
« Notre univers quantique » : les mystères de l'infra-monde
Vulgariser l'infiniment petit est une grande affaire. Notre univers quantique, le nouveau documentaire américain de Daniel McCabe et Jaroslav Savol, diffusé sur Arte dans le cadre de la Nuit des étoiles, s'y attelle avec précision et un sens aiguisé de la pédagogie. Cette délicatesse n'est pas de trop pour explorer les anfractuosités byzantines de la physique quantique, cette branche des sciences à la complexité impénétrable, où s'entremêlent ondes gravitationnelles, mesures de l'espace-temps, dualité onde-particule et autres intrications infinitésimales. Autrement dit, un champ considéré par les spécialistes eux-mêmes comme « bizarre » et « étrange ». Presque une nef des fous. Cette mer physico-mathématique encore partiellement inconnue et incomprise répond pourtant bel et bien à une logique. Encore faut-il déchiffrer les règles du jeu de ce monde mystérieux.
Soit, donc, la physique quantique, domaine de l'étude de la réalité à son niveau subatomique le plus fondamental, celui où l'on scrute les interactions entre matière et énergie. On doit sa découverte à la synthèse, opérée au début du XXe siècle, entre la physique des particules et celle des ondes. Étudiée à son niveau quantique, cette nouvelle physique déjoue les règles universelles et immuables qui régissaient jusqu'alors les lois de la physique dite classique. La probabilité y règne en maître, en pied de nez au déterminisme des mathématiques. Cette logique contre-intuitive avait donné du fil à retordre de nombreux savants. « Dieu ne joue pas aux dés avec l'univers ! », s'était notamment exclamé Albert Einstein.
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En un siècle, la sidération de la communauté scientifique a laissé place à des applications concrètes et à de nouvelles découvertes. Le GPS, les lasers, les ordinateurs et les smartphones n'existeraient pas sans les horloges atomiques mises au point dans les années 1960, désormais affinées par la technologie quantique. De même, l'évaporation inexorable des trous noirs et la finitude de l'univers ont été prédites par Stephen Hawking, à partir de raisonnements quantiques. Décoiffant !
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Canicule, vent… Attention au risque de feux de forêts dans l'ouest et le sud de la France ces prochains jours
Alors que les pompiers travaillent encore à éteindre l'incendie historique qui a parcouru 16 000 ha dans l'Aude, Météo France alerte ce samedi sur le risque élevé de départs de feux dans l'ouest et le sud de la France ce dimanche et ce lundi. Le risque d'incendie sera même « très élevé » dans le département du Vaucluse ce dimanche. 🟠🔴🌳 #MétéoDesForêts : demain dimanche, le niveau de danger feux est élevé dans plusieurs départements du sud-est et du centre-ouest, et très élevé dans le Vaucluse. Adoptez les bons réflexes pour éviter les départs de feux, et tenez-vous informés 👉 — Météo-France (@meteofrance) August 9, 2025 Dans le détail, l'institut météorologique a placé les départements de la Charente, de la Charente-Maritime, de la Vienne, des Deux-Sèvres et de la Vendée en orange dans sa météo des forêts ce dimanche, indiquant donc que le risque des feux y est « élevé ». S'ajoutent à cette liste de nombreux départements du sud de la France : les Pyrénées-Orientales, l'Aude, l'Hérault, l'Aveyron, l'Ardèche, la Drôme, les Bouches-du-Rhône, le Var et les Alpes-de-Haute-Provence. Le Vaucluse, lui, est en alerte rouge, le risque de feux étant jugé « très élevé ». Des rafales de vent allant de 40 à km/h à 60 hm/h sont d'ailleurs attendues dans les départements des Bouches-du-Rhône, du Vaucluse, de la Drôme et des Alpes-de-Haute-Provence ce dimanche après-midi, ce qui favoriserait encore davantage la propagation d'éventuelles flammes. L'alerte étendue ce lundi Plusieurs départements dans l'ouest et le sud du pays seront aussi en alerte orange pour les risques de feux ce lundi. Dans l'Ouest, il s'agit de la Gironde, la Charente-Maritime, la Vendée, les Deux-Sèvres, la Vienne, et le Maine-et-Loire. VidéoIncendie dans l'Aude : pourquoi le feu s'est propagé à une vitesse « hors norme » Dans le Sud, les départements de la Haute-Garonne, du Tarn-et-Garonne, du Gard, de l'Ardèche, de la Drôme, du Vaucluse, des Bouches-du-Rhône, des Alpes-de-Haute-Provence et du Var sont eux aussi placé en alerte « élevée » liée aux risques des feux de forêt. « Les départements méditerranéens connaissent une sécheresse importante, qui implique une forte sensibilité au feu de la végétation et des arbres, vecteur des feux de forêt » indique Météo France dans son bulletin, précisant que, « globalement, la propagation du feu est la résultante de deux facteurs principaux : la disponibilité du combustible (végétation) et les conditions atmosphériques du moment ». Nouvelle vague de chaleur Depuis ce samedi, le sud de la France est en proie à une vague de chaleur, la deuxième de cet été. Une vaste partie sud du pays va subir ce week-end des températures comprises entre 34 °C et 40 °C, et qui pourront atteindre les 41 °C du pied des Cévennes à la basse vallée du Rhône, selon Météo France. Dimanche, « la chaleur va encore monter d'un cran dans le Sud », impliquant le déclenchement de l'alerte canicule à la quasi-totalité de la moitié sud du pays, avec désormais 42 départements hors Corse en vigilance orange canicule. Quant à la journée de lundi, elle se caractérisera par une « remontée d'une masse d'air extrêmement chaud sur une large partie du pays », y compris au nord de la Loire, et sera sans doute « la plus chaude à l'échelle nationale », a indiqué le prévisionniste.


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Il faut dire que les internautes avaient chacun un avis tranché : «Voter A c'est laisser sa vie entre les mains des autres. Personne ne fait ce choix en situation réelle», commente le reporter Vincent Lapierre. «Ceux qui ne votent pas A sont des dégénérés», rétorque un internaute sous pseudo. «Faut être con pour appuyer sur A, on est à la limite de la sélection naturelle», pense un autre. Mais «il vaut mieux voter A comme ça, si les B sont majoritaires, on n'aura pas à vivre dans un monde de psychopathes» fait observer un dernier. Une reformulation du «dilemme du prisonnier» En réalité, Lysandre Beurel n'a rien inventé : son problème n'est qu'une reformulation différente d'un énoncé bien connu, proposé par le mathématicien Albert William Tucker et que l'on appelle «dilemme du prisonnier». 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