
Un niveau de mortalité historiquement bas en France
La France n'avait jamais connu un nombre si faible de décès. 637 082 personnes sont décédées en 2023 sur le territoire français, soit 36 000 décès de moins qu'en 2022. Ce niveau de mortalité est historiquement bas et est observé dans la majorité des pays européens, où l'espérance de vie atteint le niveau record de 81,5 ans. La Direction de la recherche, des études, de l'évaluation et des statistiques (Drees), le Centre d'épidémiologie des causes médicales de décès de l'Inserm (CépiDc-Inserm) et Santé Publique France viennent de publier deux études complémentaires qui présentent ces résultats.
Cette baisse s'explique notamment par la diminution des décès dûs au Covid-19, qui étaient en troisième position en 2021. Pourtant, la mortalité en France reste supérieure à celle que l'on attendait, au vu de la tendance à la baisse observée au cours de la période 2015-2019.
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Tumeurs et maladies cardio-neurovasculaires sont en tête
Les cancers, qui représentent plus d'un quart des décès, demeurent la première cause de mortalité en France. Arrivent ensuite les maladies cardio-neurovasculaires, comme l'insuffisance cardiaque ou l'accident vasculaire cérébral (AVC), qui représentent un décès sur cinq. Ces pathologies concernent davantage les personnes âgées de plus de 85 ans.
Enfin, les maladies respiratoires, dominées par les pneumonies, restent la troisième cause de décès dans l'Hexagone. Des résultats qui restent plus élevés que ce que suggérait la tendance d'avant la crise Covid-19.
Chez les enfants de moins de 14 ans, les accidents de la vie courante ou des transports restent la première cause de décès, devant les tumeurs. Les causes externes (accidents, suicides, homicides...) représentent d'ailleurs 70% de l'ensemble des décès, tous âges confondus. Ce type de décès est plus fréquent chez les hommes que chez les femmes. Il s'agit de la deuxième cause de mortalité parmi les moins de 65 ans.
À noter que la mortalité par chute, en particulier, poursuit sa hausse depuis 2022. Un type d'accident qui concerne en particulier les 85 ans, logiquement de plus en plus nombreux avec le vieillissement de la population.
Qu'en est-il des décès liés à la «santé mentale», devenue «grande cause nationale» de l'année 2025 ? La mortalité par suicide est en baisse par rapport en 2022, mais l'étude précise qu'elle est plus élevée qu'au niveau national en Bretagne (+58 %), en Pays de la Loire (+24 %) en Bourgogne-Franche-Comté (+19 %) ainsi que dans les Hauts-de-France et en Normandie (+18 %). Le suicide concerne majoritairement les hommes (trois-quarts des décès), et les deux tiers des personnes âgées de moins de 65 ans.
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Des disparités régionales
Les résultats mettent en lumière une certaine disparité régionale lorsqu'on observe la géographie des décès. Leur nombre est plus important dans les DROM, l'est et le nord de la France métropolitaine. En revanche, il est sensiblement plus faible en Île-de-France. Des différences particulièrement marquées en ce qui concerne les décès cardio-neurovasculaires, mais qui s'observent également pour les décès dûs aux maladies infectieuses, endocriniennes, respiratoires et le Covid-19.
La mortalité due aux maladies infectieuses est 5,7 fois plus élevée à Mayotte qu'au niveau national. De fait, ce territoire est particulièrement touché par des infections endémiques comme le paludisme, l'hépatite virale B, la tuberculose, ou encore la lèpre.
La mortalité est par ailleurs plus importante dans les territoires ruraux, davantage concernés par les déserts médicaux, que dans les grandes agglomérations.
Si ces données sont les plus fiables dont on dispose, l'étude de la DREES met en garde : «ces résultats méritent des analyses supplémentaires et approfondies. En effet, des dimensions multiples contribuent à expliquer ces disparités spatiales de mortalité par causes de décès : celles-ci pouvant être d'ordre territorial, environnemental, social, économique, sanitaire, comportemental. Elles peuvent également relever pour partie d'artefacts (pratiques de certification sur le terrain par les médecins, remontée hétérogène des informations sur le territoire pour le cas des morts violentes).»
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Entre 34°C et 40°C : une nouvelle vague de chaleur frappe la France
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« Notre univers quantique » : les mystères de l'infra-monde
Le documentaire diffusé en 2e partie de soirée (22h25) sur Arte la physique quantique, étudie la réalité à son niveau subatomique le plus fondamental. Vulgariser l'infiniment petit est une grande affaire. Notre univers quantique, le nouveau documentaire américain de Daniel McCabe et Jaroslav Savol, diffusé sur Arte dans le cadre de la Nuit des étoiles, s'y attelle avec précision et un sens aiguisé de la pédagogie. Cette délicatesse n'est pas de trop pour explorer les anfractuosités byzantines de la physique quantique, cette branche des sciences à la complexité impénétrable, où s'entremêlent ondes gravitationnelles, mesures de l'espace-temps, dualité onde-particule et autres intrications infinitésimales. Autrement dit, un champ considéré par les spécialistes eux-mêmes comme « bizarre » et « étrange ». Presque une nef des fous. Cette mer physico-mathématique encore partiellement inconnue et incomprise répond pourtant bel et bien à une logique. Encore faut-il déchiffrer les règles du jeu de ce monde mystérieux. Soit, donc, la physique quantique, domaine de l'étude de la réalité à son niveau subatomique le plus fondamental, celui où l'on scrute les interactions entre matière et énergie. On doit sa découverte à la synthèse, opérée au début du XXe siècle, entre la physique des particules et celle des ondes. Étudiée à son niveau quantique, cette nouvelle physique déjoue les règles universelles et immuables qui régissaient jusqu'alors les lois de la physique dite classique. La probabilité y règne en maître, en pied de nez au déterminisme des mathématiques. Cette logique contre-intuitive avait donné du fil à retordre de nombreux savants. « Dieu ne joue pas aux dés avec l'univers ! », s'était notamment exclamé Albert Einstein. Publicité En un siècle, la sidération de la communauté scientifique a laissé place à des applications concrètes et à de nouvelles découvertes. Le GPS, les lasers, les ordinateurs et les smartphones n'existeraient pas sans les horloges atomiques mises au point dans les années 1960, désormais affinées par la technologie quantique. De même, l'évaporation inexorable des trous noirs et la finitude de l'univers ont été prédites par Stephen Hawking, à partir de raisonnements quantiques. Décoiffant !


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