il se questionne sur le manque d'encadrement dans ce genre de débat. « Les médias traditionnels ont fait un travail lamentable pour faciliter le débat et la discussion, et pour donner une tribune aux personnes ayant des points de vue non orthodoxes », a-t-il confié au journal The Guardian. Mais je pense que c'est un exercice d'équilibre entre deux extrêmes : d'un côté, la censure et le rétrécissement du champ des opinions ; de l'autre, l'absence totale de normes ou de garde-fous, permettant de publier n'importe quoi sur YouTube tant que ça attire des clics. Mehdi Hasan, journaliste Fondé en 2010 par Jason Y. Lee, Jubilee Media a d'abord été une entreprise sans but lucratif avant de changer de modèle en 2017. Selon son fondateur, l'objectif de Jubilee est de répondre aux tensions sociales et politiques en créant du contenu pouvant « favoriser la connexion humaine et l'empathie ». Une ambition louable si elle n'entrait pas en conflit avec la quête du clic et du profit, car ce n'est pas toujours ce qu'on voit sur Jubilee, qui propose aussi des sujets pas très profonds, mais aguicheurs, comme un affrontement entre gros et minces ou entre chrétiens et satanistes. Force est d'admettre qu'à défaut d'élever la discussion, ça divertit. Désolé, votre navigateur ne supporte pas les videos L'un des concepts les plus intéressants de Jubilee est la série Middle Ground, où l'on tente au moins de trouver un terrain d'entente entre deux groupes opposés de 25 participants, parce qu'on oblige tout le monde à mettre un peu d'eau dans son vin. J'ai bien aimé l'épisode où des hommes traditionalistes et des hommes progressistes débattent d'enjeux comme le travail de la femme au sein de la famille ou le port de la jupe au masculin (et plus généralement, de la question de savoir ce que c'est qu'être un homme, un vrai). Le sujet de la liberté d'expression est l'un des plus chauds de notre époque où, paradoxalement, on se plaint de ne plus pouvoir rien dire alors que n'importe qui peut s'exprimer sur de multiples plateformes. Ce dont on se plaint au fond, c'est de l'environnement balisé de certains médias qui respectent un code d'éthique, ou alors du droit de réplique généralisé, puisque tout le monde peut publier son commentaire sur les réseaux sociaux. L'avenir du débat se trouve-t-il dans des concepts comme la série Surrounded, qui le transforme en spectacle payant ? Rien n'est moins sûr si personne ne change d'idée ; et sur certains sujets, comme la théorie loufoque de la Terre plate, il est carrément impossible de le faire, à moins de subir un lavage de cerveau.